Papolâtres et courtisans


Un portrait vraiment très drôle par Alessandro Gnocchi (13/11/2016)


A la cour de Louis XIV...


Alessandro Gnocchi consacre son dernier billet hebdomadaire (www.riscossacristiana.it/fuori-moda) à l'affaire Cavalcoli, du nom de ce théologien italien qui sur les ondes de Radio Maria a osé associer les récents séismes qui ont secoué l'Italie à un châtiment divin, s'attirant ainsi les foudres des bien-pensants avant de se voir évincé de la station où il tenait une rubrique récurrente. Nous en avons parlé récemment.
Sans parler de l'intérêt de l'article, le début de sa lettre, (où il s'en prend au directeur de Radio Maria, le Père Livio Fanzaga, qui s'est hâté de désavouer l'imprudent théologien avant de le mettre à pied, et dont il avait été lui-même la victime) m'a semblé particulièrement savoureux.
Répondant à un lecteur du nom de Dusi, Gnocchi écrit:

Plus roncallien que Roncalli, plus montinien que Montini, plus wojtylien que Wojtyla, plus ratzingérien que Ratzinger, je pense que le Père Livio Fanzaga a même trouvé le temps d'être plus lucianien que Luciani dans les 33 jours de l'un des plus brefs pontificats de l'histoire. Imaginez si aujourd'hui, il ne se sent pas obligé d'être plus bergoglien que Bergoglio. Si demain vous deviez devenir pape, cher Dusi, le père Fanzaga serait sans doute plus dusinien que Dusi. En bon papolâtre, le directeur de Radio Maria a son idole en un homme qui change à chaque décès ou démission de pape. Chaque tête coupée est un grain d'encens brûlé aux pieds du puissant du moment.


N'avez-vous pas envie - comme moi - de remplacer le nom du Père Livio Fanzaga par celui de certains journalistes et blogueurs, de France, d'Italie... et d'ailleurs (le choix ne manque pas), qui se répandent sur internet en louanges hyperboliques à François et en invectives féroces contre ceux qui osent contester leur idole, se permettant même de distribuer au nom d'une prétendue fidélité à l'institution dont ils seraient les seuls dépositaires autorisés, des brevets de catholicité, voire des arrêtés d'excommunication?

Au fait, qui sont-ils pour juger?