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La "couragine" contre le virus maltais

La crise qui secoue l'Ordre de Malte, vue avec un humour féroce par notre vieil ami Fray Gerundio (3/5/2017)

>>> Dossier Ordre de Malte

Ci-dessus: bandeau de la page d'accueil du site de "Fray Gerundio" - illustration d'un roman picaresque espagnol anonyme, La Vie de Lazarillo de Tormes (1554)

Fray Gerundio était resté bien silencieux depuis plusieurs semaines (abstinence et jeûne internet du Carême ?). En tout cas, il revient avec plus de combattivité que jamais pour lutter contre une pandémie qui exige la prise d’un nouveau médicament « la couragine », voire une vaccination pour toute la chrétienté pour en finir avec le virus…

(Carlota)

Les fièvres de Malte

fraygerundiodetormes.wordpress.com
3 mai 2017
Traduction de Carlota

* * *

Il y a des microorganismes qui désorganisent tout autour d’eux, au moment même de leur apparition. Mieux, ils détruisent tout sur leur passage, pulvérisent, endommagent, brisent et gangrènent. Tout ce qui est en rapport avec l’élément pathogène est automatiquement infecté. Ces organismes infectieux ont un tel pouvoir qu’ils se chargent du malade jusqu’à obtenir son décès par destruction totale.

Si nous devions faire une Histoire Épidémiologique du Pontificat Bergoglien, nous découvririons qu’au cours de ces quatre années, différents agents pathogènes se sont multipliés dans l’Église, et on peut trouver leur étiologie (ndt: étude sur les causes de la maladie) au niveau du Siège de Pierre lui-même. Et précisément à l’opposé de ce qui devrait être. Les termites qui sortent du Siège, infectant à qui mieux mieux, qui courent, en en réinfectant d’autres et en se reproduisant comme s’il s’agissait de nouveaux goblins (ndt: lutins malfaisants des légendes médiévales revenus à la mode avec l’héroïque-fantastique anglo-saxon du XXème siècle), même s’ils portent calottes ou exhibent un doctorat en théologie. La courbe ascendante montre une pathogénie troublante, car ces bactéries, assurément font du prosélytisme. Ce prosélytisme même qu’ils empêchent de faire aux autres (ndt : pour par exemple évangéliser comme commandé par le Seigneur).

L’une des parcelles épidémiques, celle qui vient de tomber sous le pouvoir effectif de ce que nous pourrions appeler le Virus-qui-voit-tout (on doit pouvoir dire plus ou moins en germain commun Weltanschauungvirugen), c’est l’anciennement Ordre Souverain de Malte. Je précise anciennement, parce qu’au jour d’aujourd’hui il a autant de Souverain que moi j’ai de rappeur (comme disent mes novices), puisqu’il a été dépouillé de toute trace de souveraineté par le virus mentionné plus haut. Et d’Ordre, il a ce qu’en a une maison d’okupas (*) à un moment de déménagement.

Cette année, ce sont les Fièvres de Malte qui ont proliféré. D’après ce que l’on en voit, tous ont été affectés par ces chaleurs qui donnent des somnolences, des faiblesses, des sueurs et de fortes montées de température. Si tu choppes le Pathogène maltais, tu en restes raide sur le carreau. Et c’est ce qui s’est passé avec les Frères dudit Ordre. Piqués par la bactérie, ils sont entrés dans une paralysie de la volonté qui fait que celui qui infecte te domine, t’anéantit et te neutralise. Ceux qui souffrent de ces fièvres, se taisent à vie et n’osent pas broncher. Ils démissionnent et disparaissent. Ils apparaissent et ne disent pas pourquoi ils ont démissionné. Ils accordent des interviews et parlent du Virus comme s'ils avait subi un enchantement. C’est comme le syndrome de Stockholm, mais sous une forme microbiologique.

