'Chien Sauvage' (*) et le Rosaire du Pape

Applaudir l'initiative (justifiée, ô combien) de réciter le Chapelet pour défendre l'Eglise contre le diable, invoquant Léon XIII et une vieille prière en latin, oui, mais il ne faut pas être dupes des vraies motivations du Pape. Un article de <Riscossa Cristiana>... auquel je ne retrancherai pas un mot (2/10/2018)

>>> Ces vraies motivations ont été expliquées en toute ingénuité par "la voix de Sainte Marthe" (cf. L'incroyable inversion de l'accusation)

>>> Voir aussi: "Viganogate": François contre les chiens sauvages

 


(*) NDT: "Chiens sauvages" est l'expression utilisée par le Pape lors de la messe à Sainte Marthe du 3 septembre dernier pour désigner ceux «qui ne sont pas de bonne volonté, qui cherchent seulement le scandale, qui cherchent seulement la division, qui cherchent seulement la destruction». Le site du Vatican en langue française en donne une version expurgée avec la phrase «Ils se levèrent et le chassèrent, ils prirent cette attitude de meute», (la version italienne, bien qu'elle-même "relue" est plus explicite: «Si alzarono, lo cacciarono via, entrarono in questo atteggiamento di branco: non erano persone, erano una muta di cani selvaggi che lo cacciarono fuori dalla città»).

Les chrétiens qui gardent une foi juste n'ont pas attendu l'invitation tordue [de François] à prier Saint Michel Archange pour défendre l'Église contre le diable. Ils ont commencé à le faire dès qu'ils ont entendu ce terrifiant "Bonsoir" résonner Urbi et orbi le 13 mars 2013.

Bergoglio invite à prier saint Michel-Archange pour défendre l'Église du diable.
Merci, mais nous le faisons déjà depuis le 13 mars 2013
- par Chien Sauvage


1er octobre 2018
www.riscossacristiana.it
Ma traduction

* * *

Cinq années bien remplies d'intronisation de Bergoglio au Vatican n'ont pas suffi pour informer les bonnes âmes - aussi un peu stupides - et leur faire prendre conscience de ses objectifs et des moyens qu'il utilise pour les atteindre. Il suffit qu'il mentionne le diable, le Rosaire, le "Sub tuum praesídium" et la prière à saint Michel Archange, et attention, en latin, pour que le catholique un peu stupide en tombe amoureux. Et le voilà au pied du maître expliquant qu'on ne dirait pas, mais il est vrai que Dieu écrit droit sur des lignes courbes, que ce pape en a peut-être fait des vertes et des pas mûres, mais quand il dit quelque chose de beau, il faut s'agenouiller pour le ramasser avant qu'il ne tombe par terre et surtout que, comme le dit le célèbre mantra salvifique et rassurant, "le pape est toujours le pape". Tout le monde est content, "cathoprog", ça va va sans dire (en français dans le texte), mais aussi beaucoup de "cathotrad", ça va sans dire aussi pour eux, qui, plus que tous les autres, ne peuvent vivre sans être attachés à une chaîne de trois mètres.

A l'intention de cette petite partie du Peuple de Dieu encore dans l'ignorance de la bonne nouvelle pour avoir coupablement passé le samedi et le dimanche à regarder les matchs, il faut rappeler qu'apparemment, le sort de l'Eglise catholique est sauf, car Papafrancesco, a invité le Peuple de Dieu à implorer l'aide de saint Michel pour la défendre contre le démon.
Tout cela à travers un communiqué de presse du Bureau de presse du Saint-Siège. Mais les communiqués, il faut savoir lire. Celui dont il est question ici explique tout de lui-même dans le passage suivant:

«La prière - a affirmé le Pontife il y a quelques jours, le 11 septembre, dans une homélie à Sainte Marthe, citant le premier chapitre du Livre de Job - est l'arme contre le grand accusateur qui "parcourt le monde en cherchant un moyen d'accuser". Seule la prière peut le vaincre. Les mystiques russes et les grands saints de toutes les traditions ont conseillé, dans les moments de turbulence spirituelle, de se protéger sous le manteau de la Sainte Mère de Dieu en prononçant l'invocation Sub tuum praesídium».


