Vous êtes ici:

Avant

Pendant

Rechercher:

benoit-et-moi.fr:

Accueil

La dernière trouvaille des medias

Tous les articles reprennent en boucle les mêmes thèmes, ne sachant pas vraiment ce que le Saint-Père va dire... et à vrai dire, il n'est pas certain qu'ils s'en soucient, puisque ce sont uniquement ces thèmes-là qui les intéressent: abus sexuels, argent, politique, relations avec les juifs et les musulmans...

Le thème de l'argent fait une percée remarquable, aujourd'hui.

Par exemple, lu sur le site de France-Infos: Pour le Vatican, confronté par ailleurs à des problèmes de financement du culte, le déplacement de Benoît XVI revêt une importance particulière; les États-Unis restent le premier pays donateur de l’Eglise catholique.

Avant midi, sur LCI, une table ronde "opposait" Henri Tincq, Sophie de Ravinel, et un prêtre inconnu de moi, du nom de Jean Duchesne, présenté comme ancien conseiller du Cardinal Lustiger.
Les deux premiers ont exposé leur point de vue, qui tournaient respectivement autour des prêtres pédophiles (Tincq) et de l'argent des américains (Ravinel).
N'y-a-t'il personne d'autre à inviter, lorsqu'il s'agit de parler de (défendre) l'Eglise catholique?
Le prêtre ne s'en est pas trop mal sorti, mais on aurait attendu un peu plus de chaleur.
Sa conclusion aurait pu être belle (à défaut d'être exacte), si elle n'avait résonné de façon sinistre -je cite de mémoire:

Benoît XVI vient aux Etats-Unis comme Pierre et Paul sont allés à Rome, car c'est là que ça se passe. Espérons que cela se terminera mieux pour lui car eux, ils n'en sont pas revenus...
!!!

Les articles

L'infogramme de Radio Canada

http://www.radio-canada.ca/..animations/..

Précédent

Infogramme en 3 tableaux (AFP)

Suivant

Le Figaro

Les enjeux de la visite du Pape aux États-Unis
http://www.lefigaro.fr/
Hervé Yannou
-----------------------
Mercredi, jour de son 81e anniversaire, Benoît XVI sera reçu par George Bush.
Lors de la visite de cinq jours qu'il entame mardi, le Pape doit prononcer un discours à l'ONU et sera reçu par George Bush. En revanche, aucune rencontre n'est prévue avec les prétendants à la Maison-Blanche.
Après Paul VI et Jean-Paul II, Benoît XVI sera le troisième pape à fouler le sol américain. Durant son séjour bref mais circonstancié, à Washington et à New York, le Pape a trois rendez-vous : avec l'ONU, les États-Unis et l'Église catholique américaine. Dans un message vidéo austère, Benoît XVI a déjà expliqué aux Américains que durant ces cinq jours il souhaitait rappeler la «règle d'or» de «l'obéissance à la loi de Dieu». Un programme qu'il va décliner en pleine course à la Maison-Blanche, dans un pays profondément religieux où l'Église se remet difficilement des scandales pédophiles. Après le célèbre «jamais plus la guerre» de Paul VI en 1965 et les interventions de Jean-Paul II, en 1979 et 1995, le discours de Benoît XVI, vendredi, au siège de l'ONU à New York, sera centré sur «les droits inaliénables» de l'homme. Sans oublier ses critiques contre une institution qui n'accorde pas assez d'attention aux principes défendus par l'Église, le Pape devrait rappeler sa condamnation de l'avortement et de la peine de mort, soutenir l'aide à la lutte contre la pauvreté et la préservation de l'environnement, insister sur son combat pour le respect de la liberté religieuse.

«Mal aimé»
-------------
Si le Vatican considère cette visite à l'ONU comme la clé de voûte du voyage, en pleine campagne présidentielle le discours qu'y délivrera le Pape sera passé au crible de la politique américaine. Le Saint-Siège veut l'éviter. Le voyage prévu initialement en octobre, un mois avant le scrutin, a été avancé de six mois. Le Pape ne doit rencontrer aucun des candidats, pas même Hillary Clinton qui, sénatrice de New York, aurait pu l'approcher.

Certes Benoît XVI est, contrairement à Jean-Paul II, un inconnu ou un «mal aimé» pour les Américains.

Mais pour l'aider à les conquérir, plusieurs groupes catholiques, dont la confrérie des Chevaliers de Colomb, à qui appartient Jeff Bush, gouverneur catholique de Floride et frère du président, ont diffusé des enquêtes montrant que les Américains attendent de Benoît XVI un discours moral à valeur universelle, ce qui conforterait les principes de l'actuel locataire de la Maison-Blanche.

Mercredi, jour de son 81e anniversaire, Benoît XVI sera reçu par George Bush. L'Administration républicaine et le Vatican se rencontrent sur les sujets sensibles de l'avortement ou de l'opposition au mariage homosexuel, mais l'Irak est un point d'achoppement. Pour le Saint-Siège, les États-Unis ont déstabilisé la région et mis en péril ses minorités chrétiennes. Benoît XVI touchera surtout le cœur de l'Amérique lors de sa prière, dimanche, à Ground Zero. L'image du Pape priant pour la paix et les 3 000 victimes des attentats du 11 septembre 2001 sera le grand moment médiatique du voyage.

Cependant, la majeure partie du programme de son huitième déplacement international, Benoît XVI l'a consacrée à l'Église américaine, un poids lourd de la géopolitique du Saint-Siège. Premier pape à fouler le sol américain depuis l'éclatement des scandales pédophiles, il abordera de front le sujet, samedi, dans la cathédrale Saint-Patrick de New York. Il ne visitera pas les évêchés les plus touchés par les scandales et ne devrait pas rencontrer de victime, mais il a aussi voulu éviter des polémiques en écartant de sa suite le cardinal Bernard Francis Law, ancien archevêque de Boston, accusé d'avoir couvert le scandale et «exilé» à Rome. Benoît XVI tentera enfin d'apaiser les tensions avec l'influente communauté juive américaine après les incompréhensions qu'a suscitées son choix de ne modifier que légèrement la prière «pour la conversion des juifs» du missel tridentin. Pour la deuxième fois de son pontificat, il entrera vendredi dans une synagogue, à la veille de la Pâque juive.
-------------------
<<< Haut de page

Le Monde

Bush réserve un accueil exceptionnel au pape
http://www.lemonde.fr
------------------
Le président américain George W. Bush réserve au pape Benoît XVI un accueil exceptionnel qui devrait faire oublier l'absence du souverain pontife à un dîner donné en son honneur à la Maison Blanche.

Pour la première fois en plus de sept années de présidence, M. Bush et son épouse Laura parcourront mardi après-midi les quelques dizaines de kilomètres entre la Maison Blanche et la base aérienne militaire d'Andrews, au sud-est de Washington, pour recevoir un chef d'Etat en la personne du pape à sa descente d'avion.

Entre 9.000 et 12.000 invités triés sur le volet sont attendus mercredi sur les pelouses de la Maison Blanche (si le temps le permet) pour la cérémonie d'accueil à la présidence. Ce serait plus que les 7.000 invités de mai 2007 pour l'arrivée en grande pompe de la reine Elizabeth II d'Angleterre, et peut-être plus que pour aucune autre cérémonie analogue sous M. Bush.

M. Bush a expliqué la semaine passée les honneurs faits au pape: "Parce que c'est une personne vraiment très importante à de nombreux égards. Premièrement, il parle pour des millions de personnes. Deuxièmement, il ne vient pas en tant qu'homme politique, il vient en tant qu'homme de foi. Et, troisièmement, je souscris tellement à cette notion que (...) dans la vie, il y a le juste et le mauvais, que le relativisme moral risque de saper les chances de sociétés faites de liberté et d'espoir, et je veux honorer ses convictions", a-t-il dit à une chaîne de télévision catholique.

En dépit des différends entre Washington et le Vatican, les convictions religieuses de M. Bush, pourtant protestant, et leur influence présumée considérable sur ses politiques ont soulevé la question suivante: M. Bush est-il en fait le premier président catholique américain ?

Benoît XVI effectue sa première visite aux Etats-Unis depuis qu'il est devenu pape en 2005, et donc sa première visite à la Maison Blanche. Il est seulement le deuxième pape à visiter la présidence depuis Jean-Paul II, reçu par Jimmy Carter le 6 octobre 1979, selon la Maison Blanche.

M. Bush, lui-même reçu par Benoît XVI au Vatican le 9 juin 2007, déploiera le faste de la République américaine mercredi à la Maison Blanche, devant une foule composée des plus hauts responsables américains, de dignitaires catholiques, de membres d'organisations caritatives, d'enfants d'écoles catholiques ou de scouts.

Le pape aura droit à une salve de 21 coups de canon.

Après des discours du président Bush et du pape, les deux hommes se retireront pour des entretiens dans le Bureau ovale.

Dans la soirée, les époux Bush donneront un dîner en l'honneur de leur hôte, auquel sont attendus des dirigeants catholiques de tous les Etats-Unis.

Benoît XVI célèbre ce jour-là son 81ème anniversaire. Un menu bavarois, en hommage à ses origines, est annoncé.

Pourtant, le pape lui-même ne participera pas au dîner.
Selon la porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino, le pape est déjà pris ce soir-là par une rencontre avec les évêques américains, ce que la présidence savait quand elle a décidé d'organiser un dîner en son honneur.

