Bientôt un saint Henri de Lubac?


Voilà pourquoi le cardinal Barbarin était à Rome il y a deux semaines (12/2/2016)

 

Le 28 janvier nous arrivait via le compte twitter du cardinal une belle photo de celui-ci aux côtés du Pape émérite, dans le petit salon de Mater Ecclesiae (cf. Des nouvelles toutes fraîches de Benoît XVI).
Marie-Christine a déniché dans "Le Progrès de Lyon" un article daté du 30 janvier, nous donnant plus de détails sur les raisons de la visite à Rome de l'archevêque de Lyon.

Pendant une demi-heure, jeudi soir, l’archevêque de Lyon a eu le privilège de s’entretenir avec l’ancien pape Benoît XVI à Rome, avant de prier avec lui devant la crèche de sa chapelle. Le cardinal Barbarin avait sollicité ce rendez-vous en vue de lancer des démarches de canonisation du père jésuite lyonnais Henri de Lubac, l’un des plus grands théologiens du XXe siècle. Ce religieux est notamment connu pour avoir été l’un des artisans de la résistance au nazisme à travers le lancement à Lyon des "Cahiers clandestins du Témoignage Chrétien" (*).

« Je souhaitais recueillir auprès de Benoît XVI des informations au sujet du père De Lubac, qu’il a très bien connu », indique Mgr Barbarin au Progrès , en précisant que l’ex-pape s’est dit « très favorable » à un procès en canonisation. L’initiative est coordonnée par Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, la ville où Henri de Lubac est décédé en 1991.
Le cardinal Barbarin a profité de l’occasion pour discuter de la situation de l’Église en Allemagne et en France. Il a trouvé Benoît XVI alerte : «Compte tenu de son âge, il se déplace un peu plus lentement, et doit parfois s’aider d’un déambulateur. Mais son intelligence très vive est intacte. Il s’adressait à moi dans un français parfait. Je l’ai trouvé plein d’humour, de finesse et de bienveillance »



(*) Les Cahiers du témoignage chrétien appartiennent à la première phase de l'histoire de l'hebdomadaire "Témoignage Chrétien", celle de la résistance
"Les cahiers ont été créés en novembre 1941 à Lyon, par un groupe de jésuites français aidés de quelques laïcs. Le but était de rappeler les fondements inaliénables de la doctrine chrétienne face au nazisme, à l'heure où la hiérarchie catholique s'accommodait du régime collaborateur de Vichy".
Le principal animateur fut le Père Pierre Chaillet, lui-même jésuite (d'après wikipedia)