L’un de mes novices, ébahis, me demandait ce que cela donne au niveau métaphysique: et quelles raisons y a-t-il pour que cela arrive ? Quels intérêts peut avoir le Pathogène Suprême pour frapper à la gorge et sans miséricorde ? La vérité est que je n’en sais rien, ai-je répondu, mais de par mes intuitions monialesques et sénèquiennes, j’y vois deux raisons fondamentales : L’Argent d’un côté, bien que cela ne soit en rien nouveau. Et des Messieurs dits de la noblesse, d’autre part.
On sait bien que la noblesse agace le populisme (**), au moins si elle porte des uniformes rouges avec des médailles. Le christianisme ne veut pas de médailles, comme cela a dû être dit dans quelque discours. Ça c’est une affaire d’hypocrites. Par conséquent, on ne peut pas permettre à ces nobles messieurs avec des noms peu communs et avec des prétentions de lignées d’il y a huit cents ans, avec un parent qui s’est battu à Jérusalem, aux temps des Croisades, et un grand oncle plus qu’éloigné qui a frappé d’un coup de fouet Saladin et lui a fait tomber son turban… de se présenter comme Souverains et Indépendants. Et hop !, bactéries et piqures.
D’autre part, il y a en jeu beaucoup d’argent dont on ne sait pas comment il est dépensé. Et comme ils sont tellement traditionnels, ils ont renvoyé celui qui a fait distribuer certains articles en Afrique, alléguant que c’était une immoralité indigne de l’Ordre. Mais hop ! une piqûure : et voilà, que l’expulsé revienne, qu’il y ait pour lui remise de peine (c’est le cas de le dire) [ndt: en effet, les mots en vo, ont une consonance qui pour les esprits mal tournés, peut faire penser à l’usage masculin du préservatif…], que l’on renvoie celui qui l’avait renvoyé et qu’on en élise un nouveau et c’est Moi qui commande ici. Et on va mieux contrôler la money (ndt en anglais dans le texte), sapristi.

Les fièvres de Malte sont hautement contagieuses, au moins, au niveau de cet épisode romain. Pour neutraliser de possibles soubresauts, une autre piqûre a été fournie au Cardinal chargé de l’Ordre, et on a mis comme surveillant un petit goblin avec calotte, qui est désormais chef délégué pour le Chef. Et dans l’avant-dernier chapitre, on vient d’élire un Maître Temporaire jusqu’à ce que puisse être élu l’année prochaine un Maître du Temple qui risque de n’être plutôt plus que du Petit Temple (ndt: jeu de mot avec l’équivalent en français de petit pavillon, gloriette, kiosque), parce que tout aura été réduit en bouillie, charpie ou en carnage. Ou tout à la fois.

Il paraît qu’il n’y a pas de médicament sûr pour ce type de fièvres. La seule chose sensée serait de pouvoir en finir avec la bactérie souche qui en est à l’origine, mais c’est bien difficile car tous ceux qui s’en approchent sont contaminés. Une autre chose à faire serait des injections de couragine aux malades, surtout à quelques-uns d’entre eux qui sont les plus touchés et infectés. La couragine ne se trouve habituellement pas dans les pharmacies et beaucoup moins encore dans les conférences épiscopales, mais avec une ferme détermination, on pourrait en trouver.
Il faudrait aussi réfléchir sérieusement : ne serait-il pas mieux de déjà vacciner avant que la Chrétienté entière soit devenue contagieuse. La pandémie se rapproche, elle est peut-être déjà là parmi nous ? (***).
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Notes de traduction et remarques

(*) Okupa vient du mot en espagnol signifiant occuper mais écrit avec un k et non un c. Le k n’existe pas, en effet, en espagnol, mais est utilisé depuis quelques années à la place du c pour signifier par cette transformation orthographique un esprit de liberté et de rejet d’un ordre établi oppresseur. On dirait peut-être en français des « punks », des antifas, des « indignados » qui protestent en occupant, pardon okupant, etc.

(**) Populisme: Fray Gerundio emploie peut-être ce terme en référence au Pape actuel venu d’Argentine qu’il considère comme ayant été un bon élève d’une certaine manière de faire de la politique en se servant du peuple à des fins qui ne sont pas forcément celles du bien commun.

(***). La pandémie n’a-t-elle pas aussi franchi les Alpes, avec d’autres symptômes ? Pour affiner le diagnostic, il est peut-être opportun de lire le dernier communiqué de l’Ordre de Malte– France, qui semblait donner clairement des consignes de vote en faveur d’un candidat le plus favorable aux transhumanisme, locations de ventre, nouveaux droits, etc. , mais en mettant, bien évidemment en avant le côté ONG toujours ! (l'article avait disparu momentanément, la première version est encore visible dans le cache de Google, elle est réapparue ICI précédée d’un billet signé par le président de Malte-France).
Une page qui a fait dire à Jean-Marie Le Ménée de la Fondation Jérôme Lejeune, une fondation qui elle ne transige en rien par rapport à la défense de la vie : « l’Ordre de Malte, ils sont devenus fous ».