<<< Haut de page

La Croix

"Les catholiques américains sont plus à l'aise que le pape avec le pluralisme"
http://www.la-croix.com/
Pour le théologien laïc Chester Gillis, le pape doit regagner la confiance des Américains dans la hiérarchie catholique
---------------------

- La Croix : Comment Benoît XVI est-il perçu aux États-Unis ?

- Chester Gillis : Les catholiques américains respectent l’autorité de la papauté, une institution importante pour eux. Beaucoup d’entre eux ne connaissent pas bien Benoît XVI. Ils ne le suivent pas d’aussi près que Jean-Paul II, et cela certainement en raison du style moins public de son pontificat. Il y aura donc une grande attention portée à ce qu’il va dire au cours de ce voyage.
Une minorité de fervents connaissent très bien Benoît XVI, mais ce n’est pas la majorité des catholiques américains : seul un segment, petit mais néanmoins significatif, de catholiques conservateurs est très intéressé par ce pontificat et suit les faits et gestes du pape. Ceux-là sont visiblement très satisfaits des choix de Benoît XVI, qu’ils regardent comme celui qui va maintenir l’orthodoxie et l’ordre dans l’Église.

- La perception de ce pontificat a-t elle changé en trois ans ?

- Au début, il y avait beaucoup d’inquiétude en raison du passé de Benoît XVI à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Finalement les choses se sont apaisées. La fonction a exigé – comme de n’importe qui – qu’il change. Mais le pape vient aujourd’hui aux États-Unis à un moment très difficile de l’histoire de l’Église américaine. Celle-ci a été très atteinte par le scandale sexuel et par l’incapacité des évêques à y répondre. Le Vatican aussi a manqué d’une intervention agressive dans ce domaine.
Aujourd’hui, les catholiques américains sont sceptiques vis-à-vis de l’Église en général. J’espère que le pape reconnaîtra l’ampleur de ce drame quand il sera ici. C’est très important. Je pense qu’il le fera, mais je ne pense pas qu’il le fasse avec beaucoup d’insistance, parce qu’il voudra parler du futur de l’Église. Il doit néanmoins regagner la confiance des catholiques américains, leur confiance dans le Vatican et dans les évêques. C’est ce qu’il a déjà commencé à faire, doucement.

- Le magazine Time évoque une fascination du pape pour l’Amérique, pour la place reconnue à la religion dans l’espace public… Qu’en pensez-vous ?

- De bien des manières, l’Église ici peut être un modèle pour beaucoup d’autres, en raison de la séparation de l’Église et l’État, mais aussi parce que la foi est robuste en Amérique, qu’elle compte dans l’ordre public, et parce que hommes politiques, sociologues et politologues accordent de l’attention à la religion, aux croyances, aux pratiques et aux groupes religieux. Voilà qui est probablement susceptible de provoquer l’admiration de Benoît XVI, d’autant que cela fonctionne sans provoquer de grandes divisions, à la différence de l’Europe.
Mais il y a aussi ici des choses que le pape ne peut pas contrôler. Il y a des politiques publiques que l’Église elle-même ne contrôle pas. La sécularisation est la norme de notre système politique, inscrite dans la Constitution depuis les origines. L’Amérique est une société sécularisée, une démocratie où la séparation de l’Église et de l’État est en vigueur, et elle suit souvent des normes séculières. Il faudra donc replacer dans ce contexte la manière dont Benoît XVI regarde la société civile dans son rapport aux religions.

- Pensez-vous qu’il puisse y avoir une incompréhension entre lui et l’Amérique ?

- La religion est ici considérée sérieusement et elle a une voix. De ce point de vue, la situation n’est pas aussi dramatique qu’ailleurs. Mais certaines habitudes culturelles que le pape aimerait promouvoir, tout en parcourant le champ politique, ne gagnent pas ! Dans le cas de questions morales (mariage entre personnes de même sexe, recherche cellulaire, avortement…), l’Église a des positions particulières qui ne remportent pas nécessairement l’adhésion. Elles sont entendues, respectées, mais la culture publique va parfois dans un sens différent, en les ignorant. De ce point de vue, la situation n’est pas très différente de celle de l’Europe.

- La crainte du pape à propos de la sécularisation et du relativisme est-elle partagée ici ?

- Je ne pense pas qu’il y ait une peur de la sécularisation ici. Le pape voit la sécularisation comme mort complète de la religion. Craint-il que la sécularisation gagne, submerge tout et devienne normative partout ? Oui, je le crois. Il y a toutefois ici des alliances sur les questions morales entre catholiques et évangéliques, qui peuvent renforcer la position romaine.
Quant au relativisme, ce terme philosophique ne serait pas employé par les catholiques américains. Y a-t-il du relativisme dans leurs pensées ? À un certain degré, oui, dans la mesure où leur manière de voir les choses comporte un grand sens de l’égalité. Ce que le pape appelle relativisme, les catholiques américains le verraient plutôt comme une simple mesure d’égalité, considérant par exemple que d’autres religions ont des droits et des demandes qui sont légitimes. Disons que les catholiques américains sont plus à l’aise que le pape avec le pluralisme, qu’ils ne définissent pas comme relativisme.

- Quel rôle le catholicisme américain peut-il jouer dans la manière d'aborder la question du pluralisme et de la sécularisation ? Peut-il, sur ces questions, prendre le relais d'un pays de grande tradition théologique comme la France où la communauté théologique a tendance à diminuer ?

- Prendre la tête de ce débat ? C'est très intéressant, je n'y ai jamais pensé en ces termes, car pendant longtemps l'Amérique s'est appuyée sur l'Europe l'apport des théologiens européens, français, allemands, belges, suisses... Les Américains sont venus étudier en Europe et certains le font encore. Mais la théologie américaine est certainement parvenue à un âge où elle a plus de force.
Indépendamment du contexte, il y a néanmoins des différences avec la théologie européenne. Beaucoup de théologiens sont ici des laïcs et non des clercs. Ils ont parfois une relation différente avec l'Eglise, pour ce qui touche à l'autorité et à la manière dont ils lui rendent des comptes.
Par ailleurs, les universités américaines ont plus d'autonomie que les universités françaises. Elles demeurent liées à l'Eglise et tendent à être loyales vis-à-vis d'elle, mais en même temps elles répondent aux exigences académiques et aux règles liées à leur propre fonctionnement.
Ceci dit, avons-nous une robuste conversation théologie aux Etats-Unis ?
Oui, certainement ! Elle est marquée par les discussions entre la théologie et les sciences religieuses. Beaucoup de personnes sont ici formées aux sciences religieuses, qui portent sur la religion un regard phénoménologique, sociologique, employant des méthodologies différentes de la théologie. Cela donne une conversation parfois tendue, mais féconde.
- Quelle pourrait être la contribution nord-américaine à la question du pluralisme et de la sécularisation ?

- Il y a des lieux, comme l'Université de Georgetown, qui ont pris à bras-le-corps la question du pluralisme religieux, à partir d'une perspective catholique, sans sacrifier ses racines catholiques et sa compréhension catholique du monde, mais en ayant cette conversation avec des voix multiples qui reflètent la société et la culture américaine. Nous reconnaissons que nous vivons dans un monde pluraliste et que la conversation entre les religions doit être engagée d'une manière créative et critique.
Dans cette conversation, les personnes autour de la table sont comprises, respectées, traitées avec déférence, et l'on reconnaît que l'on peut apprendre d'elles et elles de nous. Nous devons nous engager de plus en plus dans ce dialogue.
Cela peut être un modèle et une contribution à la théologie à travers le monde et à l'Eglise. Je pense que cette conversation est vraiment l'avenir de la théologie et qu'elle influencera la théologie, aux Etats-Unis et probablement ailleurs. C'est une conversation inévitable, sauf si nous voulons vivre sur des îles indépendantes, sans aucune relation avec les autres. Ce qui est une mauvaise idée dans un monde globalisé !
- De ce point de vue, pourrait-on dire que le pape pourrait apprendre de votre manière de faire de la théologie et d'envisager le pluralisme avec sénénité ?

Il peut apprendre en effet, mais il serait présomptueux de ma part de dire que les théologiens américains peuvent former le pape. Il est le pape et il est aussi de manière visible un théologien très bien formé. Nous pouvons néanmoins mettre en forme certaines choses qui peuvent être utiles pour la situation de l'Eglise, en Europe en particulier. Cela peut être une dimension par laquelle l'Eglise américaine peut contribuer à l'Eglise universelle.

Recueilli par Elodie MAUROT, à Washington

<<< Haut de page

Le site canadian press

USA: les catholiques progressistes veulent se faire entendre durant la visite de Benoît XVI

http://canadianpress.google.com
----------------
NEW YORK — Le pape Benoît XVI ne les verra peut-être pas, mais les catholiques progressistes américains entendent profiter de sa visite aux Etats-Unis cette semaine pour attirer l'attention sur des sujets qui fâchent au Vatican: l'ordination des femmes, les droits des homosexuels, les affaires de pédophilie dans l'Eglise ou encore la condamnation par celle-ci de la contraception.

Ces catholiques contestataires organiseront des manifestations, veillées et conférences de presse durant la venue du pape à Washington et New York. Lundi soir, à la veille de son arrivée, des partisans de l'ordination des femmes devaient accueillir dans une église méthodiste de Washington ce qu'ils appellent une "messe inclusive", présidée par des femmes catholiques. "Nous ne pourrons saluer ce pape tant qu'il ne commence pas à débarrasser l'Eglise de la violence du sexisme", explique soeur Donna Quinn, coordinatrice de la Coalition nationale des nonnes américaines.

