Bush et Raymond Arroyo
de la chaîne EWTN
Il est de bon ton dans TOUS les milieux de ne dire QUE du mal de George Bush.
Je vais donc faire me transformer momentanément en avocat du diable... pour dire le bien que l'on peut en dire, au moins dans cette circonstance.
Et je profite de l'occasion pour dire aussi du bien de la démocratie américaine.
A l'occasion de la visite de Benoît XVI, George Bush a accordé une interview à ce que je crois être la principale chaîne catholique de télévision américaine, NWTN.
La transcription intégrale, et la version video figurent ici sur leur site: http://origin.ewtn.com/USPapalVisit08/words/index.asp
Maintenant, essayons de faire un petit effort d'imagination, et projetons-nous cinq mois en avant: nous sommes donc en septembre 2008, le Pape va arriver à Paris avant de se rendre à Lourdes. Le président Sarkozy, invité par KTO accepte de répondre à leurs questions, puis apès avoir courtoisement accueilli Benoît XVI au pied de l'avion (ce qu'il fera sans doute), il offre à l'Elysée un repas en son honneur.
J'ignore si cela se passera ainsi, à vrai dire, j'en doute fortement, au moins pour ce qui est de certains épisodes, mais je crois déjà entendre les militants "laïcs" s'étrangler de fureur...
-----------------
Je me suis servie des informations du site Petrus pour mes traductions:
http://www.papanews.it/news.asp?IdNews=6925#a et http://www.papanews.it/news.asp?IdNews=6944#a ):
"J'ai vu Dieu"
1. Il va l'accueillir personnellement au pied de l'avion, ce qu'il ne fait pour personne.
Bush fait une entorse à la règle : ce sera lui qui accueillera le Saint-Père à l'aéroport.
Lorsque Benoît XVI arrivera mardi à Washington, il trouvera le Président George W. Bush en personne pour lui souhaiter la bienvenue au pied de la passerelle de l'avion. Ce sera la première fois que le président américain accueillera un hôte à l'aéroport : d'habitude la rencontre n'a lieu qu'à la Maison Blanche. Bush a expliqué dans une interviewe à la télévision catholique EWTN les raisons de ce choix. "Benoît XVI est une personnalité importante pour beaucoup de raisons - a dit le président - il parle à des millions de personnes. Il ne vient pas ici comme un politicien mais comme un homme de foi".
"En outre, je souscris pleinement à sa théorie qu'il y a le juste et le faux, dans la vie - a ajouté Bush - et que le relativisme moral contient le danger de compromettre la possibilité d'avoir une societé basée sur l'espérance et sur la liberté".
Pour cette raison, il a décidé de faire une entorse à la règle et de se rendre à l'aéroport : "Je veux rendre hommage à ses convictions", a souligné Bush dans l'interviewe. Le président a souligné que pour lui, la relation avec le Pape est très importante.
"Le Saint-Père représente et défend plusieurs valeurs qui sont très importantes pour le salut de notre Pays - a-t'il expliqué -. Lorsqu'il viendra en Amérique, des millions de nos concitoyens écouteront avec beaucoup d'attention chacune de ses paroles".
Le locataire de la Maison Blanche a affirmé "un des piliers de ma politique étrangère est qu'il y a un Dieu Tout-puissant et son don à l'humanité est la liberté. Et le Saint-Père parle avec ce type de clarté".
Bush a aussi parlé de l'importance de la foi dans sa vie quotidienne et dans ses choix. Et il a souligné qu'il était "inspiré par les prières de millions de personnes".
Lors de sa première rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, Bush avait dit avoir "lu dansl'âme" de son interlocuteur. "Qu'avez-vous vu lors de votre première rencontre avec Benoît XVI, l'année dernière?", a demandé l'interviewer.
"J'ai vu Dieu", a répondu Bush
2. Il va donner un dîner en l'honneur du Pape à la Maison Blanche
Le dîner en honneur du Pontife qui sera offert le soir du 16 avril par le Président George W. Bush à la Maison Blanche verra dans l'East Room plusieurs Cardinaux de la suite de Benoît XVI. Le porte-parole du vatican, le père Federico Lombardi, a cependant exclu que le pape y participe personnellement, car, a-t'il expliqué, il ne prend jamais part à des évènements de ce genre. Le Père Lombardi n'a pas précisé quels Cardinaux seront présents au dîner, mais on sait qu'avec le Pape voyagent aussi le Secrétaire d'État, Tarcisio Bertone, , les Cardinaux Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et James Stafford, responsable de la pénitencerie, tous deux originaires des Etats-Unis. Au dîner offert par Bush participeront aussi plusieurs Cardinaux résidant aux Etats Unis.
"J'ai vu Dieu": c'est peut-être seulement une formule, mais elle est belle...
Je connais les deux arguments qu'on va opposer à ces propos (et certains peuvent effectivement laisser songeurs): l'opportunisme électoral, et l'alliance objective de l'Eglise avec les neocons américains.
Pour le second argument, il est facile de dire qu'il y a sans doute alliance (une juste convergence, plutôt) sur les sujets de société, mais que le pape, qui est libre, ô combien, ne s'est pas gêné, encore tout récemment, pour dire tout le mal qu'il pensait de la guerre en Iraq.
Quant au premier, il est encore plus simple à contrer, puisque George Busch ne brigue aucun mandat.
D'ailleurs, dès qu'un homme politique s'exprime favorablement sur l'Eglise, on l'accuse de "draguer les voix catholiques", pour parler comme nos journalistes. Il me semble au contraire que cela requiert plutôt le courage d'aller à contre-courant. Serait-ce l'aveu que l'avis de l'Eglise est bien plus important que ce qu'on nous prétend?
