Le docteur Frankestein?


C'était un aimable humaniste, comparé à la Planned Parenthood Federation. Retour sur le scandale du "marché" des organes des foetus avortés. (6/6/2016)

A intervalles réguliers, les médias font pleurer dans les chaumières en racontant avec force détails dans quelles conditions "inhumaines" sont élevés, gavés, abattus nos "garde-manger" vivants, à plumes ou à poils: larmes de crocodiles, et intéressées de leur part, car il s'agit aussi -surtout? - de limiter la consommation de viande par les humains, réputée dommageable pour la planè... pardon, la Mère Terre. Une limitation voulue par les agences de l'ONU, qui essaient même de nous transformer en insectivores. Et quel meilleur moyen de limiter cette consommation que d'en dégoûter les gens?
Certes, le sort des poules pondeuses entassés à dix par mètre carré pour fournir la matère première à l'industrie alimentaire (dernière révélation d'une longue série), est très triste, et ne peut que susciter l'indignation des âmes sensibles. Mais les médias ont l'indignation bien sélective. Ils évitent soigneusement de parler du sort effroyable réservé aux foetus avortés.
Tommaso Scandroglio fait ici une piqûre de rappel bien utile sur un scandale qui a secoué l'été dernier le milieu abortiste des Etats-Unis, la diffusion d'un entretien filmé en caméra cachée, en juillet 2014, avec une responsable de l'International Planned Parenthood Federation - certes relayé par les réseaux sociaux et les blogs du mouvement pro-vie, mais dans le silence gêné des grands médias - à quelques rares exceptions près. (*).



De nouvelles accusations aux cliniques pratiquant des avortements


Thomas Scandroglio
6 juin 2016
www.lanuovabq.it
Ma traduction

* * *

L'histoire commence en Juillet 2014. Deux membres d'un centre pro-vie, le Center for Medical Progress, rencontrent sous une fausse identité le Dr Deborah Nucatola, directrice du service médical de l'International Planned Parenthood Federation (IPPF), peut-être plus puissante organisation pro-avortement au monde.
À table, la Nucatola révèle sans aucune gêne que les différents organes et tissus des bébés avortés sont prélevés, pour ensuite être revendus aux universités et aux entreprises opérant dans le domaine de la recherche clinique.
«Beaucoup de gens recherchent cœurs, foies et poumons et beaucoup veulent aussi les membres inférieurs» , explique la Nucatola, «je ne sais pas ce qu'ils peuvent en faire, je crois que c'est pour les muscles».

«Vendre ou acheter des parties du corps humain est un crime fédéral - prescrit en revanche une norme du Congrès des États-Unis (42 Us code 274 e) - et quiconque fait commerce du corps humain risque jusqu'à 10 ans de prison et un demi-million de dollars d'amende».
La rencontre avec la Nucatola a été filmée en caméra cachée et rendue publique l'été dernier. La Commission pour l'Énergie et le Commerce de la Chambre, et une commission d'enquête du Congrès ont donc voulu en savoir plus et ont mis l'IPPF en accusation.

Cecile Richards, PDG de Planned Parenthood, une belle poutre dans l'œil, a répondu en disant que les vidéos ont été obtenues «frauduleusement et au mépris de l'éthique» et a ajouté que cet argent correspondait au remboursement des frais pour la recherche sur les tissus humains, la recherche clinique "pour guérir les enfants malades" » (sic).
L'enjeu est non seulement la crédibilité de l'IPPF, mais aussi une masse d'argent. En effet, le planning familial reçoit un financement de plusieurs millions par le gouvernement des États-Unis, 41% de ses revenus, lesquels s'élèvent à 1,3 milliard de dollars.

La Commission d'enquête a récemment publié son rapport qui met l'IPPF au pied du mur. Par exemple, on a découvert qu'il y aurait au moins cinq cliniques pratiquant l'avortement qui vendent des morceaux d'enfants avortés, mais selon toute probabilité, le nombre de cliniques est bien plus élevé, étant donné que l'IPPF en contrôle beaucoup plus. En outre, les clients de l'IPPF ont reçu un authentique formulaire pour les commandes, donnant des détails sur les parties des fœtus qu'ils voulaient acheter, l'âge gestationnel et le mode de livraison (ils utilisent habituellement FedEx). Une sorte d'Amazon pour acheter et vendre des fœtus.
La partie la plus délicate de l'opération était l'extraction des organes choisis par le client. La Nucatola, dans la vidéo rendue publique, a expliqué à ce sujet que «les fournisseurs (les médecins avorteurs) opérent par guidage échographique, ils savent donc où mettre les forceps (...) Nous sommes devenus très bons pour prélever le coeur, les poumons, le foie, parce que sachant cela, je n'écrase pas telle partie, mais j'écrase en-dessous, ou au-dessus, et je vois si je peux tout avoir intact».

Rien n'était laissé au hasard. Les femmes qui devaient avorter étaient informées mensongèrement que les parties prélevées sur leur enfant serviraient ensuite à la recherche pour éradiquer des maladies telles que la maladie de Parkinson et le diabète. Ainsi ils obtenaient la décharge des femmes. Tout cela a été documenté en détail, grâce à des captures d'écren et d'autres documents qui prouvent au-delà de tout doute que ce commerce d'êtres humains a été voulu par l' IPPF.

La Commission du Congrès a découvert qu'il y a aussi une liste de prix. Un cerveau coûte entre 2230 et 3340 $. Chaque tissu humain coûte environ 6000 $. Les membres supérieurs et inférieurs, mains et pieds compris, 890 $. Et on apprend qu'un seul acheteur, en un an, a payé 42535 $ pour acheter des cerveaux, mains, pieds et pancréas d'enfants avortés.
En comparaison, le Dr Frankenstein est la Fée Bleue (la "bonne fée" de Pinocchio, ndt). Au moins, il ne spéculait pas sur les cadavres.

 

NDT


(*) Une recherche sur Google avec les mots-clés < trafic organes foetus> m'a conduite à cet article du blog Rue 89, promtement accouru à la rescousse en citant une prétendue "mise au point" du New York Mag (quesaco???) intitulée "Que répondre à votre dingue de relation (crazy relative) qui partage la dernière video anti–Planned Parenthood?" Au moins, c'est clair - à défaut d'être convaincant!

Mardi 14 juillet, un collectif pro-vie américain a publié une vidéo, aujourd’hui très relayée sur les réseaux sociaux.
Filmée en caméra cachée, elle met en scène Deborah Nucatola, directrice exécutive du Planning familial américain, en train d’expliquer comment les tissus fœtaux issus des avortements sont utilisés pour la recherche médicale.
L’organisation a aussitôt été accusée de trafic d’organes et de « vente de membres de bébés ». A tort.
Le New York magazine a donc publié la mise au point suivante.

Oui, faire don de tissu fœtal est légal.
Avec le consentement de la patiente et du médecin, collecter puis faire don de tissus d’un fœtus avorté est autorisé. Les cellules fœtales sont très utiles à la recherche médicale : elles se régénèrent presque à l’infini, permettant une longue période de recherche scientifique.
Non, vendre des tissus fœtaux n’est pas légal.
Là est la manipulation de la vidéo : le Planning familial ne fait pas d’argent en faisant don de tissus fœtaux. Certes, Deborah Nucatola cite des chiffres entre « 30 et 100 dollars par spécimen » mais il s’agit du remboursement des frais d’administration et de transport.