Rose Marie Hudson et Elsie McGrath, excommuniées le mois dernier par l'archevêque de Saint Louis, Raymond Burke, parce qu'elles ont été ordonnées dans un mouvement de femmes prêtres condamné par le Vatican, participeront à la célébration. "Face à des portes fermées, les femmes catholiques ont fait preuve d'innovation, de courage et de fidélité à l'Eglise", affirme Aisha Taylor, directrice exécutive de la Conférence de l'ordination des femmes (WOC). "Elles continuent à tracer un chemin là où il n'y en a pas."

Les militants catholiques homosexuels, qui comptent manifester mardi le long de l'itinéraire qu'empruntera le cortège pontifical à Washington, ont compilé une liste de déclarations de Benoît XVI au cours de sa carrière au Vatican qu'ils considèrent comme hostiles aux gays et lesbiennes, notamment des dénonciations véhémentes du mariage homosexuel et du droit à l'adoption pour les couples du même sexe.

"Il a eu une des rhétoriques les plus blessantes et extrêmes contre notre communauté jamais exprimée par un dirigeant religieux dans l'histoire, et nous voulons lui demander des comptes pour les dégâts qu'il a causés", déclare Marianne Duddy-Burke, directrice exécutive de l'organisation DignityUSA.

Mme Duddy-Burke espère que les protestations s'accompagneront aussi de la célébration des progrès accomplis ces dernières années: elle cite le nombre croissant de paroisses qui accueillent des croyants ouvertement homosexuels et les dizaines d'universités catholiques comptant désormais des organisations étudiantes ouvertes aux homosexuels comme aux hétérosexuels.

Le Vatican est également critiqué pour sa condamnation de la contraception, une position qui, selon de nombreuses associations, sape les efforts visant à promouvoir le préservatif pour lutter contre la propagation du SIDA.

Lors d'une conférence à l'initiative de l'organisation Catholics for Choice, quatre théologiens devaient examiner lundi l'impact de l'encyclique "Humanae Vitae" de 1968, qui définit l'opposition du Vatican au contrôle artificiel des naissances.

"Les catholiques se demandent pourquoi il y a cette énorme disparité entre ce que dit la hiérarchie sur la contraception et ce que font en réalité les catholiques sur le terrain", souligne Jon O'Brien, président de Catholics for Choice. Il estime que le rejet de la contraception par l'Eglise est "une grande tragédie" et traduit un "manque de compassion et de compréhension".

Pour de nombreux catholiques américains, la question liée à l'Eglise qui aura suscité le désarroi le plus profond ces dernières années a sans douté été les scandales de pédophilie impliquant des prêtres. Le clergé a fait l'objet de milliers d'accusations, et les diocèses ont payé plus de deux milliards de dollars de dommages et intérêts depuis 1950.

David Clohessy, directeur national du Réseau des survivants de ceux qui ont été abusés par des prêtres (SNAP), souligne même si le pape rencontre en privé des victimes, ce ne sera pas suffisant pour son association. "Extrêmement peu de catholiques et de victimes seront émus par un geste, des paroles ou des symboles", dit-il. "Il est très clair que trois ans après le début de son pontificat, Benoît XVI n'a quasiment rien fait pour protéger les vulnérables ou soigner les meurtris."

Le SNAP mettra à profit la venue du pape pour réclamer des sanctions disciplinaires sévères contre les évêques qui ont couvert des abus sexuels, et demander au Vatican de prendre des mesures préventives dans d'autres pays, précise-t-il.

M. Clohessy est déçu que Benoît XVI ne se rende pas à Boston, théâtre d'une retentissante affaire de pédophilie dans l'Eglise qui a éclaté en 2002. Et d'ajouter: "Montrer une disposition à visiter l'épicentre de la crise, cela aurait été un geste qui aurait pu être efficace."

<<< Haut de page

L'éditorial de La Croix

Dominique Quinio
http://www.la-croix.com/editoAlaUne/

mardi 15 avril 2008 - Saint Paterne
---------------------
En trois ans de pontificat, Benoît XVI a privilégié, pour ses voyages pastoraux, le terrain européen, avec seulement un séjour au Brésil, il y a presque un an. Pour ce pape, peu friand de longs déplacements et allergique aux expositions médiatiques intenses, la visite aux États-Unis est donc un rendez-vous important. D’autant que ce voyage a deux dimensions : l’une proprement américaine, l’autre internationale, devant l’Organisation des Nations unies.

Le volet américain ne sera pas le plus confortable. Le pape devra aider à réhabiliter l’image d’une Église catholique salie par des affaires de pédophilie qui ne furent pas, en leur temps, traitées à la mesure de leur gravité. On sait Benoît XVI intransigeant pour les crimes commis et exigeant à l’égard des prêtres : il le leur redira sans doute. Il aura à cœur, également, de marquer sa compassion pour les victimes, en reconnaissant la faute de l’Église. Mais ces quelques jours lui permettront aussi d’aller à la rencontre d’une communauté vivante et d’une société, différente en cela des sociétés européennes, très marquée par la religion, même si, comme partout en Occident, les individus prennent leur autonomie par rapport aux enseignements des Églises. Dans ce pays, les responsables politiques témoignent sans fard de leurs convictions. Jusqu’à l’excès, parfois, avec la tentation d’embarquer Dieu dans des choix politiques et de l’utiliser à des fins très temporelles, voire guerrières. Cette place centrale de la religion dans le débat public offrira à Benoît XVI des sujets à développer et des motifs d’espérance.

Le discours à l’ONU lui permettra, comme le firent ses prédécesseurs, de souligner le combat de l’Église – institution et communautés – pour la paix et pour la justice, et son soutien à tous les efforts de coopération internationale en ce sens. Le pape devrait insister sur le concours que les religions peuvent apporter à l’édification d’une planète plus sûre, plus équitable, plus respectueuse des hommes et de la nature. Côte à côte et non pas affrontées dans un choc des civilisations. Sur son rapport avec les autres croyants – juifs, musulmans… – sa parole devra, aux États-Unis comme à l’ONU, être particulièrement scrutée.

<<< Haut de page

L'excellente analyse du site RadinRue.com

BENOÎT XVI • J - 1 avant sa visite aux USA
lundi 14 avril 2008, par radinrue.com

L’Eglise Catholique est la première des églises aux Etats-Unis, et ce malgré un paysage dans lequel de nombreuses spiritualités et religions se mêlent. Benoît XVI qui va rendre visite aux USA, et pas seulement à ses 64 millions de fidèles aux Etats-Unis, est fortement attendu, non seulement par les catholiques, mais par de nombreux américains, qui au-delà d’une certaine curiosité sont de fervents esprits dans le domaine de la réflexion vers le spirituel.

• Le programme de la visite Pontificale du Saint-Père aux Etats-Unis a été publié sur RADIN RUE il y a peu, aux USA, rares sont ceux qui n’ont pas retenu que le Pape, dès à présent très présent partout : affiches, médias, sermon, émission de TV, internet, paroisses…, se rendra à Washington, qu’il sera aux Nations unies et qu’il fera une allocution dans un stade de base-ball à New York, aux "States" tous en parlent, et l’accueil est bon, il est alerte, car le message papal, ici, intéresse.
Les 57000 places du stade des Yankees seront toutes occupées : elles ont été accordées par tirage au sort, avec interdiction de revendre les billets sur Internet. Des procédures de sécurité exceptionnelles seront mises en place au sein des visiteurs qui, pour certains viendront d’Alaska ou d’Australie.

IL est FAUX de croire que les Etats-Unis sont une société dans laquelle la colère s’exprime envers l’Eglise Catholique, suite aux scandaleux cas de pédophilie par exemple, certes il y a une véritable préocupation, mais les chrétiens et les catholiques ne sont pas stupides, ils savent très bien dissocier la part de responsabilité, devant Dieu et les hommes, d’un aumônier de collège de ce qu’est la foi catholique.

Certaines presses, ou bien encore quelques journalistes si acerbes qu’ils semblent de mauvaise foi, ou de conscience professionnelle assez marquée quant au rapport à l’information n’hésitent pas, dès à présent en France, et de par l’influence de la langue dans quelques autres pays francophones, à crier : "le Pape va aux Etats-Unis, un pays traumatisé par l’Eglise Catholique", oubliant ainsi au passage quelques chiffres comme celui de Dallas où les catholiques, n’étaient que 200 000 il y a vingt ans, et où ils sont plus d’un million aujourd’hui.
Michel ZERR, pour Ouest-France, correspondant de ce journal régional à Washington, n’hésite pas à présenter son chapeau (habillage « haut » d’article ) ainsi : "Le pape Benoît XVI commence, demain, un séjour aux États-Unis. Mercredi, il rencontrera George Bush. L’Église catholique reste traumatisée par les affaires de pédophilie."

