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Le Saint-Père serait heureux de savoir combien il est aimé, par des gens qui, sans se départir du grand respect qu'il leur inspire par sa personnalité et par son ministère, ne craignent pas d'exprimer leurs sentiments, en notre siècle "sensible" -- puisqu'il privilégie les sensations et mise sur les émotions superficielles-- mais habitué, dérision, ou contestation oblige, à refouler avec une sécheresse de coeur absolue tous les sentiments qui s'écartent du cadre strictement délimité par la pensée dominante . C'est ce que Joseph Ratzinger appelait, faisant allusion au culte marial, "cette peur de toute forme de sentimentalité muée depuis longtemps en complexe rationaliste" (La gloire de Dieu aujourd'hui, page 92) Le vrai courage, aujourd'hui, c'est peut-être d'oser laisser parler son coeur, autrement dit d'exprimer des sentiments, qui ne vont pas dans le sens du consensus. Au risque de les voir qualifiés de mièvrerie. C'est un risque que j'anticipe --en argumentant peut-être inutilement-- mais que j'assume avec plaisir.
Photo ci-contre, de g à d, moi, Gloria, Gabriella
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