Référendum en Hongrie


Malgré le score brillant sur le papier, et plus qu'honorable, si on le rapporte à la population totale, du "Non" au plan de répartition des migrants imposé par l'UE, qui ferait pâlir d'envie nos dirigeants "démocratiquement" élus, il ne sera pas pris en compte. Une nouvelle preuve de mépris des "élites" pour les peuples. L'excellente analyse de Christian Vaneste (5/10/2016)

>>> L'interview d'Eduard Habsburg-Lothringen, ambassadeur de Hongrie près le Saint-Siège:
¤ La Hongrie se rebiffe (I)
¤ La Hongrie se rebiffe (II)


Hongroises en costume traditionnel lors du scrutin de dimanche (REUTERS/Bernadett Szabo)


L'UE, et ses indignes supplétifs des médias (qui parlent de grave échec, et même de "claque" pour Viktor Orban) se réjouissent de l'abstention, et exultent! Le non a certes obtenu plus de 98% des voix, mais le taux de participation était légèrement inférieur à 40%. Ce qui fait quand même pas loin de 40% de votes-refus des diktats de Bruxelles!
Mais les bobos germanopratins aimeraient bien "dissoudre le peuple", selon la formule de Brecht rappelée hier par Antonio Socci.

Dans son excellent billet sur Boulevard Voltaire hier, Christian Vanneste dit tout ce qu'il y a à dire:

Souhaiter l’abstention, c’est s’opposer à la démocratie. Affirmer que la décision prise à la majorité par le Conseil des ministres européens le 14 septembre 2015 doit s’imposer au choix des citoyens à l’appel d’un gouvernement qui, pour la seconde fois, a bénéficié en 2014 d’une grande majorité des suffrages, c’est encore s’opposer à la démocratie. Vouloir qu’une politique idéologique, favorable à la destruction de la famille ou à la négation des identités nationales ou religieuses façonnées par l’Histoire, s’impose contre la volonté populaire, c’est encore et toujours s’opposer à la démocratie.
(...)
Le référendum de dimanche pose une fois encore le problème de la démocratie en Europe. Il n’y a de démocratie que s’il y a un peuple qui a conscience de former une nation. Sans identité, celle-ci n’existe pas. Une mosaïque de communautés dotées de droits particuliers, animées par des valeurs opposées n’est pas une nation. Elle ne peut constituer un peuple souverain.
(...)
La Commission européenne a déjà affiché son mépris de la démocratie en annonçant que, quel que soit le résultat, il n’aurait aucune valeur juridique. C’est connu : pour les technocrates de Bruxelles, le peuple est un gêneur et ceux qui lui donnent la parole, des populistes, des quasi-fascistes. Quant à ceux qui se félicitent du taux de participation trop faible pour valider le référendum, ils ajoutent de façon malhonnête à ceux qui ne vont jamais voter, ceux qui n’y sont pas allés intentionnellement ou parce que le résultat était déjà connu. Cette addition ne constitue pas une volonté populaire face aux plus de 3 millions d’électeurs qui ont exprimé clairement leur refus du plan européen de répartition des migrants.