Bon. Soit ce correspondant de Ouest-France est toujours en Bretagne - ce qu’il n’est pas -, soit il se balade dans des quartiers vidés de catholiques, car des "catholiques traumatisés", nos correspondants à nous, n’en voient pas énormément, et en tous les cas ce n’est sûrement pas cette curieuse phrase qui débute l’article de Monsieur ZERR qui aidera à comprendre l’objectivité de son papier, accrochez-vous, citation : “ « Le rayonnement de l’Église catholique américaine dans le monde n’est pas du tout à la hauteur », regrette, sous couvert d’anonymat, un curé rencontré dans une paroisse de Washington.”
A la lecture de cette première ligne, je pense que Monsieur ZERR, confond Eglise Catholique et couloirs d’Assemblée Nationale, ou Palais de Rabat car un tel constat totalement banal, est sans grande transcendance. Souligner qu’il est déclaré par "un curé, sous couvert d’anonymat" c’est assez grotesque, et pour avoir côtoyé des dizaines d’évêques, avoir rencontré le pape Jean Paul II, … il me semble complètement hallucinant de lancer un propos sans aucune portée en précisant « je veux garder l’anonymat », serait-ce souhaiter faire passer l’Eglise Catholique pour une institution de "fachos" ? Si ce fameux correspondant de Ouest-France est sincère, serait-il tombé sur LE curé parano ?… Mais ce genre de papier à la Française est très parlant de la manière avec laquelle certains appréhendent le succès largement annoncé aux Etats-Unis, par de nombreux courants, de ce prochain voyage du Pape.
Quant à ceux qui clament le déclin de l’influence de l’Eglise Catholique, soit ils n’ont jamais mis les pieds au Congrès soit ils ont loupé quelques passages de l’histoire récente des USA, sans m’attarder on pourrait citer la question de l’avortement, pour laquelle chaque candidat porte une attention si particulière, que si l’Eglise Catholique américaine ressemblait à cet article, (qui apparaît à nos yeux comme de la désinformation dans Ouest-France) ces candidats n’auraient même pas une raison d’y songer …

• Nous tendrons, pour notre part, avec des correspondants sur place, dans la mesure du possible, de vous transmettre l’intégralité du message papal, en sachant bien sûr, que les Etats-Unis ne sont pas un micro pays, que le pape n’y fera pas l’unanimité, mais tout en vous faisant transparaître au maximum le sentiment général des américains, jour après jour. En France, au delà d’Ouest-France, qui fait du bon travail par ailleurs, il faut quand même savoir que des presses ( tels le Nouvelobs.com ou la Tribune.fr) sur 100 dépêches d’agences sur la venue du Pape aux Etats-Unis, préféreront choisir celle qui parle de "1000" catholiques homosexuels, diffusé par l’AP ( Associated Press, - bureau de France ! -) sous l’inspiration d’un journaliste de l’agence David Crary …

A la lumière de la publication de ces quelques critiques, Nous pensons que la venue du pape aux Etats-Unis réveille en France des textes que l’on ne pouvait plus lire depuis le succès de Jean Paul II aux JMJ de Paris -1997- ; alors c’est normal, "casser le curé" d’une manière très axée a dû manquer à quelques anciennes plumes un peu idéologiques, ou encore à de nouveaux claviers pas très au point sur les véritables réalités.

• Deux messes géantes en plein air seront organisées au National Park, un stade de base-ball de Washington et au Yankee Stadium de New York. A demain, mardi, aux Etats-Unis, pour suivre pas à pas Benoît XVI.

<<< Haut de page

Sur Americatho, le blog de Daniel Hamiche

À la veille de l'arrivée du pape les anti-catholiques se déchaînent
http://americatho.over-blog.com/
---------------
Élevé dans la religion catholique par son père d’origine irlandaise, mais juif par sa mère selon les canons hébraïques, Bill (William) Maher, né en 1956, est sans doute ce qu’on fait de plus haineusement anti-catholique dans le monde du “show business” américain. Ce comédien occasionnel dont la notoriété – qui n’est pas petite – est essentiellement due à la télévision est très connu pour la nouvelle émission qu’il dirige chaque semaine sur HBO depuis 2003 : « Real Time with Bill Maher ». HBO (Home Box Office) est une chaîne de télévision à péage, lancée dès 1972, et qui appartient à Time Warner. Il se dit “libertarien” – la dépénalisation de la marijuana l’intéressant beaucoup – mais est en fait un homme de centre-gauche, soutenant avec les “libéraux” américains les “droits” à l’avortement ou à l’euthanasie, ce qui ne l’empêche pas d’être administrateur de l’équivalent américain de la Société protectrice des animaux… Dans le grand débat entre « pro-life » et « pro-choice », Maher se déclare tout simplement « pro-death ». C’est tout dire.
Il est dans le collimateur de la Catholic League depuis des années, et non sans raison car Maher n’avait pas craint de déclarer en 2002 : « J’ai haï l’Église catholique bien avant tout le monde » – c’est cette année-là qu’éclata le scandale des prêtres dit “pédophiles” : une “pédophilie” alléguée qu’il dénonce chez les prêtres catholiques, mais une pédophilie qu’il admet quand elle est pratiquée par Michael Jackson…
L’arrivée demain aux États-Unis de Benoît XVI, ne devait pas manquer d’exciter la haine anti-catholique de Bill Maher. Les abonnés à HBO ont pu en constater un nouvel exemple le 11 avril dernier, exemple que dénonce Bill Donohue de la Catholic League dans un communiqué daté de ce jour, et dont voici la traduction :

« Dans son émission du 11 avril sur HBO, “Real Time with Bill Maher”, le comédien s’est livré à une attaque en règle contre le pape Benoît XVI et l’Église catholique. Si vous souhaitez une transcription complète, voici le lien: http://catholicleague.org/maher.php
Voici la réplique de Bill Donohue (ndr: sur Catholic League).
-------------------
Maher continue à être obsédé par l’Église catholique mais comme cette fois-ci il n’a rien à mettre sous son gourdin, il invente littéralement.
Parmi ses mensonges, voici l’une de ses déclarations : “ Quand le… quand le pape actuel était dans son précédent boulot au Vatican – le Dick Cheney de Jean-Paul II – il écrivit une lettre pour demander à tous les évêques catholiques de ne rien dire sur les abus sexuels de mineurs jusqu’à ce que la date de prescription soit passée”.
Le même mensonge fut émis par une bigote ex-catholique furieuse, Rosie O’Donnell. Ce qui est vrai c’est qu’avant d’être élu pape, le cardinal Joseph Ratzinger n’avait absolument rien à voir avec le traitement de l’affaire des abus sexuels et ce jusqu’en 2002, puisque le scandale n’explosa qu’en janvier de cette année-là. Et il n’a évidemment jamais conseillé aux évêques de taire les abus sexuels : c’est un énorme mensonge. En vérité, une semaine avant la mort de Jean-Paul II, il évoqua ce scandale en déclarant : “Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement !” [Chemin de Croix du Colisée, 2005].
Maher ment encore quand il dit que le pape “a été un Nazi”. Comme tous les jeunes gens dans l’Allemagne de ce temps, il fut requis dans une association de la jeunesse allemande (dont il s’échappa dès qu’il le put). Aucun responsable juif n’a nié cette réalité et n’a cherché à étiqueter le pape comme un nazi. Mais Maher l’a fait.
En 2005, après que je me sois plaint d’un autre débordement de bigoterie, Richard Plepler de HBO m’a déclaré : “On est dans un pays libre, et les gens sont libres de dire des bêtises – même sur HBO”. L’an passé, après une autre agression, Jeff Cusson (au nom de Richard Parsons, directeur général de HBO) m’a dit que les remarques anti-catholiques de Maher relevaient de la “liberté créatrice”.
Et bien, mes amis, moi je dis que personne n’a la liberté de diffamer une autre personne ».
------------------

<<< Haut de page

Le quotidien libanais L'Orient Le Jour

Le dialogue interreligieux au centre de la visite du pape à Washington
WASHINGTON - Irène MOSALLI

http://www.lorient-lejour.com.
-----------------------------

S’élevant à Washington au milieu d’une vaste pelouse et d’un bassin le reflétant, le Centre culturel Jean-Paul II accueillera jeudi le pape Benoît XVI, qui a choisi ce site pour y présider le dialogue interreligieux. Ce choix est très significatif car le pape, qui arrivera aujourd’hui dans la capitale fédérale (avant de se rendre à New York, vendredi), veut témoigner de l’importance de continuer l’œuvre de son prédécesseur qui avait axé sa mission sur ce thème.
Le Centre culturel Jean-Paul II est un très bel ensemble architectural : une structure moderne (9 000 m2) faite de pierre, de granit et de cuivre. Il répond à l’un des credos du pape dont il porte le nom : le dialogue entre la foi et la culture. Pour lui, Washington était au croisement de la technologie, des croyances et des idées venues des quatre coins du monde. Dans le mot qu’il avait prononcé le jour de l’inauguration, en 2001, à laquelle avait assisté le président George Bush, Jean-Paul II avait notamment dit : « Depuis le début de mon pontificat, j’avais cherché à activer un dialogue créatif et fructueux entre la foi et la culture. Je ne peux donc qu’être satisfait que ce nouveau centre ait été planifié pour devenir le moyen de faire connaître aux visiteurs la vie culturelle catholique et lui procurer un espace d’étude et de réflexion sur la mission religieuse et humanitaire que l’Église est appelée à remplir à l’aube du troisième millénaire. Je prie pour que les activités intellectuelles et artistiques du centre puissent révéler la capacité de la foi à illuminer l’histoire de l’humanité et qu’elles fassent découvrir plus pleinement la beauté de la vision évangélique et sa destinée transcendante. »
Depuis, ce centre à Washington continue à véhiculer ce message à travers ses différentes activités (forums, expositions, etc.) avec différentes facettes qui sont des espaces nommés : l’Église et l’histoire papale, la Galerie de la foi, la Galerie des prodiges, la Galerie de la communauté, la Galerie de l’imagination, les Mains de la paix, la Chambre du legs de Jean-Paul II, la Galerie de Marie et le Forum interculturel.

