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« Le massif des Dolomites (env. 6000 km2;) s'étend sur le territoire des provinces de Trente, de Bolzano et de Belluno, entre les Alpes cristallines et les Préalpes de Vénétie...
Ce sont de hautes tables calcaires dont l'altitude avoisine 3000 m. Le point culminant, la Marmolada, qui marque la frontière entre la Vénétie et le Trentin, atteint 3 342 m.
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« Sublimes Dolomites! Des tours, des clochers, des forteresses, des aiguilles plantées comme des dent sur des buttes arrondies. Ces montagnes émerveillent et impressionnent le visiteur.
"Le massif des Dolomites est l'exception dans la chaîne des Alpes", a dit Frison-Roche.
La beauté des montagnes ne réside pas seulement dans cette fantasmagorie du relief, mais aussi dans la teinte de la pierre qui passe de l'or au rose, du grenat à l'orangé, selon les heures et les saisons.
Alors non, le mot "sublime" n'est pas trop fort! Il y a dans cette fantasmagorie et cette variété de nuances une grandeur qui en impose l'homme...
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« Des sculptures de carbonate
Ce qui a rendu célèbres les paysages de cette partie des Alpes, c'est leur modelé.
Déodat de Cratet de Dolomieu, géologue français qui a donné son nom aux Dolomites, a expliqué en 1789 que ces bastions, composés de carbonate, ont été attaqués par l'érosion qui a multiplié les fantaisies architecturales. Ces calcaires sont des «dolomies», c'est-à-dire un carbonate double de calcium et de magnésium; la résistance à l'érosion de ces deux éléments est inégale, d'où le façonnement de reliefs "ruiniformes". Ils jaillissent de plateaux bien dégagés car au-dessous des calcaires se trouvaient des roches plus tendres, des marnes, qui furent facilement érodées et forment de grands versants couverts de forêts. »
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Source: "Venise et la Vénétie", collection "Guides Bleus", Hachette
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