Benoit-et-moi 2017
Vous êtes ici: Page d'accueil » Actualité

Petite pharmacie ecclésiologique

Avec sa gouaille inimitable, notre "curé madrilène" (non traditionaliste!), se transforme en médecin et indique ses prescriptions, en particulier aux "thuriféraires" excités particulièrement nerveux ces temps-ci (24/5/2017)

Dans le collimateur du Père Jorge González Guadalix, la blogosphère hispanique, en particulier un certain José Maria Vidal, prêtre défroqué hyper-progressiste, et son site «Religion Digital» que nous avons souvent rencontré dans ces pages.

Carlota

Le Père Jorge González Guadalix tombe à pic avec son dernier article où il prescrit à certains dont les nerfs sont en train de lâcher de prendre de l’ecclésiotranquiline. En vo ici: infocatolica.com.. .

Torticolis obligatoire et ecclésiomédicaments

P. Jorge González Guadalix
Texte original ici: infocatolica.com/cura
Traduction de Carlota

* * *

Nous n’en avons jamais parlé, mais on me dit qu’il existe une médication ad hoc pour certaines maladies ecclésiologiques. J’ai donc posé la question dans des pharmacies spécialisées et c’est ce qui m'a été confirmé.

Peut-être parce que l’effet François n’en finit pas d’arriver et que le printemps ecclésial est en retard; on m’a dit que la vente d’ecclésiotranquiline explose. Ça ne m’étonne pas, parce ce qu'on observe, ce sont les nerfs, beaucoup de nerfs, de ceux qui finissent par en oublier leurs rôles.

Nerveux, nous avons le cardinal Maradiaga, insultant le cardinal Burke et l’accusant de presque tout. Burke, vous savez bien que ce qu’il a fait de plus anti-ecclésial c’est d’avoir interrogé le pape et de lui avoir demandé de dissiper quelques doutes, une chose complètement inacceptable pour certains. Et pourtant, on suppose qu’ils sont là pour ça, les cardinaux, moi je vous le dis. Eh bien, Maradiaga, du groupe des cardinaux chargés de réformer la curie et de conseiller personnellement François, il perd ses nerfs. De l’ecclésiotranquiline, Éminence.

De l’ecclésiotranquiline forte, trois fois par jour, pour José Manuel Vidal [et son blog] qui sursautent en permanence. Toute une vie à clamer en faveur de la liberté d’expression, et maintenant, comme ça ne leur convient pas, ils hurlent contre elle. Benoît XVI était plus réduit au silence que la momie de Toutankhamon. Mais parce qu’il a écrit quelques lignes comme prologue du livre d’un cardinal, le cardinal Sarah, et nous avons dû contempler un déchirement de vêtements sans égal, une interprétation de ce geste comme une attaque directe contre François. De l’écclésiotranquiline fort : Non pas trois pas jour, mieux toutes les six heures.

Complètement risible, le nouveau petit numéro de Vidal contre Rouco [ndt: le Cardinal Antonio María Rouco Varela, ancien archevêque de Madrid et ancien président de la conférence des Évêques Espagnols, il avait eu notamment droit, quand il était en activité, à l’attaque de Femens, à l’entrée d’une église de Madrid]. Selon le WhatsApp [application de messagerie instantanée pour mobiles] qu’un séminariste de Murcie a envoyé à un curé, Rouco s’est opposé à François. Comme vous voyez, à partir d’une source aux origines solides et diverses. Mais mon ami, c’est Rouco, et l’on sait bien que depuis le blog de Religion Digital contre Rouco tout est permis. Un séminariste a dit, mais il semble que d’autres aussi et par messages aussi des curés. Davantage de médicament.

Hier dimanche, l’annonce du nouveau consistoire avec la nomination comme cardinal de Juan José Omella, archevêque de Barcelone, a pris tout le monde par surprise. En ce qui concerne votre serviteur, ni bien ni mal mais tout le contraire. Les derniers temps, Barcelone a eu des cardinaux, et on a décidé de continuer. Des interprétations à ce sujet ? Celles que vous voudrez. Et de dire que Omella est l'homme du pape, et quant aux évêques, de suspecter les évêques espagnols de ne pas suivre suffisamment François. Toute une vie à se plaindre du torticolis des évêques à force de regarder vers Rome, et maintenant, revendiquer ce torticolis comme signe de fidélité à Rome [José Manuel Vidal qui critiquait tant les papes précédents !]

Le printemps n’en finit pas de venir. Jusqu’à un quotidien aussi peu ecclésial que « El País » qu’il l’a dit ouvertement à plusieurs reprises. Les courants les plus progressistes de l’Église, complètement déçus. Les ventes d’Ecclesiotranquiline atteignent des sommets, et on me dit que l’on commence à commercialiser de la Résignatrone, que l’on peut prendre en comprimés, suppositoires ou pastilles effervescentes.

J’ai trouvé aussi curieux que l’on vende pas mal de Luciellyre qui comme son nom l’indique est un collyre pour ceux qui ont besoin que la sainte leur conserve la vue. Il y a des détails intéressants, par exemple des fonctionnaires du Vatican qui demandent de la Dissimuline pour continuer à démolir, ou bien du Souridon, qui,à ce qu'on voit, se vend assez. Les caisses de Miséricordine [se vendent] comme des « churros » [en français: "comme des petits pains"], mais il est bien clair, pour ce que l’on en voit, que la Traditionalamine maintient une vente très constante et même en augmentation, alors qu’au même moment, les comprimés de Progrèsterine, presque plus personne n’en demande.

Bref, je vous parle de cela, comme de curiosités, sans plus.