Prêtres gays au Vatican

Rappel: en 2010, en pleine "année sacerdotale", une enquête à scandale dans la presse italienne. Le coup de colère de Mgr Negri. Et deux notes émanant de la Congrégation pour l'éducation catholique sous Benoît XVI écartant les homosexuels de la prêtise

>>> Ci-contre: la couverture de l'hebdomadaire "Panorama", barrée du titre "Les notte bravi dei preti gay"

>>> Comment le Pape ménage LE lobby

 

A lire aussi

>>> Sur le site du Vatican:

¤ Instruction sur les critères de discernement vocationnel au sujet des personnes présentant des tendances homosexuelles en vue de l'admission au séminaire et aux ordres sacrés (4 novembre 2005)
¤ Orientations pour l'utilisation de la psychologie dans l'admission et la formation des candidats au sacerdoce (29 juin 2008)

>>> La Bussola a consacré plusieurs articles à l'existence du lobby gay à la curie:

¤ Un lobby gay conditionne l'Eglise (20/12/2012)
¤ Dans l'Eglise est en cours un coup d'état homosexualiste (14/1/2013)
¤ L'ennemi est à l'intérieur (14/1/2013)

Le coming out d'un collaborateur de la CDF m'a amenée à faire quelques recherches dans mes archives, en lien avec le sujet de l'homosexualité chez les prêtres.

Le 19 juin 2009, Benoît XVI donnait le coup d'envoi d'une année sacerdotale, qui devait se conclure un an plus tard. Entretemps éclataient les terribles affaires de pédophilie dans l'Eglise, relayées par une campagne de presse d'une violence inouïe, ébranlant le Pontificat de Benoît XVI, qui avait pourtant lutté inlassablement et depuis des années contre cette plaie.
En plein milieu de cette année sacerdotale, l'hebdomadaire italien Panorama en rajoutait une couche, et dénonçait à travers une "enquête" à scandale les "nuits chaudes des prêtres gays" (le notti bravi dei preti gay) à Rome.

J'écrivais à l'époque (benoit-et-moi.fr/ete2010):

La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas de meilleure défense du Saint-Père. La décision de 2005, émanant de la Congrégation pour l'éducation catholique, d'écarter les homosexuels de l'accès au séminaire, avait suscité l'aversion tenace (et encore vive... la preuve!) de certains milieux, y compris écclésiaux. Elle a été revue, et rendue encore plus rigoureuse en 2008, indiquant la nécessité de vérifier les "tendances à l'homosexualité" de ceux qui veulent entrer au séminaire, à l'aide de psychologues et de psychiatres.

A l'époque, le Saint-Père avait été traîné dans la boue par les medias, et particulièrement les sites gays, qui l'accusaient d'homophobie, et criaient à la "chasse aux homosexuels" dans les séminaires. Sauf à se contredire, les mêmes sont particulièrement mal placés de reprocher à l'Eglise que des prêtres fréquentent les boîtes "gays" et les clubs échangistes, et, la nuit tombée, troquent la soutane contre un jean's taille basse et une chemise rose déboutonnée (ndr: ce que révélait l'article de "Panorama")


Mgr Luigi Negri avait été le seul prélat en vue qui avait osé élever la voix.
Voici ce qu'il écrivait sur le site du diocèse de San Marino, dont il était à l'époque l'évêque (cf. benoit-et-moi.fr/ete2010):

Il y sans doute - en fait, il y a certainement - du vrai dans l'enquête de Panorama sur les "notti brave dei preti gay". Et nous laissons toute la responsabilité à l'auteur du reportage, ainsi qu'à l'éditeur, pour avoir diffusé cette saleté, cette abomination, ce spectacle dégoûtant (parfois il semble que se développe le goût "macabre" de communiquer le mal, avec une complaisance qui relève peut-être de la pathologie) .
Mais il y a un dégoût - et de la colère - contre ceux qui vivent ces situations. Ce n'est pas la miséricorde qui est en jeu: cela, c'est l'affaire de Dieu, et de la conscience de ces misérables.
Ce qu'il y a, c'est que nous n'en pouvons plus de ces types qui se servent de l'Eglise pour cacher leurs faiblesses, qui vivent de ce "carriérisme" dénoncé par Benoît XVI, sans aucun scrupule moral.
Nous n'en pouvons plus de cette "gangrène" qui vit dans l'Église et qui la salit, sans que ceux qui s'en rendent coupables n'en paient les conséquences. Ce sont nous qui les payons, prêtres et laïcs qui nous efforçons de vivre la mission dans les différents environnements où nous exerçons nos activités .
Ce ne sont pas eux qui vont dans les écoles ou sur les lieux de travail afin de défendre l'Eglise contre ces blessures et ces offenses qui la ternissent.
Nous si!
Nous sommes fiers de cette Eglise de Jean-Paul II et de Benoît XVI, et nous sommes fatigués de soutenir ceux qui "rament contre", dans un jeu de massacre qui détruit toujours plus l'espérance chez les hommes (et chez les jeunes en particulier. Rappelons nous les terribles paroles de Jésus à propos de ceux qui "scandalisent un seul de ces petits").
Nous sommes fatigués de la dérision - causés par ces comportements - qui se retourne non pas sur les coupables, qui de toutes façons sont méprisés (comme les «idiots utiles» ), mais sur ceux qui sont fidèles.


Il semble que cinq ans plus tard, le "lobby gay" du Vatican soit devenu encore plus puissant et plus visible, et, disposant sans doute de puissants relais à l'extérieur, il espère bien avancer ses pions dans la grande partie d'échecs qui s'ouvre demain avec le Synode sur la famille.

François pourra difficilement faire l'économie d'une mise au point.