"Le Soixante-huit des pédophiles"

Première page de Libé (censurée...) en 1978

AM Valli répond à ceux qui ont reproché à Benoît XVI, dans ses notes, d'avoir fait remonter l'homosexualité et la pédophilie à la libération des moeurs prmue par mai 68. Et pourtant, le Saint-Père a raison, documents (et revendication de pédophiles notoires) à l'appui (15/4/2019)

 

Extrait des "notes" de Benoît XVI sur la pédophilie dans l'Eglise:

À certains moments, il devient soudain visible que ce qui est mauvais et détruit l'homme est devenu une chose évidente.
C'est le cas avec la pédophilie. Elle a été théorisée il n'y a pas si longtemps comme étant tout à fait légitime, mais elle s'est répandue de plus en plus. Et maintenant, nous réalisons avec stupeur que des choses arrivent à nos enfants et à nos jeunes qui menacent de les détruire. Le fait que cela puisse aussi se répandre dans l'Église et parmi les prêtres devrait nous troubler particulièrement.

Qu'avait-il dit là! Les feux de l'enfer se sont abattus sur lui, il a été littéralement crucifié par les autorités morales qui pontifient sans jamais être contredits à longueur de colonnes dans tous les médias, et par l'habituelle caste des "éclairés".
Mais il n'a fait que dire la vérité, et Aldo Maria Valli est allé en chercher les preuves dans un article paru en 2013 dans un journal italien, lui-même s'inspirant d'un dossier publié par Der Spiegel.

Le Soixante-huit des pédophiles. Et toutes les raisons de Ratzinger


Aldo Maria Valli
15 avril 2019
Ma traduction

* * *

Les représentants des mouvements progressistes et modernistes de chez nous ont submergé Benoît XVI de critiques pour son texte sur les abus sexuels dans l'Église, dans lequel Joseph Ratzinger fait remonter l'origine du dédouanement moral de l'homosexualité et de la pédophilie au climat de folie de Soixante-huit, avec des conséquences directes aussi pour les séminaires et plus généralement pour l'Église catholique.

«Ce n'est pas vrai que tout a commencé en Soixante-huit, parce qu'il y avait déjà eu de la pédophilie et des abus avant. Au contraire, Soixante-huit fut positif parce que c'est là que le secret a commencé à être brisé. Les paroles de Ratzinger sont orientées vers un but», ont dit les progressistes et les modernistes, déformant, comme ils le font habituellement, ce que Benoît XVI a dit. Lequel, en effet, n'a pas affirmé que de telles horreurs n'existaient pas avant, mais qu'au cours de la période de vingt ans allant des années 60 aux années 80 du siècle dernier, elles furent légitimées dans le cadre de la "libération" morale et sexuelle.

Et puis ceux qui accusent Benoît XVI ignorent le point d'observation particulier de Joseph Ratzinger. L'Allemagne fut en effet l'épicentre d'une authentique attaque de folie collective dans le cadre de laquelle on arriva à une alliance entre les tenants de l'extrême gauche et les "militants" de la pédophilie.

C'est ce que Giulio Meotti ecrivait de façon exhaustive en septembre 2013 dans un article publié par Il Foglio (voir ci-dessous). Le titre est «Le Soixante-huit des pédophiles» et dans le texte l'auteur reprend le contenu d'un dossier de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

On l'a oublié, aussi parce que les "padroni del vapore" (les "décideurs", allusion au titre d'un film italien de 1951), bien insérés dans la rédaction des journaux, ont tout fait pour en effacer les traces, mais à l'époque la presse gay et de gauche, comme la revue Rosa Flieder ou le journal Pflasterstrand, allèrent jusqu'à justifier la pédophilie, demandant la décriminalisation, voire la légalisation des relations sexuelles avec les enfants.

Parmi les partisans de ces théories aberrantes et criminelles, il y avait aussi des institutions éducatives inspirées par la gauche, comme le Rote Freiheit, qui avait pour but la "production" de personnalités socialistes, Libertà Rossa, soutenu par l'Institut de psychologie de l'Université libre de Berlin, et l'Union humaniste.