Bush accueillera le pape à sa descente d’avion
-------------------
Les thèmes traditionnels catholiques ont été ainsi intégrés à une vision architecturale moderne pour créer un environnement spirituel et néanmoins accueillant, qui permette de s’embarquer pour un périple de la foi. Périple repris par Benoît XVI, qui sera accueilli aujourd’hui, à sa descente d’avion à la base aérienne d’Andrews, par le président Bush. Ce fait est exceptionnel car, selon le protocole américain, la visite d’un hôte officiel débute à son arrivée à la Maison-Blanche où il est alors accueilli sur le seuil par le chef de l’État qui, par conséquent, ne participe pas à la cérémonie d’arrivée sur le sol américain. Ce geste est symbolique de la conviction de Bush pour une relation étroite entre l’État et la religion, alors que la Constitution américaine fait une distinction claire entre ces deux pouvoirs. Par ailleurs, George Bush a renforcé ses relations avec Le Vatican en se prononçant contre l’avortement et le développement des cellules souches. Et aussi en nommant deux catholiques très conservateurs à la Cour suprême : John Roberts et Samuel Alito.

Treize apparitions publiques
------------------
Le pape sera reçu officiellement demain matin à la Maison-Blanche et aura un entretien avec le président Bush. Le soir, la Maison-Blanche donnera un dîner en son honneur auquel le pape n’assistera pas. Selon un porte-parole de la Maison-Blanche, cette absence s’explique par le fait que le Saint-Père n’assiste pas à ce genre de festivités. Le dîner honore plus précisément sa visite. Y sont conviées les personnes qui l’accompagnent et les dignitaires américains de la communauté catholique des États-Unis qui sont venus à Washington pour cette occasion.
Toujours à Washington, le souverain pontife célébrera jeudi une messe au National Park, le stade de l’équipe de base-ball de Washington (46 000 places).
Il est prévu que durant son séjour de six jours (entre Washington et New York), le pape prendra part à 13 apparitions publiques. On vient d’y ajouter deux brefs entretiens avec des leaders juifs : l’un à Washington et l’autre à New York.
Benoît XVI, qui a été investi en 2005, est le troisième pape à visiter les États-Unis, après Paul VI (en 1965) et Jean-Paul II (en 1979 et 1995).

<<< Haut de page

Le blog de Patrice de Plunkett

Benoît XVI aux Etats-Unis : l'espérance et les réalités nouvelles
http://plunkett.hautetfort.com/
Le pape à Washington et à New York :


Benoît XVI arrive aux Etats-Unis, pour une visite pastorale sur le thème : Christ, notre espérance.
Commentaire du cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone aux médias américains : « On a choisi un thème qui, selon moi, est connaturel avec l'esprit de notre pape, qui est un pape non pessimiste, un pape qui donne confiance... Il a choisi ce thème justement parce que la société moderne et le monde, en général, risquent de perdre confiance dans les hommes et dans les femmes elles-mêmes, confiance dans le sens de la vie, devant tous ses défis, tous les problèmes qui pèsent sur l'humanité. Et alors, il a voulu donner une forte injection de confiance ».
Sans négliger le problème du déboussolage des sociétés riches, qui se pose aux Etats-Unis comme en Europe : « Il est clair que le pape est préoccupé par la défection de membres ou de couches de l'Eglise catholique aux Etats-Unis, ou dans d'autres nations. Le pape lance un message avant tout de caractère, je dirais, intellectuel... Avant tout, les raisons de la foi, et les raisons de l'espérance, une espérance bien fondée et fiable...
Le pape présente toujours la beauté et la joie d'être chrétiens, d'appartenir à cette grande communauté qu'est l'Eglise, qui nous aide, nous défend, nous protège, nous soutient

Quelques jours plus tôt, à Radio Vatican, le cardinal James F. Stafford (ex-archevêque de Denver) avait donné un éclairage sociologique : arrivant aux Etats-Unis, « Benoît XVI trouve une Eglise plus ‘‘plurielle’’ du point de vue culturel que lors de la venue de Jean-Paul II. Le nombre des Vietnamiens a augmenté, et il y a une croissance exponentielle des Hispaniques au sud des Etats-Unis. C'est une chose sans précédent dans ce pays protestant ». (Phénomène dont les médias européens ne tiennent guère compte dans leurs commentaires, polarisés qu’ils sont sur les questions de mœurs – alors que l’obsession des « nouvelles mœurs » est l’un des marqueurs psychologiques de l’ancienne population américaine, blanche et aisée…).

Le flottement des médias envers les faits religieux s’exprime de façon exemplaire dans cette dépêche d’agence du 13 avril [les passages soulignés en gras italique sont commentés plus bas] :

----------------------------
NEW YORK - Alors qu'elle recevra pour la première fois la visite du pape Benoît XVI la semaine prochaine, l'Amérique catholique, secouée par les scandales des prêtres pédophiles, s'interroge également sur son identité, notamment entre tenants de la modernité et de la doctrine ancienne.

Fondés par des protestants, les Etats-Unis n'en sont pas moins le plus grand donateur du Vatican. Le pays compte 64 millions de catholiques, soit près d'un quart de la population, ainsi que 250 universités et grandes écoles rattachées à cette confession.

Si le tiers des catholiques américains est désormais d'origine latino-américaine, les divisions existent d'abord entre catholiques âgés et jeunes.

De manière générale, le nombre de catholiques qui disent assister à la messe le dimanche a baissé ces dernières années. Un tiers des catholiques ne s'y rendent jamais, un quart seulement quelques fois par an, et la majorité ne se confesse jamais ou moins d'une fois par an, selon un sondage réalisé par le Centre de recherche de l'apostolat de l'Université de Georgetown. Une cassure générationnelle est évidente: environ la moitié des catholiques nés avant 1960 se rendent à la messe au moins une fois par semaine, contre 10% parmi ceux qui sont nés après 1980.

Or, un des objectifs de Benoît XVI est précisément de raviver les rites catholiques, même s'il ne devrait pas se montrer trop strict sur la doctrine lors de cette première visite aux Etats-Unis depuis son élection en 2005. Ce voyage apostolique de six jours, qui débute mardi, le mènera à Washington et New York.

La fracture générationnelle est également apparente en terme de vision du monde. Les catholiques âgés se rappellent encore du Concile Vatican II, où une série de réformes furent adoptées pour moderniser la pratique religieuse et débattent toujours de son bien-fondé.

Alors que le pape actuel, réputé conservateur, a ravivé certaines traditions, les jeunes catholiques américains semblent, eux, en avoir tout simplement assez de ce débat. "Ils sont devenus très impatients, et probablement à juste titre, vis-à-vis des vieilles générations, qui voient tout en termes de conservateur/libéral, libéral/conservateur", selon le sociologue des religions James Davidson, de l'Université de Purdue. Les jeunes soupçonnent même les plus âgés de "prendre plaisir à cette bataille idéologique, même si elle ne les mène nulle part", selon lui.

De leur côté, les jeunes séminaristes seraient en phase avec une partie du discours traditionaliste, tout en souhaitant tourner l'Eglise vers la société.

"Il y a une conscience aigüe des besoins pastoraux de la population de nos paroisses -les malades, les mourants, les gens qui vivent des tragédies dans leur vie", selon Mgr Thomas Nydegger, vice-recteur du Séminaire de l'Immaculée conception de l'Université de Seton Hall. Les futurs prêtres "souhaitent tendre la main et leur faire savoir que l'Eglise les inclut en son sein".

Cependant, le nombre de séminaristes a fortement baissé également. Sur 18.600 paroisses américaines, plus de 3.200 n'ont pas de prêtre attitré. Et les finances de l'Eglise n'ont pas la santé. Les catholiques américains, bien que plus importants donateurs au Vatican, sont moins généreux envers leur église locale que leurs compatriotes protestants, deux fois plus dispendieux, selon le professeur Chuck Zech de l'Université de Villanova. L'état des églises elles-mêmes laisse parfois à désirer aussi, et nombre de diocèses ont eu du mal à s'ajuster à la perte de main-d'oeuvre gratuite que représentaient les soeurs et les prêtres.

Mais au-delà des dépenses quotidiennes, les plaintes pour abus sexuels contre des prêtres ont coûté à l'Eglise catholique américaine plus de deux milliards de dollars (1,3 milliard d'euros) depuis 1950. Des centaines de millions de dollars ont été déboursés pour dédommager les victimes depuis le début de la récente crise en 2002, qui avait notamment conduit à la démission de l'archevêque de Boston Bernard Law.

Dans un entretien à l'Associated Press mardi dernier, le cardinal Tarcisio Bertone a souligné que le pape entendait porter un message de "confiance et d'espoir" lorsqu'il rencontrera le clergé américain. Benoît "tentera d'ouvrir la voie de la guérison et de la réconciliation", a ajouté le N°2 du Vatican.

"Tant de souffrance pour les victimes, pour les familles des victimes et avant tout pour l'Eglise, car ce fut une contradiction de la grande mission pédagogique de l'Eglise", a regretté le cardinal Bertone. >>
----------------------------
Commentaire:
La correspondante new-yorkaise auteur de cette dépêche ne voit pas que « les jeunes catholiques », puisqu’ils « en ont assez » du débat entre « conservateurs » et « libéraux », sont exactement sur la même longueur d’ondes que Benoît XVI.
Pourquoi ne le voit-elle pas ? Parce qu’elle a entendu dire que Benoît XVI était « réputé conservateur ».
Raisonnement factice puisque ne reposant que sur des mots creux ; la notion de conservatisme n'ayant aucun sens en matière de foi.
La journaliste ne sait pas en quoi consistent les problèmes internes de l’Eglise catholique : pour elle, tout doit se réduire à une opposition entre tenants de « la modernité » et de « la doctrine ancienne », dichotomie qui n’a aucun sens dans la perspective catholique…
La journaliste nous dit un mot de Vatican II, dont elle a eu ouï-dire ; visiblement elle ignore que ce concile a parlé de la Tradition de l'Eglise dans le contexte de l'évangélisation du monde moderne.

