Benoit-et-moi 2017
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Une lettre pour Marco Tosatti

Une suite aux révélations sur le cardinal Martini, le conclave de 2005... et celui de 2013 (23/7/2017)

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Martini ne voulait pas de Bergoglio comme pape

Marco Tosatti dit qu'il a trouvé dans sa boîte aux lettres «une lettre écrite par un gros bonnet ("pezzo grosso"); un nom très connu, un catholique, mais qui n'a rien à voir directement avec le Vatican et la CEI». Et il précise: «cette lettre, je dois l'admettre, m'a créé un certain malaise».

Un préambule: je sais très bien qu'en choisissant de traduire la lettre publiée sur son blog personnel par le vaticaniste, je prends le risque de recevoir les commentaires prévisibles des habituels donneurs de leçon: ce sont des rumeurs, la source n'est pas citée, une information obtenue de cette façon n'a aucune valeur, etc., etc..
Je leur réponds: personne ne vous oblige à croire l'info. Personnellement, comme elle vient de quelqu'un de fiable et d'honnête (et Marco Tosatti connaît sa source), je la crois vraie - mais il peut se tromper, en toute bonne foi, et moi avec.
Quoi qu'il en soit, elle est au minimum hautement plausible, et elle croise de nombreuses autres informations de la même farine qui tombent désormais avec une régularité inquiétante.
Maintenant, chacun est libre de continuer à croire ceux qui, dans les medias mainstream persistent à alimenter la légende rose qui entoure inexplicablement François depuis le premier jour (les mêmes n'éprouvent aucune gêne à répandre des calomnies sur le frère de Benoît XVI, sans préciser leurs sources - et pour cause, elles n'existent pas, puiqu'ils ont purement et simplement "oublié" de lire le rapport dont ils ont la prétention de faire la synthèse).

En attendant, voici la fameuse lettre:

«Cher Monsieur Tosatti,

un ami m'a signalé votre article "Martini ne voulait pas Bergoglio" et la lettre du théologien Ariel Levi di Gualdo. Cela fait bien quatre ans que j'entends dire que "personne" ne voulait Bergoglio; mais alors, qui l'a nommé? Je l'entends de plus en plus critiquer par presque tous les milieux, y compris désormais par les milieux laïcistes. Je perçois, même si j'y suis parvenu avec beaucoup de difficulté, et après de nombreuses discussions avec des théologiens, "le travail" qu'il accomplit. Mais je continue à me demander: mais ceux qui l'ont élu au conclave savaient-ils ce qu'il allait faire? Il ne s'est quand même pas élu tout seul. Est-il possible que le pape renonciateur n'ait pas essayé d'organiser sa succession? (de manière à donner un sens 'utilitaire' à sa renonciation et de l'orienter vers un but).
Je voudrais à présent vous raconter une histoire vraie, ma conscience me pousse à la raconter en ce moment de prise de conscience manifeste de ce qui se passe dans l'Église. Je ne peux pas citer de noms, ce que ne ferais par ailleurs que dans le confessionnal (en plus, seulement en sachant qui est le confesseur). Le successeur de Benoît XVI a été élu le 13 Mars 2013. Deux ou trois jours plus tard, je me trouvais à Rome pour déjeuner avec une personnalité importante du monde politico-économique international, ayant beaucoup de relations, et bien informée; je rapporte la conversation de mémoire. Il me demande: "Que penses-tu de ce nouveau pape qui vient d'être élu?". Je réponds: "Rien de plus que ce que je lis dans les journaux". Il me dit: "Ce pape provoquera des dégâts à ton Église, énormes et irréversibles ...".

Cela fait quatre ans que je ne cesse de penser à ce commentaire; un commentaire qui m'insinue le doute que cette élection a été voulue et planifiée. Et pas seulement cela: la certitude que le successeur de Benoît XVI était bien connu.
Cher Tosatti, j'ai voulu vous confier ce qui précède, tout en ne voulant pas, par nécessité, révéler mon nom».

Marco Tosatti répète en conclusion: «Je reconnais que cela m'a créé un certain malaise».

A moi aussi, la lettre a créé un certain malaise, dont le moindre n'est pas le questionnement sur l'attitude du "pape renonciateur" (mais qui ressort d'une appréciation subjective de l'auteur, et n'ôte donc rien à la crédibilité de la conversation qu'il rapporte): je crois personnellement que Benoît XVI n'a pas "organisé sa succession" et qu'il s'en est simplement remis au Seigneur dans la prière. Et LUI, bien sûr, sait ce qu'Il fait....