François, grand "prophète" de l'immigrationisme


... affirme Antonio Socci. Mais le peuple est las de ses dirigeants, et François n'échappe pas à sa désaffection, pas seulement aux Etats-Unis (l'éditorial du NYT a fait du bruit!), mais aussi en Italie. En réalité, dans toute l'Europe (4/10/2016).



Quand, même sur le NYT, on lit que Bergoglio a échoué


www.antoniosocci.com
3 octobre 2016
Ma traduction

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Vendredi soir, au "TG3 Notte" [le JT nocturme de la chaîne publique], il y avait une interview de Pietro Bartolo, le médecin de Lampedusa rendu célèbre par "Fuocoammare", le docufilm sur les victimes de l'émigration qui a remporté l'Ours d'or à Berlin et représentera l'Italie aux Oscars [nombreux articles en français ICI].
Ce médecin est une excellente personne, et - à juste titre - il s'occupe avec professionnalisme et humanité des migrants arrivant sur l'île avec des problèmes de santé.
Eh bien, dans l'interview à TG3, à un moment donné, il a expliqué pourquoi aujourd'hui il y a tellement de naufrages et donc pourquoi il y a davantage de victimes parmi ceux qui cherchent à atteindre l'Italie. Il a en effet expliqué que jusqu'à récemment, les migrants arrivaient à Lampedusa sur des bateaux en bois, mais que depuis que nous allons les recueillir - avec nos navires - à proximité de la côte africaine, les trafiquants d'êtres humains ne les embarquent plus sur du matériel en dur, mais - pour économiser - sur des radeaux, qui coûtent moins cher. Et les radeaux, pour un rien, percent ou font naufrage. Voilà pourquoi les morts ont augmenté.
C'est la simple description de la réalité, et elle démontre que les bonnes intentions ne suffisent pas pour «faire le bien». Parfois, un certain humanitarisme (celui qui nous a conduit à utiliser notre marine pour chercher les migrants en Afrique) peut involontairement produire des dommages pires que ceux qu'il prétendait réparer.
La réalité se charge toujours de réfuter les idéologies. Mais il faut accepter de la voir, la réalité. Et en général, les idéologues s'y refusent (comme c'était le cas au temps du communisme).

PARTI BERGOGLIEN
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C'est en premier lieu le grand prophète de l'idéologie immigrationiste, c'est-à-dire le pape Bergoglio, qui se refuse à voir la réalité.
Il ne voit pas - par exemple - que les migrations sont un grave appauvrissement des pays africains d'origine (comme les évêques de là-bas l'affirment) et qu'elles représentent un séisme pour l'Europe, portant un coup à l'état-providence déjà agonisant.
Bergoglio, depuis qu'il s'est rendu à Lampedusa - en 2013 - pour lancer l'appel à ouvrir toutes grandes les portes aux migrants, a eu une très forte influence sur les gouvernements européens, déjà enclins à la «passivité humanitaire» et à l'idéologie multiculturelle. Son invective a été interprétée en Afrique et au Moyen-Orient comme une invitation à partir avec la certitude qu'ils trouveraient les portes ouvertes et l'assistance des Etats (très coûteuse pour nous).
Depuis lors, Bergoglio a constamment martelé sur l'opinion publique et les gouvernements (avec les applaudissements de son sponsor d'outre-Atlantique, Barack Obama, qui répète les mêmes choses).
Ainsi, - grâce aussi à la complaisance des médias - nous, italiens et européens, avons été culpalisés - sans raison - pour les naufrages qui se produisaient devant les côtes libyennes et égyptiennes (même l'enfant kurde mort sur une plage turque a été chargé comme «faute» sur nos épaules).
Pendant ce temps en Europe - durant ces trois années - la question de l'immigration est devenue explosive, et c'est également un séisme pour les partis et les gouvernements. Comme le sait bien la chancelière allemande Angela Merkel qui - après les violences du Nouvel An - a encaissé deux revers électoraux.
Bergoglio est même allé jusqu'à dire que oui, une invasion arabe de l'Europe est en cours, mais - selon lui - il n'est pas dit que ce soit un mal [rencontre avec les "Poissons roses", 1er mars 2016, cf. François et la crise migratoire].
Comment juger de telles affirmations? Il est vrai qu'avant-hier, lors de sa visite en Géorgie, le Pape argentin a même prononcé une invocation islamique à Allah [«Inch'Allah» a répondu le Pape au patriarche Louis Sako, présent à Tbilissi, le 30 septembre, qui l'invitait en Irak], mais nous voulons espérer qu'il ne souhaite ni une Eurabia, c'est-à-dire une Europe islamisés, ni un «remplacement de population».
Il est difficile de comprendre pourquoi Bergoglio s'obstine avec une idéologie immigrationiste qui est partagée seulement par l'extrême gauche.