Ne critiquons pas la New-Yorkaise. Combien de Français sont aussi mal informés qu’elle, alors qu’ils se réclament plus ou moins du catholicisme ?

<<< Haut de page

Le Monde (2)

Devant George W. Bush et l'ONU, le pape plaidera pour la paix

http://www.lemonde.fr/ameriques
--------------------------
Le président des Etats-Unis, George Bush, et son épouse Laura devaient accueillir le pape Benoît XVI, lors de son arrivée à l'aéroport militaire proche de Washington, mardi 15 avril. Une attention exceptionnelle pour lancer un voyage de cinq jours - le premier du pape aux Etats-Unis - au cours duquel Benoît XVI sera amené à s'exprimer sur plusieurs registres. Diplomatie, politique, religion et morale rythmeront les différentes étapes de cette visite.
La rencontre entre le pape et le président des Etats-Unis, mercredi, jour du 81e anniversaire du pape, donnera aux deux hommes l'occasion de poursuivre l'échange qu'ils avaient eu en 2007, lors de la visite de M. Bush au Vatican. Selon la Maison Blanche, il devrait être question de "la paix au Proche-Orient et dans d'autres régions troublées, de la promotion du dialogue interreligieux, des droits de l'homme et de la liberté de religion".
Benoît XVI lui réaffirmera-t-il avec autant de fougue que son prédécesseur Jean Paul II l'opposition de l'Eglise catholique à la guerre en Irak ? Lors de la messe des Rameaux le 16 mars, le pape s'était écrié : "Assez des massacres, assez de la violence et assez de la haine en Irak." Attendu le 20 avril pour une visite sur le site de Ground Zero, à New York, Benoît XVI devrait aussi y "prier pour un monde de paix", selon le Vatican.

Mais c'est la prise de parole du pape devant l'Assemblée générale des Nations unies, vendredi, qui donnera la tonalité de cette visite. Dans un court film diffusé avant son départ, le pape a assuré qu'il apporterait, à l'occasion du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, "le message de l'espoir chrétien" et qu'il inviterait les hommes "à l'obéissance à la loi de Dieu". "Plus que jamais, le monde a besoin d'espoir, espoir de paix, de justice et de liberté", a-t-il affirmé. Il insistera sur "l'unité et l'indivisibilité des droits fondamentaux, qui trouvent leurs racines dans la nature de l'homme créé à l'image de Dieu", a précisé le secrétaire d'Etat du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone. Ce dernier aura, en coulisses, des discussions plus diplomatiques lors d'une rencontre avec la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice.
C'est à la troisième Eglise catholique du monde, après celle du Brésil et du Mexique, que rend visite Benoît XVI. Héritière des vieilles immigrations irlandaise, italienne, polonaise, allemande, devenue un vrai partenaire politique depuis l'élection de John Kennedy, en 1960, l'Eglise catholique réunit le quart d'une population américaine fortement imprégnée de protestantisme. Elle est le premier contributeur au budget du Vatican et demeure relativement influente dans un pays où elle possède près d'une trentaine de collèges et universités, parmi les plus prestigieuses, comme Georgetown à Washington, Fordham à New York, Notre-Dame près de Chicago. "La majorité des juges de la Cour suprême sont catholiques", rappelle Denis Lacorne, directeur de recherches au CERI-Sciences Po.
Le pape sera surtout confronté à une institution mal remise des affaires de pédophilie du clergé révélées au début des années 2000. Il s'efforcera "d'ouvrir le chemin de la guérison et de la réconciliation", commente le cardinal Bertone. "Ce voyage vise à redonner une certaine honorabilité à l'Eglise catholique américaine, paralysée par ces scandales", juge pour sa part le père jésuite Pierre de Charentenay, bon connaisseur du catholicisme américain. En 2005, la nomination par Benoît XVI du cardinal californien William Levada à la tête de la congrégation pour la doctrine de la foi avait déjà été interprétée comme une manière de conforter une Eglise fragilisée.
Enfin, sur le plan politique, le risque existe que les propos de Benoît XVI, qui bénéficie d'une image favorable auprès de 62 % des républicains, soient récupérés par l'un ou l'autre des deux camps engagés dans la campagne pour l'élection présidentielle. L'Eglise américaine est caractérisée par des positions "dures" sur les questions morales et "progressistes" sur la défense des immigrés, la peine de mort, la paix, la protection sociale. Mais ce sont les évêques les plus conservateurs qui donnent régulièrement de la voix, menaçant, par exemple, les politiciens qui défendent le droit à l'avortement de ne plus leur donner la communion. Au cours de la campagne électorale, l'épiscopat a pris position et déclaré que les fidèles ne "pouvaient pas voter pour un candidat qui défend un mal intrinsèque, comme l'avortement ou le racisme", rapporte M. Lacorne.

Les candidats aux primaires démocrates, Hillary Clinton et Barack Obama, ont rappelé à tour de rôle, dimanche, sur CNN, leur engagement pour le droit à l'avortement. Dans ce contexte, le pape devra peser les termes de la doctrine qu'il défendra tout au long de ses visites au clergé américain et lors des deux grandes célébrations prévues à Washington et à New York.

Stéphanie Le Bars
------------
<<< Haut de page

Courrier International (et le Wahington Post)

Bush, un président très catholique
------------------
http://www.courrierinternational.com
Bien que protestant méthodiste, le président américain, qui s'apprête à recevoir le pape Benoît XVI à la Maison-Blanche, a souvent été influencé par les doctrines de l'Eglise catholique, souligne le Washington Post.


Peu après l'élection de Benoît XVI, en 2005, George Bush a réuni un petit groupe de conseillers dans le Bureau ovale. Le président a mentionné qu'il avait lu l'un des livres du nouveau souverain pontife sur la foi et la culture en Europe occidentale. Ce jour-là, Bush était l'une des deux seules personnes dans la pièce à ne pas être catholique, mais son intérêt pour les œuvres du pape n'a surpris aucun de ses collaborateurs. Alors que la Maison-Blanche s'apprête à recevoir Benoît XVI ce 15 avril [le pape effectue une visite de six jours aux Etats-Unis], beaucoup, dans la garde rapprochée de Bush, estiment que les deux hommes se sentiront sur la même longueur d'onde. Car, si on a pu qualifier Bill Clinton de premier président noir des Etats-Unis, certains voient en George W. Bush le premier président catholique du pays.

L'idée n'est pas aussi saugrenue qu'elle le paraît. Certes, John F. Kennedy a été le premier président catholique des Etats-Unis. Mais alors que ce dernier a cherché à séparer sa religion de ses fonctions, Bush a accueilli à bras ouverts la doctrine et l'enseignement catholiques à la Maison-Blanche, qui ont inspiré nombre de ses décisions de politique intérieure.

Bush va à la messe dans une église épiscopalienne à Washington, il appartient à une Eglise méthodiste du Texas et il peut compter sur le ferme soutien de l'électorat évangélique. Mais cela n'a pas empêché ce président protestant de s'entourer de catholiques – intellectuels, rédacteurs de discours, professeurs, prêtres et politiques. Ces catholiques, et à travers eux la doctrine sociale de l'Eglise, ont depuis huit ans façonné les discours et l'action de Bush comme jamais auparavant dans l'histoire américaine. Le président a également nommé des catholiques à des postes clés de l'administration fédérale.

A la fin des années 1950, Kennedy traînait le catholicisme comme un boulet politique. Lors de son discours d'acceptation de l'investiture démocrate, en 1960, il a déclaré que sa religion n'avait "rien à voir" avec son programme. En revanche, avant même d'occuper la Maison-Blanche, Bush et son éminence grise Karl Rove ont invité des intellectuels catholiques au Texas pour enseigner au candidat la doctrine sociale de l'Eglise. En janvier 2001, la première sortie officielle du président dans la capitale américaine a été un dîner en compagnie de l'archevêque de Washington de l'époque, Theodore McCarrick. Quelques mois plus tard, Rove, pourtant épiscopalien, a demandé à l'ancien conseiller de la Maison-Blanche, le catholique Deal Hudson, de trouver un prêtre qui pourrait bénir son bureau de l'aile ouest.

"Il ne faisait aucun doute que c'était aux conservateurs religieux que Bush devait son élection et que le gouvernement était prêt à exécuter leurs volontés", commente Hudson. Pour les conservateurs catholiques, cela s'est traduit par une intransigeance farouche en matière de mariage homosexuel, d'euthanasie, de recherche sur les cellules souches et d'efforts en vue de limiter les avortements aux Etats-Unis et à l'étranger, tout en nommant des juges qui finiraient par les interdire. Pour justifier ses positions, Bush a souvent emprunté le credo de Jean-Paul II sur la promotion d'une "culture de la vie". Il a également fait appel à la doctrine et à la rhétorique catholiques pour défendre son programme des Faith-Based Initiatives, un projet visant à accorder des crédits fédéraux à des associations religieuses qui fournissent des services sociaux au niveau local. Ce projet obéit en grande partie au principe catholique de la "subsidiarité", c'est-à-dire la conviction que les gens sur le terrain sont mieux à même de résoudre les problèmes locaux.