Il n'y avait qu'un seul but: éliminer la morale sexuelle "bourgeoise", considérée comme répressive et au service d'un ordre social et économique autoritaire. Réprimer l'énergie sexuelle, théorisaient ces "maîtres", est l'un des outils que les "patrons" (y compris l'Église) utilisent pour garder les gens sous contrôle. Par conséquent, "libérer" le sexe devient un acte politique révolutionnaire.

Dans une folle synthèse entre psychanalyse et marxisme (pensons à Wilhelm Reich, "prophète" de la "révolution sexuelle"), ces idées circulèrent, furent même mises en pratique et l'Église n'en fut certes pas exempte.

Les résultats furent ravageurs. Dans certaines écoles, où l'on voulut abolir le concept même d'éducation, parce que considéré comme autoritaire, des abus sur mineurs furent commis.

En France, les choses ne se passèrent pas très différemment (en 1977, Le Monde alla jusqu'à publier une pétition pour abaisser l'âge de la majorité sexuelle à douze ans et parmi les signataires, il y avait les plus importants représentants de la gauche, de Louis Aragon à Roland Barthes, de Louis Althusser à Gilles Deleuze, de Félix Guattari à Françoise Dolto, de Jean-Paul Sartre à Simone de Beauvoir), à tel point que la pédophilie et l'homosexualité devinrent des expressions de "militantisme" idéologique, mais l'Allemagne a certainement joué un rôle de premier plan, et le professeur Joseph Ratzinger, qui a vécu cette période depuis l'observatoire universitaire (à Münster, Tübingen et Regensburg), a décidé, à la différence de beaucoup d'autres de rappeler comment les choses s'étaient passées.

AM Valli reproduit à la suite l'article de 2013 in extenso, en commençant par le panorama en Allemagne.
Je ne traduis ici que la partie qui concerne la France.

Le cas allemand n'est pas isolé dans l'histoire de la gauche européenne. C'est le 26 janvier 1977 qu'au nom de la "libération sexuelle des enfants", le journal français Le Monde, phare de la gauche, publia une pétition pour abaisser l'âge de la majorité sexuelle à douze ans, une sorte de légitimation idéologique de la pédophilie sur des adolescents. Parmi les signataires figuraient le poète Louis Aragon, l'illustre sémiologue Roland Barthes, le philosophe marxiste le plus en vogue à l'époque Louis Althusser, les psychanalystes Gilles Deleuze et Félix Guattari, la pionnière de la psychologie infantile Françoise Dolto ("la Montessori dtransalpine"), le fondateur de Médecins sans frontières Bernard Kouchner, le futur ministre de la Culture et icône socialiste Jack Lang, la porte de l'existentialisme Jean-Paul Sartre et sa compagne féministe Simone de Beauvoir, ainsi que l'enfant terrible de la littérature française, Philippe Sollers. En pratique, c'est tout le panthéon de la culture parisienne de la seconde moitié du XXe siècle. Comme l'écrivait Jean-Claude Guillebaud, journaliste au Nouvel Observateur, à propos des années Soixante-dix et de la pédophilie: «Ces idiots exaltaient la permissivité et l'aventure pédophile». Deux ans plus tard, un autre quotidien de la gauche, Libération, définissait la pédophilie comme «une culture visant à briser la tyrannie bourgeoise qui fait de l'amoureux des enfants un monstre de légende». Toujours dans les pages de Libération, toujours en 1979, on fait l'éloge de Jacques Dugué, un pédophile condamné, "pour sa franchise à propos de la sodomie». C'est-à-dire? C'est Dugué lui-même qui nous l'explique, encore une fois à partir des colonnes de Libération: «Un enfant qui aime un adulte sait très bien qu'il ne peut pas encore donner, et il comprend et accepte de recevoir. C'est un acte d'amour. C'est une de ses façons d'aimer et de le prouver».

Toujours Libération, le 20 juin 1981, publie un article intitulé "Câlins enfantins", dans lequel le témoignage d'un pédophile sur les relations sexuelles avec un enfant de cinq ans est présenté de façon complaisante.
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