La revanche de Sandro Magister

Francesca Immacolata Chaouqui arrêtée avec un prélat, Mgr Vallejo Balda: tous deux sont des membres éminents de la commission nommée par le Pape pour superviser les comptes du Vatican

>>> Communiqué du Vatican ici (en italien): press.vatican.va/content/salastampa/fr/bollettino...

>>> Sur ce sujet, relire aussi:
¤ benoit-et-moi.fr/2013-II/articles/la-braderie-de-la-vatican-spa-est-commencee.html (23/7/2013)
¤ benoit-et-moi.fr/2013-III/actualites/nominations-de-papes-deux-poids-deux-mesures.html (19/9/2013)
¤ benoit-et-moi.fr/2013-III/actualites/la-papaute-informelle-de-franois.html (Gagliarducci, 7/10/2013)


Madame Chaouqui, et Mgr Vallejo Balda (photo et dossier sur Formiche)

Halloween à la Maison Sainte Marthe.
Aux arrêts Vallejo Balda et Chaouqui.

Settimo Cielo
2 novembre 2015
Traduction d'Anna

* * *

La nuit de Halloween, entre le 31 octobre et le 1er novembre, a été funeste pour les deux titulaires les plus connus de la commission mise en place par le pape François pour restructurer les administrations vaticanes, avec libre accès à tous les documents et les comptabilités confidentielles. Tous deux ont été arrêtés et interrogés. Lui, le monsignore espagnol de l'Opus Dei Lucio Angel Vallejo Balda, ex numéro un de la commission. Elle, la dottoressa (en italien, le titre universitaire est féminisé, cela doit être antérieur au politiquement correct, ndt) Francesca Immacolata Chaouqui.
Mais ensuite la magistrature pontificale l'a remise en liberté, elle, "en raison de sa coopération dans l'enquête".
Les détails techniques de l'opération sont rapportés dans le communiqué publié par la salle de presse vaticane en début d'après-midi du lundi 2 novembre, qui conclut en associant le couple à deux livres sortant dans les jours prochains, écrit avec les documents soustraits par eux, avec une "trahison grave de la confiance accordée par le pape".

Dommage que de leur manque de fiabilité, on était au courant "ad abundantiam", depuis que Jorge Mario Bergoglio avait remis à tous deux les galons du nettoyage administratif.
A leur petit niveau (ndt : façon de parler !), aussi bien ce blog que www.chiesa avaient lancé l'alarme depuis le tout début, et à plusieurs reprises par la suite.

. Settimo cielo avait commencé avec ce post du 22 juillet 2013, quatre jours après la nomination de Chaouqui et de son mentor: Belle présence, entreprenante, bavarde.
. Un mois plus tard le blog www.chiesa y était revenu avec un grand reportage très riche en détails sur l'une et sur l'autre, ainsi que sur le monsignore au passé scandaleux, inexplicablement promu lui aussi par le pape Bergoglio comme prélat du IOR: Ricca et Chaouqui, deux ennemis dans la maison.
. Le mois suivant Settimo Cielo avait mis à jour ses lecteurs sur les performances ultérieures de Mme Chaouqui, y compris la récompense qui lui avait été conférée par l'association américaine "Go-Topless" pour ses poses photographiques: "Go-Topless congratulates Francesca Chaouqui, the only female aide appointed by the Vatican for freely showing her nude torse" (Go_Topless félicite Francesca Chaouqui, la seule femme nommée assistante au Vatican qui montre librement son torse nu): Francesca Immacolata Chaouqui se confesse deux fois.
. Mais ce n'est pas tout. Settimo Cielo a aussi recensé un spectacle théatral de la désinvolte PR (Public Relation) au Théatre Parioli de Rome, où elle tenait le rôle de la secrétaire de Winston Churchill avec un euphorique monseigneur Vallejo Balda derrière le rideau et dans le foyer: Chaouqui et Vallejo Balda, l'étrange couple.

En vain. Le circuit médiatico-ecclésiatique qui depuis la Maison Sainte Marthe et au-delà, encense quotidiennement le pape ne pouvait pas admettre de doutes sur l'infaillibilité de "ses" nominations.
Jusqu'à l'arrivée de la nuit d’Halloween. Avec le communiqué du Vatican qui prend déjà les devants contre la ligne de défense à la fois des deux personnes arrêtées, et des livres qui en recueillent le matériel volé:
"Des publications de ce genre ne contribuent aucunement à l'établissement de la vérité et de la clarté, mais plutôt à générer de la confusion et des interprétations partielles et tendancieuses. Il faut absolument éviter le malentendu qu’il s’agirait d’une manière d'aider la mission du pape".

Décidément, c’est une journée noire pour le Saint-Siège, après la parution de l'article de Scalfari, très vite suivie des dénégations embarrassées, encore moins convaincues que convaincantes du pauvre P. Lombardi sollicité par Edward Pentin.
En ce qui concerne l’article (parfaitement documenté) de Sandro Magister, on pourrait dire que la vengeance est un plat qui se mange froid…
Certains se souviennent peut-être du triomphe impitoyable de la même Chaouqui, apprenant que Sandro Magister s’était vu retirer sa carte d’accréditation à la Salle de Presse du Saint-Siège (cf. benoit-et-moi.fr/2015-I/actualite/eviction-de-sandro-magister-ii).
Un retour à l’envoyeur, en somme…