Le cardinal Burke inquiet pour l'Eglise

Marco Tosatti l'a entendu prêcher à Rome: "Certains veulent une cohabitation mortelle avec la culture séculariste, allant jusqu'à approuver le péché" (23/10/2018)

 

BURKE : DANS L'ÉGLISE IL Y EN A QUI VEULENT UNE "COEXISTENCE" FATALE JUSQU'À APPROUVER LE PÉCHÉ.


www.marcotosatti.com
21 octobre 2018
Ma traduction

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Ce matin, vers 9 heures, j'ai atterri un peu par hasard dans l'église de la Sainte Trinité des Pèlerins, près du Campo de' Fiori, et j'ai trouvé une église remplie, et à l'autel le cardinal Raymond Leo Burke. Dans son homélie, le cardinal a cité plusieurs fois un religieux, Dom Prosper Guéranger, un bénédictin français du XIXe siècle, abbé de Solesmes.

Le Cardinal Burke a parlé d'une rencontre de jeunes qui s'est déroulée ces jours-ci. Pas du Synode des jeunes qui se tient actuellement à Rome. [Nous ne nous sommes pas beaucoup occupés du Synode, nous le ferons dans les prochaines heures; l'impression est qu'il s'agit d'un des synodes - et des événements ecclésiaux - les plus manipulés et dirigés par une régie supérieure des dernières décennies. A commencer par la mystérieuse "petite main" qui a inséré le thème LGBT dans le Synode lui-même, sans que personne n'en ait parlé dans la phase préparatoire, obligeant le secrétaire, le cardinal Baldisseri, soit à faire l'idiot, soit à mentir. Une petite main... dont le cardinal Cupich (qui n'a pas été élu par les évêques américains, mais invité, malgré ses ascendance maccarrickoise - ou peut-être précisément à cause d'elles - par le Souverain Pontife) a immédiatement profité pour faire ses déclarations inclusives, actives et passives des derniers jours].

Sur la situation de l'Église, dans son homélie, le cardinal Burke a dit:

«Nous nous sommes réunis ces derniers jours pour réfléchir au formidable défi auquel sont confrontés les jeunes et les jeunes adultes qui vivent dans la société contemporaine qui est, à bien des égards, rebelle à Dieu et à son plan pour notre félicité. Dans le même temps, il y en a qui, dans l'Église, compromettraient la vérité de la doctrine et de la vie morale pour parvenir à une coexistence fatale avec une culture profondément sécularisée. Il y en a qui, dans l'Église, veulent nous faire croire que la voix de l'Esprit Saint en nous indique un idéal que tout le monde ne peut atteindre, sans reconnaître que le même Esprit Saint nous donne la force de la vie divine, de sorte que même la personne la plus faible devient capable de vivre de façon héroïquement chrétienne. Dom Prosper Guéranger décrit une situation de l'Église de son temps qui est remarquablement semblable à notre situation. Il écrit: "Aujourd'hui, l'erreur ayant repris, avec la connivence des baptisés, ses prétendus droits, la charité de beaucoup a rapidement diminué et la nuit s'étend à nouveau sur un monde agonisant et froid". Dans l'Église d'aujourd'hui, nombreux sont ceux qui, poussés par les émotions et la sentimentalité, confondent l'amour du pécheur avec la permissivité ou même l'approbation du péché. En vérité, comme le démontre très clairement le Christ dans l'Évangile et comme l'enseigne saint Augustin, nous devons aimer le pécheur, mais en même temps nous devons haïr le péché».


Une autre citation de l'abbé Guéranger est intéressante et d'actualité, et elle montre à quel point le processus que nous vivons a des racines profondes et lointaines. Parlant de charité et du soin qu'il faut prendre pour la vérité, il écrit:

«Leur christianisme se réduit à croire le moins possible, à déclarer d'inopportunes nouvelles définitions, à réduire présomptueusement l'horizon surnaturel par respect pour l'erreur. Ils disent que la charité est la reine des vertus et pour cela ils utilisent même le mensonge: reconnaître à l'erreur les droits qu'a la vérité est pour eux le dernier mot de la civilisation chrétienne, qui repose sur l'amour... ce n'est pas un acte d'amour de mettre l'objet aimé au même niveau que son ennemi mortel" (c'est-à-dire Dieu et le mensonge).

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