Pour autant, Bush ne fait pas l'unanimité chez les catholiques. D'aucuns prétendent que son discours fondé sur la foi n'est que du conservatisme drapé dans des habits religieux, et que sa politique économique, notamment ses baisses d'impôts en faveur des riches, a créé un fossé social qui bafoue le principe catholique de solidarité avec les pauvres. D'autres catholiques de premier plan accusent le président d'avoir fait fi des exhortations du pape contre la guerre en Irak et la torture. Mais, même lorsqu'il a pris des décisions auxquelles le Vatican était opposé, comme l'invasion de l'Irak, Bush ne s'est jamais départi de sa déférence envers l'Eglise. Avant d'envoyer des troupes américaines à Bagdad pour renverser Saddam Hussein, il a rencontré les théologiens conservateurs pour discuter de la théorie de la guerre juste.

Qui plus est, selon ses proches, Bush ne cache pas son admiration pour la discipline de l'Eglise et se dit personnellement attiré par la profondeur et l'unité de la doctrine catholiques. A en croire Michael Gerson, qui a longtemps été sa plume, la politique intérieure de Bush ne se comprend que si on l'analyse à travers le prisme du Vatican. D'autres vont encore plus loin. Paul Weyrich, l'un des architectes de la droite religieuse, décèle chez Bush des traits de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, qui s'est converti au catholicisme en décembre 2007. "Je crois que c'est un catholique qui ne veut pas se l'avouer", confie-t-il. John DiIulio, le premier directeur du programme des Faith-Based Initiatives, l'a un jour qualifié de "catholique honteux". Et il ne plaisantait qu'à moitié.

Daniel Burke
The Washington Post

<<< Haut de page

Liberté Politique

USA : les raisons d’un voyage apostolique
http://www.libertepolitique.com/
Le 15 avril, Benoît XVI atterrira à Washington. Plusieurs raisons expliquent cette sollicitude du successeur de Pierre pour le pays de l’oncle Sam. Les États-Unis sont à l’avant-garde de la modernité et paradoxalement, ils sont aussi le peuple le plus religieux du monde occidental.

Une enquête du Pew Forum établit que le nombre d’athées et d’agnostiques est très faible aux États-Unis. Ils forment respectivement 1,6% et 2,4% de la population. Quant aux catholiques, sur une population de 300 millions ils sont « seulement » 70 millions, un peu plus de 23 % de la population mais la communauté catholique est en pleine croissance, spécialement dans le sud. À Dallas, par exemple, les catholiques, n’étaient que 200 000 il y a vingt ans, ils sont plus d’un million aujourd’hui !

Ce poids des catholiques et des chrétiens en général n’est pas sans conséquence politique. En 2004, l’Église n’avait pas donné de consignes de vote et elle n’en donnera pas pour les prochaines élections, mais tous les candidats savent que les catholiques ont contribué à la réélection de George W. Bush. Aujourd’hui, les pro-vie penchent pour le républicain McCain, les “pro-paix et justice” pour les démocrates Clinton et Obama. Mais quelque soit le choix des uns ou des autres, le facteur religieux sera prépondérant.

Le Saint-Siège est conscient de cette évolution. Comme l’écrit Sandro Magister, les États- Unis ne sont plus « le temple du capitalisme calviniste, de la société de consommation, du darwinisme social, de la chaise électrique et de la gâchette facile partout dans le monde. » Maria Glandon, féministe convertie, professeur de droit à l’université de Harvard, nommée présidente de l’Académie pontificale des sciences sociales par Jean-Paul II, et qui était à la tête de la délégation du Vatican au sommet de Pékin en 1995, est aujourd’hui l’ambassadeur des États-Unis près le Saint-Siège. En la recevant le 29 février dernier, Benoît XVI soulignait « l’importance que le peuple américain a, dès le début, attribué à la religion dans le débat public ».

Pour le pape, les États-Unis sont un pays né et fondé « sur cette vérité évidente que le Créateur a doté chaque être humain de droits inaliénables », et ils sont un modèle à imiter par toutes les autres nations. Un rôle qui ailleurs – en Europe et en France en particulier – est, dit-il « contesté au nom d’une compréhension limitée de la vie politique ». Avec ses « conséquences sur la défense légale du don divin de la vie depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, le mariage ou la famille ».

L’autre motif de ce voyage est l’ONU. Le Saint-Siège y est présent comme « observateur permanent ». Il ne vote pas mais a le droit de parole et de réponse. Il y a quelques années, une campagne pour l’exclure avait été organisée par des organisations non gouvernementales. Elle a obtenu l’effet inverse. En juillet 2004, l’assemblée générale de l’ONU a approuvé à l’unanimité une résolution qui a renforcé la sa présence dans l’organisation.

Devant l’assemblée générale, Benoît XVI s’adressera à la population du monde entier. L’un des thèmes majeurs du pontificat est la purification de la foi et de la raison. À Ratisbonne, Benoît XVI avait pointé deux erreurs symétriques : l’une qui détache la foi de la raison à la manière de l’islamisme et l’autre qui fait perdre la foi en la raison, le vice de la culture dominante en Europe et en Amérique. Le pape ne pourra donc manquer de rappeler au monde que la paix est fondé sur la loi naturelle, sur les droits inviolables gravés dans la conscience de tout homme mais aussi formulés dans la « Déclaration universelle » dont on fête le soixantième anniversaire cette année.

Enfin le pape a ajouté a son programme deux rencontres : le 17 à Washington, et le 18 à New York avec la communauté juive. Le 18 étant la date de la Pâque juive. La communauté juive avait peu apprécié la nouvelle formulation de la prière pour les juifs dans la forme extraordinaire du rite, introduite par Benoît XVI le 6 février dernier dans la liturgie du Vendredi Saint.

Le jour où ces deux rencontres supplémentaires étaient annoncées, la Secrétairerie d’État assurait dans un communiqué « que la nouvelle formulation de l’Oremus, qui a modifié certaines expressions du missel de 1962, n’a entendu en aucun cas manifester un changement de la position développée par l’Église catholique à l’égard des juifs, en particulier depuis la doctrine du concile Vatican II, spécialement dans la déclaration Nostra aÉtate. Celle-ci, selon les mots prononcés par Benoît XVI justement lors de l’audience accordée aux grands rabbins d’Israël le 15 septembre 2005, a placé “une pierre milliaire sur la voie de la réconciliation des chrétiens avec le peuple juif”. D’ailleurs, la pérennité de la position présentée par la déclaration Nostra aÉtate est mise en évidence par le fait que l’Oremus pour les juifs du missel romain de 1970 reste totalement en vigueur et qu’elle est la forme ordinaire de la prière des catholiques ».
Et le Saint-Siège « réaffirme son désir de voir se poursuivre les progrès constatés dans la compréhension et l’estime réciproques entre juifs et chrétiens pendant ces années. ». Le voyage de Benoît XVI représente donc ainsi un enjeu majeur pour l’avenir du catholicisme aux États-Unis, l’action diplomatique du saint Siège et le dialogue judéo-chrétien.

<<< Haut de page

L'Express (Reuters)

Un voyage du pape sous le signe du dialogue interreligieux
Reuters
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters...
Parfois critiqué pour un manque d'ouverture aux autres religions, Benoît XVI place sa première visite aux Etats-Unis, du 15 au 20 avril, sous le signe de l'oecuménisme et du dialogue interreligieux.
Au cours de ce voyage, il rencontrera à Washington quelque 150 personnalités non catholiques et à New York se rendra dans une synagogue.

Depuis son élection en 2005, certaines déclarations ou initiatives du chef de l'Eglise catholique ont suscité des polémiques avec les musulmans, les juifs ou les hindouistes, faisant un moment douter de sa volonté de poursuivre le dialogue interreligieux engagé après le concile Vatican II, au début des années 1960.
"Il y a eu beaucoup de mesures positives. J'ai confiance", déclare pourtant Ravi Gupta, spécialiste des religions au Centre College du Kentucky et dirigeant de la communauté hindoue qui doit rencontrer le pape.

- En 2006, Benoît XVI avait officiellement déploré "des signes troublants d'intolérance religieuse" en Inde, à la suite de mesures gouvernementales destinées à freiner les conversions dans ce pays.
Ses propos avaient entraîné une cinglante réponse des autorités indiennes et du parti d'opposition nationaliste Bharatiya Janata.

- La même année, un discours du pape en Allemagne, rapportant les propos d'un empereur byzantin du XIVe siècle sur la violence de l'islam, avait suscité un tollé dans le monde musulman.

- Le mois dernier, à Rome, c'est la conversion au catholicisme d'un célèbre journaliste d'origine égyptienne, connu pour ses prises de position contre les islamistes, qui a provoqué de vives réactions.

- Il y a quelques mois, l'autorisation d'une nouvelle version de la prière du vendredi saint, qui appelle à la conversion des juifs, a également fait des remous.
"Il y a eu des hauts et des bas, comme chacun sait, certains propos n'ont pas été des plus heureux, mais il faut les remettre dans leur contexte", tempère le rabbin Joel Meyers, vice-président du consistoire, invité à une rencontre oecuménique avec le pape.

