Rencontre de François et du Patriarche Cyrille


Un bénéfice "collatéral" pour Raùl Castro: le commentaire de Sandro Magister (6/2/2016)

>>> Cf.
Sous les auspices d'une dictature Communiste!

>>> Voir aussi, autour du voyage du pape à Cuba en septembre dernier:
¤ benoit-et-moi.fr/2015-II/actualite/cuba--lenvers-du-decor
¤ benoit-et-moi.fr/2015-II/actualite/cuba--lenvers-du-decor-2
¤ benoit-et-moi.fr/2015-II/actualite/le-pape-a-cuba-arrestations-et-silence (Marco Tostti, 23/9/2015)
¤ benoit-et-moi.fr/2015-II/actualite/un-pape-complaisant-avec-le-communisme (Antonio Socci, 23/9/2015)


 
D'enfer de la liberté, Cuba a été promue lieu exemplairement «neutre», pour une rencontre «d'espérance pour tous les hommes de bonne volonté»



Le 26 janvier dernier, sur www.chiesa, Sandro Magister annonçait comme possible la prochaine rencontre du pape et de Cyrille, à l'occasion du voyage du premier au Mexique, du 12 au 18 février.

Aujourdhui, il commente l'annonce que la rencontre aura bien lieu.

François et Cyrille se sont donnés rendez-vous.
A l'aéroport de Cuba


Settimo Cielo
5 février 2016
(ma traduction)

* * *

De Rome ce vendredi 5 février à 12 heures, et simultanément de Moscou, le Saint-Siège et le Patriarcat de l'Eglise orthodoxe russe ont annoncé que «par la grâce de Dieu, Sa Sainteté le Pape François et Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie se rencontreront le 12 février prochains».
Et où aura lieu la rencontre? À Cuba, «sous le ciel des tropiques», comme www.chiesa l'avait anticipé il y a dix jours dans les moindres détails (cf. François et Cyrille ensemble, sous le ciel des tropiques)
Le communiqué conjoint a suivi, spécifiant qu'à Cuba «le patriarche sera en visite officielle», comme c'était déjà prévu depuis un certain temps, tandis que «le pape [y] fera escale avant son voyage au Mexique». La rencontre, la première dans l'histoire de la relation entre les deux Eglises, «comprendra un entretien personnel à l'aéroport international José Martí de La Havane, et se terminera par la signature d'une déclaration commune».
En illustrant l'annonce à la presse du monde entier, le père Federico Lombardi a insisté sur le fait que la rencontre a été «préparée depuis longtemps».
Et en répondant à une question du vaticaniste de l'Espresso (Magister lui-même!), il n'a pas exclu que ce soit Raùl Castro lui-même qui a proposé Cuba comme lieu de la rencontre en mai dernier, lors de son passage à Rome, à son retour de Moscou, où il avait officiellement invité le patriarche russe à visiter l'île.
Après cette rencontre à Rome avec François, les paroles de Raùl Castro à propos de son retour à la pratique religieuse avaient fait sensation.
Mais évidemment, grâce à cet entretien avec le pape, il avait mis encore autre chose dans sa gibecière.
On l'a compris en voyant le traitement d'extrême considération - et même de déférence - réservé par François au régime castriste, lors de son voyage à Cuba en septembre dernier.

Alors qu'aujourd'hui, avec la ruse typique des Caraïbes, Raúl Castro capitalise un autre bénéfice collatéral. D'enfer de la liberté, Cuba a été en effet promue lieu exemplairement «neutre», pour une rencontre «d'espérance pour tous les hommes de bonne volonté».