Chien sauvage note qu'il s'agit des mêmes mots et des mêmes concepts que ceux utilisés par Bergoglio dans son homélie du 3 septembre pour crucifier Mgr Viganò, qui a osé le mettre en cause pour la couverture des scandales sexuels connus dans l'église américaine:

«Ce passage de l'Evangile - (4, 16-30) - nous fait réfléchir sur comment agir au quotidien, quand il y a des malentendus, des débats. Mais il nous fait aussi comprendre comment le père du mensonge, l'accusateur, le diable, agit pour détruire l'unité d'une famille, d'un peuple».


Pour être clair, c'est l'homélie, dans laquelle Bergoglio se met à la place de Jésus et traite ses accusateurs de «chiens sauvages». Epithète plus tard édulcorée en «meute sauvage» dans la version officielle du Vatican.
Chien Sauvage ne peut s'empêcher de remarquer que le communiqué de presse du Bureau de presse du Vatican porte la même date que la lettre avec laquelle Mgr Viganò réitère ainsi toutes ses accusations à Bergoglio, montrant la méthode utilisée par l'évêque de Rome pour attaquer ses adversaires:

Maintenant, la réponse du Pape à mon témoignage a été : «Je ne dirai pas un mot!» Mais ensuite, se contredisant lui-même, il a comparé son silence à celui de Jésus à Nazareth devant Pilate, et m’a comparé au grand accusateur, Satan, qui sème le scandale et la division dans l’Église — sans toutefois prononcer mon nom. S’il l’avait dit : «Viganò a menti», il aurait mis en cause ma crédibilité tout en essayant d’affirmer la sienne. Ce qui aurait eu pour résultat d’intensifier les demandes du peuple de Dieu et du monde à produire la les documents nécessaires pour déterminer qui a dit la vérité. Au lieu de cela, il a mis en place une subtile calomnie contre moi — la calomnie étant une offense dont il a souvent comparé la gravité à celle du meurtre.
En effet, il l’a fait à plusieurs reprises, dans le cadre de la célébration du Très Saint Sacrement, l’Eucharistie, où il ne court aucun risque d’être interpellé par des journalistes. Lorsqu’il s’est adressé aux journalistes, il les a invités à exercer leur maturité professionnelle et à tirer leurs propres conclusions. Mais comment les journalistes peuvent-ils découvrir et connaître la vérité si les personnes directement concernées par une affaire refusent de répondre aux questions ou de donner accès aux documents? Le refus du Pape de répondre à mes accusations et sa surdité à l’appel des fidèles à se justifier ne sont guère compatibles avec ses appels à la transparence et à la construction de ponts.
(www.diakonos.be/settimo-cielo)


Ce que dit Mgr Viganò est terriblement clair, on ne pouvait donc pas laisser dans les mains de Bergoglio une date symbolique telle que celle du 29 septembre avec l'appel à saint Michel Archange. Chien Sauvage ne sait pas si tout cela suffit aux catholiques un peu stupides pour comprendre que le chapelet et l'invocation à Saint Michel sont clairement dirigés contre Mgr Viganò et sont utilisés comme une arme de défense personnelle de Bergoglio, plutôt que pour protéger l'église.
Bref, Chien Sauvage a l'impression qu'en cette occasion, ce n'est pas Dieu qui écrit droit sur des lignes courbes, mais l'homme qui écrit diaboliquement de travers sur les lignes droites.

Peut-être faudrait-il expliquer à l'évêque venu du bout du monde que les chrétiens qui gardent une foi juste n'ont pas attendu son invitation tordue à prier Saint Michel Archange pour défendre l'Église contre le diable. Ils ont commencé à le faire dès qu'ils ont entendu ce terrifiant "Bonsoir" résonner Urbi et orbi le 13 mars 2013.

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