Amoris Laetitia, encore un appel


80 Personnalité réaffirment l'enseignement de l'Église catholique sur la famille et la morale. Information transmise par Marco Tosatti (27/9/2016)



Ferme fidélité à un magistère immuable


27 septembre 2016
www.marcotosatti.com
Ma traduction

* * *

80 Personnalité réaffirment l'enseignement de l'Église catholique sur la famille et la morale

Une déclaration de fidélité à l'enseignement immuable de l'Eglise sur le mariage et sa discipline ininterrompue a été divulguée aujourd'hui 27 Septembre 2016 par un groupe de 80 personnalités catholiques, parmi lesquls des cardinaux, des évêques, des prêtres, d'éminents savants, des dirigeants d'associations spécialisées et des représentants connus de la la société civile.

La déclaration a été divulguée par l'Association Supplique filiale, la même qui a promu entre les deux synodes sur la famille une collecte de près de 900.000 signatures de fidèles catholiques (y compris 211 prélats) demandant à François une parole de clarification dissipant la confusion qui s'est créée dans l'Eglise lors du consistoire de Février 2014 sur des questions fondamentales de la morale naturelle et chrétienne (cf. benoit-et-moi.fr/2015-I-1/actualites/supplique-filiale-au-pape).

Constatant que la confusion n'a fait que croître parmi les fidèles après les deux Synodes sur la famille et la publication ultérieure de l'Exhortation apostolique Amoris Laetitia (avec ses ramifications interprétatives plus ou moins officielles), les signataires de la Déclaration de fidélité se sentent le devoir moral pressant de réaffirmer l'enseignement bimillénaire de la doctrine catholique sur le mariage, la famille et la discipline morale pratiquée pendant des siècles contre ces institutions fondamentales de la civilisation chrétienne. Ce devoir grave, selon les signataires, devient encore plus urgent en raison de l'attaque croissante que les forces sécularistes déchaînent contre le mariage et la famille; attaque qui ne semble plus trouver la barrière d'autrefois dans la pratique catholique, au moins dans la façon dont celle-ci est aujourds'hui généralement présentée au public.

Solidement appuyé par un enseignement clair et incontestable, encore très récemment réitéré par le magistère suprême de l'Eglise, la Déclaration se compose de 27 affirmations de vérités explicitement ou implicitement niées ou rendues ambiguës dans le langage actuel de différents documents ecclésiaux de caractère pastoral. Il s'agit, selon les signataires, de doctrines et de pratiques invariables concernant, par exemple, la foi en la Présence Réelle du Christ dans l'Eucharistie, le respect à Elle dûe, l'impossibilité d'y participer dans un état objectif de péché grave, la conditions de repentance pour recevoir l'absolution sacramentelle, l'obéissance universel au sixième Commandement de la loi de Dieu, l'obligation très grave de ne pas donner de scandale public et de ne pas induire le peuple de Dieu à pécher ou à relativiser le bien et le mal; les limites objectives de la conscience, etc.

La déclaration de loyauté est déjà disponible en anglais et en italien et bientôt elle le sera également en français, allemand, espagnol et portugais sur le site www.filialappeal.org/. Ceux qui veulent y adhérer peuvent le faire en signant sur ce site.

Résumé de la Déclaration de fidélité

Les erreurs sur le vrai mariage et sur la famille sont largement répandus aujourd'hui dans les milieux catholiques, surtout après les deux synodes, ordinaire et extraordinaire, sur la famille et la publication de l'Exhortation Amoris Laetitia.

Face à cette réalité, la présente Déclaration exprime la résolution de ses signataires de rester fidèle aux enseignements moraux immuables de l'Eglise sur les sacrements de Mariage de la Réconciliation et de l'Eucharistie et à sa discipline éternelle et durable en ce qui concerne ces sacrements.

Plus précisément, la Déclaration de fidélité soutient fermement que

>>> Sur la chasteté, le mariage et les droits des parents

- Toutes les formes de cohabitation more uxorio en dehors d'un mariage valide contredisent gravement la volonté de Dieu;
- Le mariage et l'acte conjugal ont tous deux des fins procréatives et unitives et chaque acte conjugal doit être ouvert au don de la vie;
- L'éducation dite sexuelle est un droit fondamental et primordial qui doit toujours être mené dans le cadre de la surveillance étroite des parents;
- La consécration définitive d'une personne à Dieu par la voie de la chasteté parfaite est objectivement plus excellente que le mariage.

>>> Sur les cohabitations, les unions de même sexe et le mariage civil après le divorce

- Les unions irrégulières ne peuvent jamais être rendues équivalentes au mariage, considérées comme moralement licite ou reconnues légalement;
- Les unions irrégulières ne peuvent exprimer ni partiellement ni par analogie le bien du mariage chrétien, et même le contredisent radicalement, et doivent être considérés comme des formes de vie peccamineuses;
- Les unions irrégulières ne peuvent pas être recommandés comme un accomplissement prudent et graduel de la loi divine.

