Super Ex et le diable de Bergoglio

Entre humour et gravité, le correspondant de Marco Tosatti revient lui aussi sur la décision du Pape d'inviter les fidèles à la récitation du chapelet quotidien durant le mois d'octobre, afin de lutter contre Satan (4/1082018)

 

Super Ex et le diable de Bergoglio: c'est un majordome d'Agatha Christie, pas un démon biblique.



4 octobre 2018
www.marcotosatti.com
Ma traduction

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Mais ce fichu diable, il existe, oui ou non? Parce qu'au temps de la clarté cristalline de Bergoglio, plus rien n'est clair et évident.
Le Père Arturo Sosa, général des Jésuites, l'a nié il y a quelques mois seulement. Bergoglio, par contre, a tiré à plusieurs reprises le diable de son chapeau, surtout quand la situation s'emmêle.
L'avant-dernière fois, c'était à l'occasion de la dénonciation de Mgr Viganò: pas de réponse aux accusations détaillées, mais des références claires au diable, qui voudrait diviser l'Eglise, en utilisant, croit-on comprendre, non pas les innombrables évêques et cardinaux homosexuels et pédophiles, qui ont couvert leurs propres méfaits ou ceux des autres, mais un ex-nonce aux États-Unis, jamais accusé du mondre délit auparavant, puis soudainement promu presque de nulle part au rang de vice-Belzébuth!

La dernière apparition du diable dans un document bergoglien date d'aujourd'hui: le chef suprême de ce qui reste de l'Eglise catholique a invité les fidèles à réciter le chapelet, l'accompagnant de la prière à saint Michel Archange contre les démons.
La raison de cette urgence soudaine, qui va jusqu'à pousser à sortir du grenier une prière de la vieille et ridiculisée "messe en latin", n'est pas très claire, car, comme on l'a dit au début, la clarté nuit gravement à ceux qui préfèrent avancer pas à pas dans le brouillard, dans la fumée et la confusion.
Toutefois il était inévitable que beaucoup de gens pensent immédiatement: "Bergoglio fait sans doute allusion à l'affaire Viganò".
De toute façon, l'effet est là: les bergogliens rusés peuvent inviter une fois de plus les bergogliens tièdes, ceux pour qui la révolution n'est jamais assez poussée, à la prudence ("ne vous inquiétez pas, Bergoglio utilise le diable pour faire plaisir aux traditionalistes, mais vous ne devez pas regarder ce qu'il dit, mais ce qu'il fait"), tandis que beaucoup de ceux qui veulent à tout prix se convaincre que "tout va bien, rien n'a changé", peuvent crier sur les toits à quel point un pape à qui il arrive de parler - oyez, oyez -, de Dieu et parfois même du diable, est traditionnel!

Pour moi, une certitude demeure: le diable, parfois évoqué par Bergoglio, ressemble plus au majordome d'un polar d'Agatha Christie qu'au personnage biblique de la Tradition catholique. Ce dernier, en effet, passe son temps à suggérer aux hommes des hérésies, des adultères, des péchés contre nature, etc. Bref, des choses qui ne sont plus des péchés depuis des années, puisque le Magistère de Bergoglio ne prévoit que deux fautes (le "souverainisme" et la défense des frontières de la patrie), mais a complètement aboli l'adultère (avec Amoris laetitia), le péché contre nature (voir la promotion du Père Martin, les nominations de Paglia, Tobin, Farrell) - dans une tentative de faire passer les violences homosexuelles pour des péchés de "cléricalisme"....) et même l'hérésie (la sanctification de Luther va de pair depuis des années avec la condamnation de ceux qui défendent l'orthodoxie, accusés d'être "doctrinaires").

En conclusion: Bergaoglio tient compagnie à Sosa, avec plus ou moins de fourberie; Viganò est avec Jésus Christ, crucifié et accusé de tous les maux et il semble dire: "Si j'ai mal parlé, montre-moi ce que j'ai dit de mal; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?"; à l'arrière-plan, spectateurs immobiles, des cardinaux comme Marc Ouellet, dans le rôle du Ponce Pilate.

Super Ex

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