Benoît XVI reçoit le directeur de Bild Zeitung

Quelques belles photos, et un bref compte-rendu de la rencontre

La rencontre est de ces jours-ci.
C'est <Vatican Insider> (eh oui!) qui résume succintement l'article paru le 15 octobre sur le quotidien populaire allemand - qui n'a jamais manqué de témoigner son soutien à son compatriote le Saint-Père (cf. www.bild.de).


Benoît XVI: «Je me sens encore plus en communion avec Dieu»

Maria Teresa Pontara Pederiva
vaticaninsider.lastampa.it
Ma traduction

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Kai Diekmann, rédacteur en chef de Bild Zeitung, raconte sa visite au Pape Ratzinger: «Des yeux vifs, un visage souriant, sans trace de fatigue»


Une petite salle de réception, un escalier en bois menant au premier étage. Le salon est confortable, lumineux, un canapé en cuir blanc, un fauteuil. Une bibliothèque qui monte jusqu'au plafond, une télévision à écran plat avec un lecteur de DVD, sur les murs des icônes sacrées. Et encore une petite table, et sur le piano une photo en noir et blanc de son frère Georg.

C'est un récit très familier, celui que le directeur du Bild Zeitung, Kai Diekmann, veut partager avec ses lecteurs: «Deux ans après la démission: une rencontre avec notre pape Benoît XVI».
Cet adjectif «notre» ne passe pas inaperçu, presque un insigne d'orgueil, qui renvoie à ce titre datant d'il y a une décennie, quand le 20 Avril 2005, au lendemain de l'élection du cardinal Ratzinger au trône de Pierre, le plus grand journal allemand était sorti avec la photo de Benoît XVI au balcon et les mots «Wir sind Papst» (Nous sommes Pape), un pape allemand après plus de 500 ans.

Et le 15 Octobre, la rencontre avec Benoît XVI (88 ans) désormais plus de deux ans après le retrait: «Il se tient là, sur le seuil, notre pape. Des yeux vifs, le visage souriant, appuyé sur un déambulateur. Il est vêtu d'une soutane blanche et aux pieds, il porte une simple paire de sandales marron».

«C'est bien, d'être ici». Le Pape Ratzinger est de bonne humeur, éveillé (!!) et sans trace de fatigue, il s'assied sur le canapé, la fatigue qui l'avait vu annoncer sa démission devant les cardinaux réunis semble loin (les photos de Daniel Biskup qui accompagnent l'article ne laissent aucun doute).

De Berlin vient un petit cadeau: sur une structure en bois de bouleau, l'artiste allemand Albrecht Klink a gravé le titre qui est déjà une légende: «Wir sind Papst». Benoît la prend dans ses mains, la caresse plusieurs fois et sourit, confiant que cette oeuvre lui fait sentir toute la proximité et l'affection de ses compatriotes.

Au printemps dernier, pour le dixième anniversaire de l'élection, le quotidien - qui est basé à Berlin et a des rédactions partout en Allemagne, plus de 2 millions d'exemplaires dans la seule Allemagne - avait publié un long entretien avec le secrétaire privé de Joseph Ratzinger, Mgr Georg Gänswein, qui racontait les journées «très tranquilles du pape émérite et les fréquents coups de téléphone à son frère Georg» (91 ans).

«Chaque soir, il va prier à la Grotte de Lourdes dans les jardins du Vatican avec un déambulateur pour se déplacer», disait l'évêque Gänswein et «après notre conversation, il s'y est encore rendu» (avec un petit véhicule genre voiture de golf).

«Dans ces moments, je me sens encore plus en communion avec Dieu», dit le Pape Benoît, et il salue Diekmann avec «une poignée de main chaleureuse avec les deux mains». Comme il l'a toujours fait quand il était Pape conclut le directeur, qui semble ému.