>>> Sur la loi naturelle et la conscience individuelle

- La conscience n'est pas la source du bien et du mal, mais rappelle comment une action doit s'adapter à la loi divine et naturelle;
- Une conscience bien formée ne parviendra jamais à la conclusion qu'en raison des limites d'une personne spécifique, la meilleure réponse qu'elle puisse donner à l'Evangile est de rester dans une situation objective de péché ou que Dieu lui-même le lui demande;
- Les gens ne doivent pas penser à la pratique du Sixième Commandement, ou à l'indissolubilité du mariage comme à de simples idéaux à atteindre;
- Le discernement personnel ou pastoral ne peut jamais amener les divorcés "remariés" à conclure que leur union adultère peut être justifiée par la "fidélité" au nouveau compagnon ou à la nouvelle compagne, que se séparer de cette union adultère est impossible, ou que ce faisant ils s'exposent à de nouveaux péchés; les personnes divorcées qui se sont "remarié" et qui ne peuvent pas satisfaire à la grave nécessité de se séparer, sont moralement obligés de vivre "comme frère et soeur" et d'éviter de donner du scandale, en particulier toute manifestation de l'intimité propres aux couples mariés.

>>> Sur le discernement, la responsabilité, l'état de grâce et l'état de péché

- Les divorcés civilement "remariés" qui choisissent cette situation en pleine conscience et consentement délibéré de la volonté, ne sont pas membres de l'Eglise vivante parce qu'ils sont en état de péché grave qui les empêche de posséder la charité et de croître en elle;
- Il n'y a de voie intermédiare entre être dans la grâce de Dieu et en être privé à cause d'un péché grave. La croissance spirituelle pour quelqu'un qui vit dans un état objectif du péché consiste à abandonner cette situation;
- Puisque Dieu est omniscient, la loi naturelle et la loi révélée pourvoient à toutes les situations particulières, surtout quand elles interdisent les actions "intrinsèquement mauvaises";
- La complexité des situations et les différents degrés de responsabilité n'empêchent pas les pasteurs de pouvoir conclure que ceux qui vivent dans des unions irrégulières sont dans un état objectif de péché grave, et de présumer dans le for externe qu'ils se sont privés de la grâce sanctifiante;
- Puisque l'homme est pourvu de libre arbitre, les actes moraux volontaires doivent être imputés à son auteur et cette imputabilité doit être présumés;

>>> Sur les sacrements de la Réconciliation et de l'Eucharistie

- Le confesseur est tenu d'admonester les pénitents qui transgressent la loi divine et de s'assurer qu'ils désirent vraiment l'absolution et le pardon de Dieu, tout en étant déterminés à revoir et corriger leur conduite;
- Les divorcés "remariés" civilement qui restent dans un état objectif d'adultère ne peuvent être considérés par les confesseurs en possession de l'état de grâce, et donc être en mesure de recevoir l'absolution et l'Eucharistie, à moins qu'ils n'expriment de la contrition et soient fermement résolus à quitter leur état de vie;
- Aucun discernement responsable ne peut soutenir que l'admission à l'Eucharistie est autorisée aux divorcés et civilement "remariés" vivant ouvertement more uxorio, sous prétexte qu'en raison d'une responsabilité atténuée, il n'y a pas péché grave. Leur vie extérieure est en effet objectivement en contradiction avec le caractère indissoluble du mariage chrétien;
- La certitude subjective en conscience sur la nullité du mariage précédent n'est jamais en elle-même suffisante pour excuser les divorcés civilement "remarié" du péché matériel d'adultère ou leur permettre de bafouer les conséquences sacramentelles de vivre en pécheurs publics;
- Ceux qui reçoivent la sainte Eucharistie doivent être en état de grâce, et donc les divorcés civilement "remariés" qui mènent une vie peccamineuse, risquent de commettre un sacrilège en recevant la sainte Eucharistie;
- Selon la logique de l'Evangile les personnes qui meurent enn état de péché mortel et non réconciliés à Dieu, sont condamnés éternellement à l'enfer.

>>> Sur l'attitude maternelle et pastorale de l'Eglise

- L'enseignement clair de la vérité est une œuvre éminente de miséricorde et de charité;
- L'impossibilité de donner la communion aux catholiques vivant manifestement dans un état objectif de péché grave émane de la sollicitude maternelle de l'Eglise, car elle n'est pas propriétaire des sacrements mais leur administrateur;

>>> Sur la validité universelle du Magistère constant de l'Eglise

- Les questions doctrinales, morales et pastorales concernant les sacrements de l'Eucharistie, de la Réconciliation et du Mariage doivent être résolus à travers des interventions du Magistère et, par leur nature même, empêchent les interprétations contradictoires ou la possibilité de tirer des conséquences pratiques substantiellemnt en opposition avec lui;
* * *

Tandis que se propagent partout les plaies du divorce et de la dépravation sexuelle, y compris au sein de la vie ecclésiale, il est du devoir des évêques, des prêtres et des fidèles catholiques de déclarer d'une seule voix, leur fidélité à l'enseignement immuable de l'Eglise sur le mariage et sa discipline ininterrompue, comme il a été reçu par les Apôtres.

Rome, 27 Septembre 2016


NDT

Suit la liste des premiers signataires, parmi lesquels je relève les noms familiers de Mgr Athanasius Schneider, des cardinaux Caffara et Burke, du Père Scalese et d'Ettore Gotti Tedeschi.