L'Occident n'a plus ni guides, ni défenseurs

Un éditorial paru dans Il Giornale d'hier qui tranche avec le médiatiquement correct, et ose parler d'"invasion"

Il serait évidemment absurde d'imputer au Pape François la responsabilité de ce qui se passe en ce moment aux portes de l'Europe, et personne n'y songe.
Tout au plus peut-on lui reprocher d'y apporter la bénédiction de l'Eglise, tout comme l'Encyclique Laudato Si apporte sa caution aux partisans de la thèse du réchauffement climatique causé par l'homme: les élites qui gouvernent le monde ne lui demandent rien de plus, mais c'est énorme.
Et pendant ce temps "notre" dernier défenseur, notre "katechon", un Sage doux et savant vêtu de blanc, s'est retiré derrière les murs de Mater Ecclesiae pour prier. Dans une perspective profane, c'est un gâchis. A la lumière de la foi, c'est un signe. Mais je ne sais vraiment pas comment l'interpréter.

L'Occident n'a plus ni guides, ni défenseurs


Francesco Alberoni
Il Giornale
30/08/2015
(ma traduction)
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Le pape et le président Mattarella (président de la République italienne) disent qu'il y a une troisième guerre mondiale. Non, ils se trompent, il n'y a pas de troisième guerre mondiale.
Ce qui est en cours, c'est l'invasion de l'Europe par des populations asiatiques et africaines. Une Europe qui ne se défend pas, ne les repousse pas, et même les accueille, voire les aide. Les problèmes naîtront et deviendrons plus graves demain lorsque ces populations auront énormément grandi, créant de nouvelles configurations et donnant lieu à de nouveaux conflits ethniques, religieux et politiques. Mais pour l'instant, ni les dirigeants, ni les intellectuels, ni les journalistes européens ne s'en inquiètent (1).

Non, il n'y a pas une troisième guerre mondiale. Il y a une invasion de l'Europe qui advient car le monde libre n'existe plus et il n'y a plus personne pour guider le monde libre. Les européens croyaient sincèrement dans le monde libre, et ils ont volontiers laissé aux Etats-Unis la tâche de le diriger et de le défendre. Mais après la chute de l'URSS, les Américains plutôt que de créer une grande alliance incluant l'Europe et la Russie, ont rompu avec le Kremlin et ils se sont appuyés sur les pays islamiques.

Tout a commencé quand ils ont armé les moudjahidin afghans contre les Russes; puis ils ont combattu les régimes pro-russes de Hussein, Kadhafi et Assad laissant le champ libre à la Turquie, à l'Arabie saoudite et au Califat, tant au Moyen-Orient qu'en Afrique du Nord. Et maintenant, ils permettent à une organisation très puissante de recruter et de transporter des millions de musulmans asiatiques et africains pour les emmener en Europe.

Le monde libre n'a plus de guide. Les Etats-Unis qui ont trahi l'Europe, se sont placés en concurrence avec la Russie et ne pensent qu'à faire des affaires avec les musulmans, ne sont plus un guide. Pas plus que ne le sont les dirigeants européens, qui semblent abasourdis, abrutis, incapables même de comprendre ce qui se passe (2). Pas plus que l'Allemagne, uniquement préoccupée de récupérer les dettes de la Grèce et de s'emparer de ses ports et de ses îles (3) . Et pas davantage l'Église qui a un pape anti-capitaliste et tiersmondiste favorable à l'invasion afro-islamique de l'Europe.

Notes de traduction

(1) Ce n'est pas tout à fait vrai, au moins en France. Les politiques et l'Eglise nous font la morale. Et les médias culpabilisent impitoyablement et sans relâche une population apathique, tétanisée, littéralement frappée de stupeur mentale, en relayant non stop la propagande mondialiste faussement larmoyante sur la nécessité de "l'accueil de l'autre"... au nom des "valeurs de l'évangile" dont ils se prétendent les gardiens alors qu'ils sont d'ordinaire nettement moins pointilleux à leur sujet.

(2) En réalité, ils obéissent docilement aus "pouvoirs forts", dont ils ne sont que les courroies de transmission.

(3) Pour ces "pouvoirs", l'Allemagne dominatrice et toujours redoutée doit, avec la complicité de sa chancelière elle aussi aux ordres, rentrer dans le rang, elle doit renoncer à ce qui lui reste d'identité, accepter de se métisser, elle doit devenir, en terme d'accueil des immigrés, un exemple, "l'Amérique de l'Europe".