Questions...


après la célébration au Vatican des 65 ans de sacerdoce de Benoît XVI (29/6/2016)

>>> Voir à ce sujet: 65e anniversaire de l'ordination



Je mentirais si je disais qu'indépendamment de la grande joie et de l'émotion de réentendre la chère voix (si frêle, mais en même temps si forte), de Benoît XVI, ce que j'ai vu, lu et entendu hier, autour de la commémoration du 65e anniversaire de l'ordination sacerdotale du Pape émérite ne m'a pas profondément troublée.

Cela avait d'ailleurs commencé l'avant-veille, avec les propos tenus à ce sujet par François dans l'avion de retour d'Arménie, et son insistance à proclamer qu'IL N'Y A QU'UN SEUL PAPE, que Benoît XVI a promis OBÉISSANCE À SON SUCCESSEUR, et qu'il est UN HOMME DE PAROLE; des propos que personne, à ma connaissance, ne s'est donné la peine de relever et qui étaient pourtant d'une grande importance pour comprendre ce qui se passe. Il avait même annoncé la présence de Georg Ratzinger, or ce dernier n'était pas là, Radio Vatican en ayant fait l'annonce quelques jours plus tôt, expliquant que le vieux prêtre célébrerait son jubilé à Ratisbonne avec des amis (cf. de.radiovaticana.va): preuve que les relations entre les "deux papes" ne sont pas aussi intimes qu'on veut nous le faire croire, malgré la courroie de transmission de choix que devrait constituer Georg Gänswein avec sa double casquette de secrétaire de l'un et de préfet de la Maison Pontificale de l'autre.

Je n'ai pas voulu commenter à chaud, ne souhaitant pas "gâcher la fête", renvoyant à plus tard, et confiant à d'autres, mieux informés que moi, d'éventuels commentaires.
Mais voir que les médias (les rares qui en ont parlé) n'ont retenu du beau et émouvant discours de Benoît XVI que les phrases de louange adressées à François, au point que certains ont osé titrer "Benoît soutient complètement l'action de son successeur" - alors qu'il n'a évidemment rien dit de tel! - m'a ulcérée. Il est vrai qu'ils avaient déjà dit la même chose après la publication trop opportune de l'entretien du Pape Emérite avec le jésuite belge Jacques Servais en mars dernier.

Tout se passe donc comme si François, par sa présence, et le discours manifestement écrit par un autre, qu'il a lu péniblement et avec application, d'une voix plate sans s'en écarter un seul instant (alors qu'une improvisation aurait été, pour une fois, un geste bienvenu de spontanéité et d'affection), avait complètement éclipsé l'objet initial de la célébration. Le héros de la fête, ce n'était plus Benoît, mais François, le premier n'ayant joué que le rôle de faire-valoir (nouvelle preuve de son humilité!) dans la grandiose geste bergoglienne que certains écrivent depuis plus de trois ans.

Jusque là, ce ne sont que des faits.

Mais hier matin, Antonio Socci postait sur sa page Facebook un message inquiétant, qui se passe de traduction:


Le post a attiré un nombre impressionnant de commentaires, la plupart témoignant de l'immense affection que Benoît continue de susciter, et de beaucoup d'inquiétude pour lui, pour sa personne, et pour l'Eglise.
Un commentaire bien informé d'un blog italien traditionaliste précise que le message est postérieur à la cérémonie d'hier, mais que le même avait été posté vers 10h sur le compte Twitter de Socci, soit deux heures avant le discours de Benoît XVI.

Aujourd'hui, voici ce qu'écrit le même Socci sur sa page FB.

SAMIZDAT
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À partir de demain je raconterai tout (sur mon blog et sur cette page)
Un lecteur m'envoie une photo de TV 2000 et commente : «Au centre du discours de Benoît XVI il y a le Christ, comme même un enfant peut le comprendre... Mais pour TV2000 non, la chose la plus importante qu'il a dite est le salut à François !".
Depuis ce matin, je reçois des mails et des appels téléphoniques d'amis déconcertés qui ne comprennent pas ce qui s'est passé...
Malheureusement, les médias se comportent en grande partie comme une machine de propagande et les voix de la dissidence - même d'importants intellectuels catholiques - sont désormais reléguées au seul Réseau.
C'est une chappe impénétrable d'encens qui cimente un pouvoir bergoglien exercé d'une manière qui rappelle presque le climat des dictatures sud-américaines. Même des évêques et des cardinaux sont terrorisés et ont peur de parler.
Presque personne ne cherche la vérité et presque personne ne vous la dit. La colossale machine de propagande - laïciste et cléricale - exalte Bergoglio comme une divinité, et nous devons douloureusement reconnaître que lui-même se pose à la place de Dieu, mettant de côté ou renversant Sa loi éternelle (nous devons prier pour qu'il se repente et qu'il répare autant qu'il est possible, ses immenses dégâts).
Cette machine de propagande ne permet pas au peuple chrétien de comprendre ce qui se passe vraiment dans l'Église.
C'est pour cela que je vais essayer de vous faire connaître ce que personne n'a raconté ni ne raconte.

À partir de demain je publierai sur mon blog (par épisodes) les coulisses et le sens de ce qui se passe depuis le 21 mai dernier (date du discours de Mgr Gänswein). Et de ce qui s'est passé aujourd'hui. Ainsi, j'espère montrer à tous la grandeur du Pape Benoît XVI, la merveille évangélique de son geste d'aujourd'hui et la force désarmée et indestructible de l'Évangile de Jésus Christ. Qui va gagner: c'est certain, il va gagner.



S'agit-il d'une simple exagération? De mauvaise foi obstinée, doublée d'anti-bergoglisme primaire? De complotisme sans nuance? D'un fantasme, voire d'une idée fixe de sa part (et de la mienne)?
Peut-être. Mais il faudrait être aveugle et sourd pour ne pas voir (ou entendre) que ce qui est en cours actuellement au sommet de l'Eglise ne rentre pas dans la normalité - pour user d'un euphémisme.

A suivre, donc - selon la formule consacrée.