LE PEUPLE MALTRAITÉ
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La grande majorité des Italiens, en revanche, n'est pas prête à se laisser envahir et à se laisser islamiser. Ils ne supportent plus de vivre un pays qui a perdu le contrôle de son territoire et de ses frontières.
"Republicca" lui-même l'a prouvé lundi dernier, avec ce gros titre en première page: «Peur des immigrés - Les Italiens en faveur de la fermeture des frontières».
Et en-dessous: «Sondage. La plupart veulent plus de contrôles aux frontières. Les Italiens veulent à nouveau des frontières en Europe. Selon l'enquête Demos-République, 83% réclament plus de contrôles dans l'espace Schengen (dont 48% toujours, et 35% seulement dans des circonstances particulières)».

En général - nous l'avons vu pour le Brexit - quand le peuple se dissocie de façon aussi flagrante de l'idéologie dominante, le Pouvoir «excommunie» le peuple, l'accusant de chauvinisme, de xénophobie, de racisme, d'égoïsme, de populisme et autres joyeusetés.
Un peu comme quand, en 1953, en Allemagne de l'Est, il y eut de grandes manifestations ouvrières contre le régime communiste et Brecht inventa la formule qu'il fallait «dissoudre le peuple» parce qu'il n'avait plus la confiance du gouvernement.
Ce n'est pas par hasard qu'après le Brexit, certains ont tenté de faire comprendre qu'au fond la démocratie commettait un péché très grave en laissant les gens ordinaires voter, au lieu de confier les décisions à ces messieurs éclairés.
Comme tous les idéologues de gauche, Bergoglio lui aussi refuse de voir la réalité. C'est pour cela que la réalité se charge de faire sombrer ses théories et ses velléités.

FAILLITE
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Il se complait dans les cajoleries des salons radical-chic [gauche caviar], mais ne voit pas que le le peuple est contre sa politique.
Ces derniers jours, c'est justement le mot «échec», faisant référence à Bergoglio, qui est apparu dans le titre d'un article du "New York Times", un journal libéral - sympathisant par nature du pape d'Amérique du Sud [cf. François est-il en train d'échouer?]. Mais les faits parlent d'eux-mêmes et doivent être dits.
L'éditorial de Matthew Schmitz - un intellectuel catholique - rappelle qu'au moment de l'élection du pape argentin, beaucoup prédisaient un «effet François» qui ramènerait dans l'Eglise de nombreuses brebis égarées.
Bergoglio a cru que, pour y parvenir, il fallait embraser toutes les modes idéologiques des radical-chic (de l'écologisme apocalyptique, au paupérisme et au tiersmondisme), et ensuite démolire la doctrine catholique et brader les sacrements et le salut au prix des soldes de fin de saison.
Mais, ce faisant, les brebis sont-elles rentrées à la bergerie? Schmitz affirme qu'aux Etats-Unis, la réponse est non.
En fait, selon une étude du Centre spécialisé à la Georgetown University (et le même phénomène se produit en Europe), c'est le contraire qui s'est passé: en 2008 23% des catholiques américains allaint à la messe tous les dimanches, alors que huit ans plus tard, ils ne sont plus que 22% .
Pire chez les jeunes: en 2008, parmi les catholiques, 50% des "enfants du millénaire" avaient reçu les cendres et cette année, ils étaient seulement 41%.
L'éditorialiste concluait: « Les jeunes semblent s'éloigner de la foi».
Schmitz explique que c'est aussi parce que Bergoglio dénigre constamment l'Eglise, les prêtres, les évêques, les cardinaux et les fidèles, et ces invectives «démoralisent les fidèles catholiques, sans offrir à ceux qui se sont égarés une bonne raison de revenir».
Dès lors que Bergoglio attaque constamment la doctrine et les rites catholiques, dit-il, «il y a peu de raisons de faire la queue pour se confesser, ou de se réveiller pour aller à la messe».
Même déception pour les réforme de la Curie... qui n'ont pas eu lieu: «François a bâti sa popularité aux dépens de l'Eglise».
Il est populaire auprès de tous les médias laïcistes et les salons radical-chic, depuis toujours ennemis jurés des catholiques.
Ainsi, son bilan personnel de flatterie mondaine est triomphal, mais le bilan spirituel de l'Eglise, au cours de son pontificat, c'est la faillite.
Comme le confirme le flop désastreux de son Jubilé. Et pourtant, même dans ce cas, Bergoglio, comme un chef obstiné d'un parti idéologisé, est sourd à tous les signaux d'échec, à tous les appels et toutes les protestations qui montent - encore au cours des dernières semaines - de fidèles laïcs, d'évêques et de cardinaux .
En avant vers l'abîme.
C'est le "Cupio dissolvi" [locution latine inspirée de l'épître de Paul aux Philippiens, qui traduit un désir d'auto-destruction] de l'orgueilleux, et d'un parti qui a pris le contrôle de l'Eglise catholique, faisant d'elle sa propriété personnelle.

Antonio Socci