Le Président François et le Pape Obama

Teresa attire mon attention sur un article issu du site conservateur américain <www.americanthinker.com>, qui présente de bons arguments contre l'Encyclique et ses "excuseurs".

Le site me semble en fait proche des neoconservteurs, ce qui n'empêche pas l'article d'être excellent... Après tout, personne n'est parfait.

L'auteur, Jonathan David Carson a un blog ici: www.makehasteslowly.com/

 

Le Président François et le Pape Obama.

www.americanthinker.com
5 juillet 2015
(ma traduction)

En tant que catholique, ce qui me dégoûte plus que tous les autres événements dégoûtants de ces dernières semaines, ce n'est pas l'appel de l'encyclique à en finir avec la liberté et la prospérité et à laisser le gouvernement à des autorités mondiales tyranniques sous la tutelle de l'auteur de l'encyclique. Non, le pire de tout, c'est qu'il y ait autant d'évêques, de prêtres et de laïcs qui excusent l'inexcusable.

«Les détracteurs du Pape agissent comme des enfants», clame un titre du Catholic Herald. «L'encyclique sur l'environnement nous embarrasse car elle expose notre avidité et notre imprudence sous le puissant projecteur de l'Evangile».


Bien sûr, le Catholic Herald n'est pas vraiment embarrassé: il pense que les détracteurs le sont parce que leur avidité et leur imprudence ont été exposées.
Les excuseurs de l'encyclique attribuent toute critique de celle-ci à des mobiles indignes.
Le Catholic Herald poursuit:

Il [François] n'argumente pas avec les adversaires égoïstes de la science. Plutôt, il expose simplement leurs points de vue à la lumière éclatante de l'enseignement de l'Evangile, et, comme le jeune homme riche et les pharisiens et les sadducéens, ils ne peuvent pas supporter son éclat.


Si vous ne croyez pas que ce que défendent le président Obama ou les Nations Unies ou le pape François aidera réellement l'environnement ou les pauvres, vous êtes «égoïste», «riches», un pharisien ou un Saducéen, quelqu'un qui ne peut pas supporter la lumière.
L'encyclique appelle à un «dialogue», mais à coup sûr, le Catholic Herald ne veut pas de dialogue et ne pense pas que François en veuille non plus. «Il n'argumente pas avec les adversaires égoïstes de la science». On en est là. Pas de dialogue avec les opposants égoïstes, et tous les opposants sont égoïstes.

«La militante anti-capitalisme Naomi Klein ... a rendu hommage au pape François pour avoir tenu tête aux républicains, lors d'une «conférence de haut niveau au Saint-Siège».

«Je crois vraiment qu'étant donné les attaques qui viennent du Parti républicain et les intérêts des combustibles fossiles aux États-Unis, c'était une décision particulièrement courageuse de m'inviter ici».
Au Vatican, Klein, qui vit au Canada, a déclaré aux journalistes: «Cela montre que le Saint-Siège n'est pas intimidé et sait que quand vous dites de puissantes vérités, vous vous faites des ennemis puissants».


Alors maintenant, me voilà riche et puissant. Comment ai-je pu rater ça?

A ses côtés, il y avait Ottmar Edenhofer, un économiste allemand, co-président du Groupe d'experts intergouvernemental sur les changements climatiques (GIEC), qui a décrit la situation actuelle de l'environnement comme «une des plus grandes crises mondiales de notre temps»
«De ce point de vue, l'encyclique est tout à fait claire sur le fait que le déni du changement climatique n'est plus une quête de la vérité scientifique, mais qu'il est une tentative pour protéger des intérêts privés contre ceux du bien commun», a-t-il dit.


«Le déni du changement climatique» - «déni», pas «scepticisme» - n'est rien d'autre qu'«une tentative pour protéger des intérêts privés».
Personne n'a le droit d'avoir une opinion fondée sur autre chose que la cupidité, à moins d'être d'accord avec le président Obama, l'Organisation des Nations Unies , et le pape François.

Peut-être un peu gêné par les nombreuses inexactitudes de fait dans l'encyclique, les excuseurs nous rassurent en nous disant que nous n'avons pas besoin d'être d'accord avec la partie scientifique. Mais ensuite, ils tournent autour, et disent que le réchauffement climatique est une question morale, et que, comme les catholiques le savent, les fidèles doivent croire ce que dit la papauté sur la foi et la morale.

«C'est un impératif moral qui englobe tout: protéger et prendre soin à la fois de la création, le jardin de notre maison, et de la personne humaine qui y habite - et prendre des mesures pour atteindre cet objectif», a dit le Cardinal Peter Turkson, qui dirige le Conseil pontifical pour la Justice et la Paix.


Lisez attentivement, et vous verrez que le «dialogue» que François et ses partisans réclament n'est pas un dialogue entre François et ses détracteurs, mais un dialogue entre les personnes à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église qui sont d'accord sur le réchauffement climatique. C'est un dialogue entre le Vatican et les Nations Unies, entre l'Eglise et Naomi Klein et Ottmar Edenhofer, entre le Saint-Père et le président des États-Unis. Ils vont tous ensemble et s'accordent à penser que nous sommes mauvais.

Oh, oui, François appelle au dialogue. Il est comme les libéraux (ndt: au sens américain: la gauche libérale) qui disent que nous devons avoir un débat sur la race. Essayez, et vous verrez ce qui se passe. Le procureur général d'Obama a dit que nous sommes des lâches parce que nous savons mieux que quiconque entrer dans un tel débat unilatéral. Les laquais de François disent que nous pouvons avoir un dialogue avec François aussi longtemps que nous confirmons l'enseignement de l'Eglise - c'est-à-dire respectons ce que dit François.
Les "détesteurs" (ndt: en anglais "haters") emboîtent le pas à l'encyclique, qui trahit la même hostilité aux critiques. François dit que nous consommons trop: «il est impossible de maintenir le niveau actuel de la consommation dans les pays développés». Nous avons des «habitudes néfastes de consommation». Nous avons une «habitude de gaspillage et de rejet [qui] a atteint des niveaux sans précédent».
Il dit que nous sommes les adorateurs d'un «marché déifié». Il dit que nous manifestons de l'«indifférence» à la situation des réfugiés, qui fuient, selon son récit, la destruction de l'environnement dont nous sonmmes à l'origine, et non pas des fous génocidaires.

L'encyclique dit cinq choses fausses et cinq choses vraies, et les excuseurs disent, Regardez, il dit des choses vraies. Quelqu'un conteste les choses fausses, et ils disent: Voyez, vous ne croyez pas les vérités.

Obama dit que ce n'est pas parce que quelqu'un n'utilise pas le "n-mot" (ndt: "n-word"... est, je suppose, pour "negro") qu'il n'est pas raciste. C'est vrai. Mais Obama est encore un menteur. Et le pape est encore un homme qui prend ses croyances politiques pour la sagesse divine.

Obama et François sont des hommes qui ont commencé sous les acclamations parce que les gens les ont pris pour ce qu'ils ne sont pas. Ils ont pensé qu'Obama était post-racial et François humble. C'était George W. Bush, le président post-racial. Il pensait que les enfants noirs avaient besoin d'ambitions élevées, tout comme les enfants blancs. Benoît était le pape humble, si humble qu'il pensait, à tort comme cela s'est avéré, que la papauté se porterait mieux sans lui.