Benoit-et-moi 2017
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Sacralité de la vie dès la conception

Une magnifique miniature du XVe siècle conservée à la Bibliothèque Nationale à Paris témoigne que nos ancêtres en étaient conscients (9/2/2017)

Apparemment, nous en savons moins qu'eux sur ce point.
Cette pépite a été dénichée par Antonio Socci (qui la reproduit aujourd'hui sur sa page Facebook), et je la trouve si belle et si émouvante que j'ai envie de la partager.

Antonio Socci reproduit aussi le commentaire d'une médiéviste:
L'infusion de l'âme au moment de la conception. Racontée poétiquement dans cette miniature du XVe siècle.
La chambre à coucher avec la bougie, la cruche, les pantoufles, la fourrure pour se réchauffer, les bonnets de nuit. La Trinité envoie l'âme, en disant : "faisons l'homme à notre image et ressemblance". A ce moment, Dieu fait irruption dans la vie quotidienne (Alessandra Gianni).

Une brève recherche sur Internet m'a permis de trouver des explications plus détaillées sur un site en anglais:

Rendre l'embryon visible. Acquérir une âme
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Conception et "infusion de l'âme" [en anglais: ensoulment, qui représente le moment où un être humain reçoit une âme].
Cette enluminure tirée d'un manuscrit français du XVe siècle montre un couple au lit. La Sainte Trinité - le Père, le Fils et le Saint-Esprit - le regarde depuis le coin supérieur gauche et lui envoie une forme d'enfant. Cela rappelle l'iconographie de l'Annonciation. Le parchemin cite la Genèse: «Créons l'homme à notre image et ressemblance» ( «Faciamus hominem ad imaginem et similitudem nostram»). Les pantoufles près du lit se réfèrent au commandement de Dieu à Moïse d'enlever ses sandales devant le sol sacré du buisson ardent, et indiquent ainsi la sainteté du sacrement du mariage. Le bras droit étendu de la femme signifie probablement Eve offrant la pomme de l'Arbre de la Connaissance, nous rappelant que nous héritons tous du péché originel à la conception. La bougie allumée sur la cheminée indique le début d'une nouvelle vie. L'effusion de l'âme et la conception sont étroitement liées ici, et ont donc probablement eu lieu au même moment, contrairement aux idées aristotéliciennes et vernaculaires.

Enluminure de Jean Mansel, Vie de Nostre Seigneur Jésus-Christ, XVème siècle, fol. 174. 11,1 x 15,8 cm.
Bibliothèque Nationale, Paris.