François doit partir

Après "l'affaire Vigano": l'implacable réquisitoire de <Rorate Caeli> (28/8/2018)

Procès du Pape Formose, 897 ("Concile cadavérique")

Le 13 mars 2013, à peine une heure après l'élection de François à la Chaire de Pierre, le site <Rorate Caeli> mettait en ligne un article intitulé "L'horreur": le témoinage d'un journaliste argentin qui ne connaissait que trop bien le nouveau Pape. Pour ceux qui ne le connaissaient pas encore, et surtout ceux qui, même s'ils avaient ressenti un profond malaise après l'avoir vu apparaître sur le balcon de la Place St-pierre, voulaient lui donner le bénéfice du doute, c'était évidemment impensable.
Force est hélas de constater, cinq ans après que <Rorate Caeli> n'a eu que le tort d'avoir raison avant tout le monde, et après la publication du rapport Vigano, le doute n'est plus permis.
C'est en écho à ce témoignage que <Rorate Caeli> publie aujourd'hui ce réquisitoire, qu'on peut trouver violent, voire excesif, au moins dans sa formulation, mais cette dernière affaire prouve qu'il est loin d'être dénué de fondement.

L'article du 13/3/2013, accompagné d'une autre très intéressante réflexion du même site est à lire ici dans ma traduction:

benoit-et-moi.fr/2016/actualite/pourquoi-nous-meritons-franois

François doit partir


Editorial du 28 août 2018
rorate-caeli.blogspot.com
Ma traduction

* * *

Dans les deux années qui ont conduit à la démission du pape Benoît XVI de la papauté, beaucoup de choses étranges se sont produites: des fuites, un secrétaire d'État (le cardinal Bertone) qui semblait vouloir rendre les choses difficiles pour le pape, et une crise qui semblait avoir quitté son contrôle. Seulement en apparence: ce qui se passait réellement était que le grand groupe de cardinaux impliqués dans ce qui allait devenir la "Mafia de St-Gall" complotait pour forcer le départ du Pape Ratzinger dans un océan de problèmes, forçant l'élection de l'"anti-Ratzinger" - en fait l'anti-Ratzinger qu'ils avaient promu dans le conclave précédent, le Cardinal Bergoglio de Buenos Aires.

Tout s'est déroulé exactement comme prévu. Benoît XVI est devenu, ou était convaincu qu'il ne serait pas capable d'arranger les choses et il est parti. Et Bergoglio, l'Horreur, a été élu. L'Horreur, c'était la façon dont nous caractérisions le Pontificat qui était sur le point de commencer, le jour même de l'élection de Bergoglio.

Et comme nous avons été critiqués et vilipendés pour cela! En fait, si vous revenez en arrière et lisez le post d'un cher ami argentin, qui emboîtait le pas à notre intense couverture de l'Église en Argentine depuis notre fondation, vous verrez que le Pape actuel n'est pas accusé d'hérésie. Jamais une seule fois! Il n'est pas accusé d'apostasie. Nous avons été accusés à tort de tous les maux, alors qu'en fait notre préoccupation concernant ce Pape, qui s'est avérée absolument justifiée, était son mélange des pires compagnons moraux et de confusion doctrinale totale.

Hélas, ses amis, ceux qui l'ont fait élire, ont obtenu le meilleur de lui. Dès le début, comme le montre clairement le témoignage écrit accablant de l'archevêque Viganò (à l'époque, nonce apostolique aux États-Unis), François a utilisé tous les moyens, y compris la méchanceté et la tromperie, pour aider ses amis, comme l'ex-cardinal McCarrick, ainsi que le cardinal Danneels. Et il a utilisé tous les moyens pour punir ceux qu'il considérait comme ses ennemis, comme le cardinal Burke, l'archevêque Léonard de Bruxelles, et tant d'autres.

Et il a détruit d'innombrables vies et vocations. Vous souvenez-vous des frères franciscains de l'Immaculée? Vos enfants ne s'en souviendront pas. Ils ne sauront même pas qu'un ordre franciscain traditionnel jeune et prospère existait, grâce à ce pontificat raté.

Malveillance dans sa persécution de quiconque avec qui il n'était pas d'accord; malveillance dans son application délibérée de la confusion dans la doctrine; malveillance dans son refus de clarifier la confusion qu'il avait lui-même engendrée - François a, avec sa malveillance autoritaire, exacerbé les tensions au sein de l'Église à des niveaux jamais atteints depuis la Révolte protestante ou la Révolution française.

Mais cette fois, la malveillance révolutionnaire vient de l'intérieur de l'Église, d'un tyran moralement ruiné et failli, à la poursuite du mal.

François doit partir.

Une puanteur insupportable remplit l'édifice de l'Église catholique. Elle émane du trône de Pierre, où un cadavre se décompose devant tout l'univers. Les puissances du monde défilent encore devant le cadavre, lui offrant des hommages séculiers, mais les fidèles catholiques reculent d'horreur devant le spectacle païen nauséabond.

Le pape François, Jorge Mario Bergoglio, est mort. Il n'est pas réellement décédé, mais sa présence morale a disparu. Son cadavre moral est le cadavre révoltant assis sur la Cathèdre du Prince des Apôtres. Et ses seuls vrais partisans - les libéraux, les hérétiques, les apostats - complotent déjà pour savoir comment le remplacer lorsque l'inévitable se produira.

Il a trompé, il a persécuté les vrais fidèles, il a embrouillé les petits dans leur foi, il s'est moqué de la Tradition chaque fois qu'il le pouvait. Par-dessus tout, il a menti, et il a été démontré qu'il a menti, et il a été présenté comme un menteur consommé dans la protection du racket de prêtres pervers et abuseurs qui sont ses plus proches collaborateurs.

Tout ce qui lui reste, c'est d'enlever le corps moral corrompu qui pèse sur la Sainte Mère l'Église et s'en aller. L'abdication est la seule solution possible à cinq années de disgrâce croissante et de mauvaise gestion intentionnelle.

L'horreur que nous avons identifiée le tout premier jour a porté ses fruits, comme une infrutescence pustuleuse de corruption : Sodome à Rome.

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