Reconnaître les mérites du Pape Benoît



Recension, sur <Riscossa Cristiana>, d'un livre sur Benoît XVI. L'auteur, Marco Mancini, était parmi les visiteurs du Pape émérite en décembre dernier (11/1/2016)

 

Le 21 décembre dernier, l'équipe de l'agence catholique Acistampa, avec Andrea Gagliarducci, Angela Ambrogetti et Marco Mancini, a eu le privilège d'une rencontre avec Benoît XVI dans les jardins du Vatican. On trouvera ici (benoit-et-moi.fr/2015-II/benot-xvi/un-cadeau-de-noel-special-pour-aci-stampa) et là (benoit-et-moi.fr/2015-II/benot-xvi/une-apres-midi-a-encadrer) le récit de la rencontre, et d'autres photos.
A cette occasion, Marco Mancini a remis à Benoît XVI un exemplaire du livre qu'il venait d'écrire «Benedetto XVI, un Papa totale» .
Le livre fait aujourd'hui l'objet d'une recension élogieuse (et pas si évidente, compte tenu du site où elle est publiée) sur le site <Riscossa Cristiana>. De quoi donner aux lecteurs italianisants l'envie de lire le livre, publié aux éditions Tau.

Luciano Garibaldi
11 janvier 2016
www.riscossacristiana.it
Ma traduction

* * *

Le 5 Février, à 17 heures, au Collège pontifical teutonnnique à Rome, Mgr Georg Gänswein, secrétaire du pape Benoît XVI, présentera le livre de Marco Mancini, que vient de publier la maison éditrice TAU, intitulé «Benedetto XVI, un Papa totale» (Benoît XVI, un pape total). Il est significatif que l'auteur de ce texte bref et prenant soit un jeune journaliste issu de la sphère catholique. Il a 33 ans, il est accrédité près de la salle de presse du Saint-Siège et est coordinateur de l'agence radiophonique "Area". Il écrit sur acistampa.com et sur korazym.org et a suivi avec une intense participation les conclaves de 2005 et 2013.



Le coeur du travail de Mancini est dans le titre du livre. Dans le sens que Joseph Ratzinger a vraiment été un «pape total». En huit ans de pontificat, il a réalisé une série de changements au sein de l'Eglise qui peuvent être résumés dans les lignes directrices suivantes: transparence financière absolue; lutte sans relâche contre la pédophilie; fermeture au relativisme. Certes, son chemin de Vicaire du Christ n'a pas été facile, ni privé d'obstacles. Au sein même du monde catholique, les courants dits «moderniste» ont toujours cherché à l'entraver. Mancini écrit à ce sujet: «L'étiquette de pape rétrograde et obscurantiste, Benoît XVI l'avait reçue dès le moment de son élection. Particulièrement dures furent les critiques soulevées par la publication du Motu Proprio "Summorum Pontificum" de Juillet 2007, dans lequel le Pape libéralisait la célébration de la messe selon le rite d'avant le Concile Vatican II».

Une autre étape inoubliable du chemin de Ratzinger fut le fameux discours prononcé le 12 Septembre 2006 à l'auditorium de l'Université de Ratisbonne, au cours duquel il n'hésita pas à dénoncer le côté violent de la religion musulmane. La sacro-sainte exhortation du pape fut reçue avec regret par les cercles catholiques les plus laxistes et les plus naïfs qui peut-être, maintenant seulement, dix ans après l'exhortation de Benoît XVI, commencent à réaliser à quel point il avait raison.

Dans les milieux qui voudraient enterrer deux mille ans de marche catholique vers le salut, la levée de l'excommunication donnée par ses prédécesseurs aux quatre évêques qui s'étaient à l'époque rangés aux côtés de Mgr Lefebvre ne provoqua pas moins de répulsion. Malheureusement, ceux qui, en son sein, souhaitent la ruine de l'église, ont sournoisement manœuvré pour entraver le chemin de Ratzinger. Parmi les nombreuses manœuvres sournoises, la plus éclatante fut celle appelée "Vatileaks", qui vit la participation du majordome de Papa Ratzinger, Paolo Gabriel. Dans son livre, Marco Mancini décrit avec précision l'événement qui eut certainement une résonance négative sur la santé de Benoît XVI, en contribuant à sa décision de remettre son mandat. Et il souligne que «déjà début 2012, un certain nombre de documents confidentiels provenant de diverses sources, arrivés sur le bureau du pape, avaient été volés. Certains de ces documents ont été rendus public au mois de mai suivant».

Sûrement à lire et à méditer, la préface du livre, écrite par le cardinal Tarcisio Bertone, dont ce n'est pas un hasard s'il est devenu lui aussi la cible des «modernistes» sous le prétexte futile de la surface de son habitation: comme si le fait de disposer de deux cents mètres carrés, au lieu de cent, était une honte pour un cardinal.

Pour conclure, une appréciation spéciale va à la maison d'édition Tau qui a publié le travail du jeune Mancini. Fondée en 1997 avec le but de créer des brochures et des livres d'information sur l'évangélisation et la pastorale à l'usage des curés de paroisse, au fil des ans, elle a élargi ses horizons. Le fort désir de croître et de contribuer à la diffusion du message évangélique dans d'autres domaines, a poussé Tau à diversifier son activité éditoriale en proposant des publications d'étude et de recherche, à la fois de caractère scientifique et de vulgarisation, sur la culture chrétienne catholique, l'art et l'archéologie chrétienne.
Un exemple: l'excellent livre de Mancini.