"TENDRE LA MAIN"
-------------------
"Ce que le pape veut faire, c'est tendre la main. Il essaie de le faire avec les chrétiens orthodoxes, avec les musulmans, et certainement aussi avec la communauté juive", dit-il.
"Les gens disent que le pape continue à présenter la religion catholique comme la meilleure. Bien sûr, je n'attends pas qu'il dise le contraire, parce qu'il est justement le chef de cette Eglise", ajoute le rabbin Meyers.
En août 2005, Benoît XVI s'est déjà rendu dans une synagogue, à Cologne. Avant lui, le seul pape à se rendre dans un lieu de culte israélite avait été Jean Paul II, en 1986 à Rome.
Après ses propos controversés sur l'islam, Benoît XVI avait visité la Mosquée bleue d'Istanbul lors d'une visite en Turquie.
"Je pense que le pape va dans la bonne direction. Il essaie de lancer des ponts avec les musulmans", dit l'imam Saïed Hassan Al Kazouini, directeur religieux du centre islamique de Dearborn, dans le Michigan.
Kazouini, qui a déjà rencontré le pape au Vatican et sera présent lors de la rencontre de Washington, ajoute que selon lui le pape est ouvert au dialogue et que les "faux pas" du passé peuvent même l'inciter à plus de prudence dans l'expression de ses sentiments sur l'islam.
Dans les faits, de nombreux responsables religieux soulignent que le dialogue "fonctionne" le mieux quand tous les participants sont d'accord pour reconnaître leurs divergences doctrinales par principe irréductibles et se consacrent à des domaines d'intérêt commun où des rapprochements et des accords peuvent s'opérer.
"Ça ne sert à rien de parler de désaccords théologiques qui remontent à la nuit des temps", dit le rabbin new-yorkais Tzvi Hersh Weinreb, qui rencontrera également le pape.
Les discussions avec les catholiques, au contraire, peuvent porter leurs fruits dans des domaines comme l'aide publique aux écoles religieuses, ou les secours apportés aux déshérités, aux chômeurs, dit-il.

Version française Guy Kerivel

<<< Haut de page

Radio France Internationale (RFI)

Benoît XVI ou l'art de conjuguer politique et spiritualité
par Stefanie Schüler
http://www.rfi.fr/actufr/articles/100/article_65048.asp
C’est le septième déplacement à l’étranger du saint-père et incontestablement le voyage le plus « politique » de son pontificat : du 15 au 20 avril, Benoît XVI rencontrera le président américain George W. Bush, s’exprimera devant les Nations unies, et priera au « Ground Zero », le lieu des attentats du 11 septembre 2001. Ce parcours exigera du pape beaucoup de tact alors que les prises de paroles à caractère politique de Benoît XVI n’ont pas toujours fait l’unanimité.

A peine élu pape en 2005, Benoît XVI avait manifesté son désir de parler devant les Nations unies à New York. « Il veut atteindre un objectif : s’adresser à la conscience de la communauté internationale », avait alors confié un proche du souverain pontife sous couvert d’anonymat. Depuis la « plateforme de la politique internationale », le nouveau saint-père voulait dénoncer guerres, pauvreté et oppressions, destruction de l’environnement et peine de mort. Finalement, il aura fallu longtemps à Benoît XVI pour réaliser son vœu. Lors de sa visite aux Etats-Unis, il fêtera, en plus de son 81ème anniversaire, le 3ème anniversaire de son pontificat.

A en croire l’hebdomadaire américain Time Magazine de cette semaine, le pape allemand est fasciné par la religiosité des Américains pour lesquels - à l’inverse de leurs coreligionnaires européens - la messe du dimanche reste une évidence. Selon l’hebdomadaire, Benoît XVI voit le Nouveau Monde « en même temps hautement moderne et profondément ancré dans la religion », à l’instar de son président qui déclare publiquement et sans hésitation sa foi profonde.

« Visite de courtoisie » à la Maison Blanche
--------------------
Et pourtant, beaucoup de points séparent George W. Bush et son invité d’honneur. Les deux hommes se connaissent et savent pertinemment qu’ils ne sont pas souvent du même avis, notamment concernant la guerre en Irak, la politique de l’environnement et la peine de mort. En conséquence, l’entourage du pape laisse entendre poliment que sa visite à la Maison Blanche, prévue le 16 avril, serait un pur « acte de courtoisie ». Personne n’est d’ailleurs vraiment surpris qu'il ait décliné l’invitation au grand banquet qui, soit dit en passant, est tout de même maintenu en son honneur.

Mais pour Benoît XVI, Washington n’est de toute façon que le prélude de son voyage aux Etats-Unis ; c’est son discours devant les Nations unies à New York qui constituera le noyau dur de son séjour. Sa visite de trois heures au siège de l’ONU « sera l’évènement clou », confirme Federico Lombardi, le porte-parole du Vatican.

Après ses prédécesseurs, Paul VI en 1965 et Jean Paul II en 1979 et 1995, Benoît XVI est le troisième pape à prendre la parole devant les Nations unies. Selon ses conseillers, le chef de l’Eglise catholique s’exprimera sur la situation au Proche-Orient et en Irak. Lors du dimanche des Rameaux sur la place Saint-Pierre de Rome, déjà, le pape avait demandé la fin « des massacres, de la violence et de la haine » dans ce pays. Le drame du Darfour et les actuelles évolutions au Tibet feraient également partie de son intervention devant l’ONU tout comme les effets négatifs de la mondialisation ou encore la lutte contre le changement climatique.

Mais pour l’opinion publique américaine, le point fort de la visite papale se déroulera probablement à ciel ouvert et non sous la coupole des Nations unies : Benoît XVI va se recueillir au Ground Zero où il priera pour les victimes des attentats du 11 septembre 2001. Certains voient déjà en cette prière plus qu’un geste convenu. Dans le passé, les remarques du souverain pontife sur l’islam ont heurté des croyants et ont déclenché des vives protestations à travers le monde, comme, il y a deux ans, après son discours à l’université de Regensburg en Allemagne. Depuis, le pape est devenu, certes, plus prudent. Mais le baptême d’un ancien musulman, célébré à Pâques au Vatican, a montré que Benoît XVI réapparait parfois là où on ne l’attend plus.
------------------

<<< Haut de page

Le blog de Blaise

Visite de Benoit XVI aux Etats-Unis
par Blaise
http://www.come4news.com/
C'est ce mardi que commence la visite du pape Benoit XVI aux Etats-Unis, visite qui se prolongera jusqu'au dimanche 20 avril. Lors de cette visite, le pape devrait rencontrer, hormis le prédisent qui l'accueillera à son arrivée, la conférence des évêques catholiques des Etats-Unis, le monde universitaire catholique, mais aussi les représentants d'autres religions (juives, protestantes, musulmanes, hindouistes...). Les deux évènement majeurs de son voyage seront sans aucun doute son discours à l'ONU et la prière qu'il fera au "ground zéro", à l'endroit même où se son effondrées les tours du world trade center. Il dira une messe au "Yankee Stadium", stade de plus de 55000 places avant de s'en retourner à Rome.

Cette visite de Benoit XVI est importante à divers titres. D'abord elle intervient dans un moment où les catholiques ne sont pas très à l'aise suite aux différents scandales qui l'ont frappé, autour des actes de pédophilie commis par des prêtres. De nombreux procès se sont tenus dans lesquels les évêques ont aussi été accusés, parfois à tort, d'avoir couvert les prêtres sous leur responsabilités. Cette situation bride l'Eglise américaine dans sa communication, c'est à peine si elle aurait osé élever un murmure lors de la guerre d'Irak, malgré son désaccord, dans un pays où les religions s'expriment.

Pourtant l'Eglise a beaucoup fait depuis et le nombre de plaintes n'a cessé de diminuer, même si les actions entreprises ne sont guère suffisamment couvertes dans l'actualité et peu connues. Il semblerait également que selon les statistiques, la pédophilie chez les prêtres seraient très rare : elle ne toucherait que 0,01% des quarante mille sur le territoire, ce qui n'excuse en rien cet acte ignoble, mais qui reste à relativiser, notamment au regard des plaintes déposées contre 2500 enseignants du public depuis cinq ans, et qui ne seraient que le haut de l'iceberg puisque de nombreuses autres plaintes seraient en effet dissimulées par l'administration.

Benoit XVI pourrait redonner du souffle à cette église des Etats-Unis, l'une des plus grandes communautés catholiques au monde, derrière le Brésil. Lors de son discours aux Nations Unis, outre un discours sur les droits humains, il devrait évoquer la situation de l'Irak et transmettre un nouveau regard sur l'action des Etats-Unis dans le pays, préoccupé comme il l'a déjà déclaré à plusieurs reprises pour les chrétiens du Moyen-Orient, notamment pour les chaldéens. Sa prière au "Ground Zero" devrait aussi être fortement médiatisée et amener un équilibre autour de cette initiative. En outre cette communauté est particulièrement dynamique, composée en grande partie de nombreux hispaniques et particulièrement animée par des laïcs.

Georges Bush fera pour la première fois le trajet jusqu'à la base aérienne américaine d'Andrews pour revevoir un chef d'Etat, ici le pape. Il sera accompagné de son épouse et fera plus d'honneur au souverain pontife que n'en avait été fait à la reine d'Angleterre ne serait-ce que pour le nombre d'invités d'honneur à la réception. Il aurait notamment déclaré sur une chaîne catholique, pour ces honneurs rendus : "Parce que c'est une personne vraiment très importante à de nombreux égards. Premièrement, il parle pour des millions de personnes. Deuxièmement, il ne vient pas en tant qu'homme politique, il vient en tant qu'homme de foi. Et, troisièmement, je souscris tellement à cette notion que (...) dans la vie, il y a le juste et le mauvais, que le relativisme moral risque de saper les chances de sociétés faites de liberté et d'espoir, et je veux honorer ses convictions".

<<< Haut de page