Benoit-et-moi 2017
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Nouvelle provinciale

Décidément, le Pape inspire les pamphlétaires de talent. On me communique ce savoureux pastiche de Pascal (17/2/2017)

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"Les Provinciales" (titre complet : Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces Pères) est un ensemble de dix-huit lettres, en partie fictives, écrites par Blaise Pascal. Publiées entre janvier 1656 et mars 1657, elles ont d’abord eu pour but de défendre le théologien janséniste Antoine Arnauld, menacé d’être condamné par la Sorbonne, avant de s’orienter vers une critique de la Compagnie de Jésus et, en particulier, de la casuistique laxiste défendue par certains de ses membres. (wikipedia)

Je reçois à l'instant ce petit bijou anonyme, d'un humour raffiné (qu'on ne peut certes qualifier d'injurieux pour la personne du Pape, et qui est donc, à ce titre, inattaquable), accompagné de ce commentaire d'un lecteur prêtre:

Après le faux Osservatore Romano (*), une fausse Provinciale. L’auteur, bon canoniste, très cultivé comme on voit, féru de patristique, d’auteurs moralistes, a réalisé un vrai chef d’œuvre. C’est très fort, fond et forme. Notamment, le dépeçage de l’Exhortation dans le dialogue entre Pascal et le P. S*** est très pointu. Certes, l’anti-jésuitisme est un peu démagogique, mais on peut dire que c’est au premier degré – c’est après tout Pascal qui parle. Car, à la différence du vrai Pascal, le néo-Pascal cite honnêtement, et pas de manière tronquée, les auteurs de la Compagnie, et puis il les retourne in fine contre Bergoglio. Voyez aussi le très joli passage sur le P. T***, un saint jésuite que je connais. C’est un peu long (au XVIIe, on avait tout son temps dans les salons théologiques).

Abbé B**.

J'ignore quel sort médiatique sera réservé à ce petit chef-d'oeuvre, mais il mérite assurément d'être partagé, et lu. En particulier par le Pape dont on vante tant le sens de l'humour....

NDLR
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(*) Sans oublier les fausses pasquinades sur les murs de Rome... mais elles avaient prêté le flanc à la critique justement par leur familiarité "populaire" qu'il était facile de confondre avec un manque de respect à la personne du Pape.