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Les "abus" et rien d'autre!


Il y a une grande différence entre battre sa coulpe sur la poitrine des autres, et endosser la responsabilité de péchés que l'on n'a pas commis, et dont une vie entière est un témoignage de rejet!
Que le Pape reçoive des leçons de morale et de délicatesse par les porte-parole d'une société qui justifie toutes les dérives et est prête à transgresser tous les tabous, c'est un comble!
Le Saint-Père a eu la délicatesse de dire "nous" pour parler des abus sexuels, alors qu'il a été l'un des rares à dénoncer avec vigueur cette "saleté" - si tant est qu'elle ait l'ampleur que la presse lui attribue: 10% des prêtres américains selon la "spécialiste" Nicole Bacharan, qui n'est manifestement pas à une énormité près et qui s'est permis ce matin à l'antenne d'Europe 1 de qualifier d'"éminemment politiques" la visite de Benoît XVI et l'attitude de Georg Bush, alors que ce dernier ne brigue plus aucun mandat, et qu'on sait bien que la politique en tant que telle n'intéresse pas le pape.
La façon dont les medias occidentaux traitent l'affaire des présumés (puisque le mot est d'usage, même à propos de criminels avérés) prêtres pédophiles est absolument scandaleuse.
Quiconque lit un peu hâtivement ces articles recopiés avec les pieds sur des dépêches d'agence, pourrait avoir l'impression que le saint-Père est personnellement coupable, et qu'il a avoué SA honte.
C'est d'ailleurs le titre explicite de plusieurs articles: La honte de Benoît XVI !!!

Les faits sont évidemment très différents (voir ici: Transcription de l'avion papal et ici, la video De l'avion papal ).

Avant d'avoir quoi que ce soit à se mettre sous la dent, puisque Benoît XVI n'a pas encore prononcé de discours, les medias n'ont retenu que cela, et "l'accueil en grande pompe" de George Bush dont on peut supposer qu'il n'est pas un compliment, vu le faible capital de sympathie dont jouit le président américain auprès de nos medias.

Quant aux "révélations" de La Croix sur le blog du NYT... bof!!! Est-ce bien à eux de divulguer ce genre d'infos, et surtout d'en faire la promotion?

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L'Express/Reuters

Le pape entame une visite de six jours aux Etats-Unis
Reuters L'Express
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters

Benoît XVI a entamé mardi sa première visite aux Etats-Unis, où il tentera de panser les blessures causées par les scandales de pédophilie dans lesquels ont été impliqués des membres du clergé catholique américain.
Le président américain George Bush, qui n'avait jamais fait ce déplacement pour un dignitaire étranger, s'est rendu sur la base aérienne d'Andrews, près de Washington, pour l'accueillir. Les deux hommes ne se sont pas exprimés, mais des curieux rassemblés à l'aéroport ont crié "Joyeux anniversaire" au souverain pontife, qui fêtera mercredi son 81e anniversaire.

Avant même de fouler le sol américain, Benoît XVI s'était dit "profondément honteux" des crimes commis par les prêtres pédophiles.

"Nous exclurons absolument les pédophiles du ministère sacré", a-t-il assuré aux journalistes qui l'accompagnaient à bord de l'avion dans lequel il a traversé l'Atlantique. L'Eglise va faire en sorte "que seules des personnes saines puissent être admises. Il est plus important d'avoir de bons prêtres que d'en avoir beaucoup", a insisté le pape.

Près des trois quarts des catholiques américains ont une opinion positive du successeur de Jean Paul II, mais une majorité juge l'Eglise en décalage avec leurs préoccupations et mettent en cause la gestion du scandale de pédophilie, selon un sondage publié mardi par le Washington Post et ABC News.

"GRANDES SOUFFRANCES"
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Ce scandale est source de "grandes souffrances pour l'Eglise et "pour moi, personnellement", a poursuivi Benoît XVI.

"Il m'est difficile de comprendre comment il a été possible pour des prêtres de trahir de cette façon leur mission (...) qui consiste à transmettre l'amour de Dieu à ses enfants."

Plusieurs victimes ont toutefois douté de sa sincérité lors d'une conférence de presse organisée à Boston, où le scandale a éclaté en 2002.

"Il devrait avoir honte de ne pas rencontrer les survivants et de ne pas parler avec eux", a ainsi affirmé Robert Costello, fondateur de l'association "Une question de vérité", qui vient en aide aux victimes.

Outre le scandale de pédophilie, le souverain pontife, qui a pris ses fonctions il y a trois ans, devrait évoquer avec Bush le sujet sensible de l'immigration , qui déchire les familles et affecte "le moral et le tissu social" des pays pauvres.

"Les Etats-Unis doivent aider ces pays à se développer. C'est dans l'intérêt de tous, non seulement de ces pays, mais du monde entier et en particulier des Etats-Unis", a-t-il déclaré à bord de l'avion, louant par ailleurs le rôle de la foi dans la vie publique américaine.

Benoît XVI sera reçu mercredi à la Maison blanche et évoquera probablement avec Bush "leur attachement commun aux droits de l'homme et l'importance de la lutte contre l'extrémisme ainsi que la promotion de la tolérance", a déclaré Dana Perino, porte-parole du président. Il rencontrera ensuite les évêques américains et célèbrera une messe dans un stade de baseball.

A New York, le pape ira prier sur le site de Ground Zero, où se dressaient les tours jumelles du World Trade Center, détruites le 11 septembre 2001, puis s'exprimera vendredi à la tribune des Nations unies.

Version française Jean-Philippe Lefief

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Ouest-France

Le pape aux États-Unis : les enjeux du voyage
http://www.ouest-france.fr/Le-pape-aux-etats-Unis...
Ouest France
Benoît XVI est arrivé à Washington. Trois temps forts : sa rencontre avec Bush, son discours à l'Onu, sa visite sur les lieux des attentats du 11-Septembre.
Après Paul VI et Jean-Paul II (qui s'était rendu deux fois dans le pays), Benoît XVI est le troisième pape à se rendre aux États-Unis. Arrivé hier soir à Washington, il aura un entretien, aujourd'hui, avec le président Bush. La journée de jeudi sera marquée par la rencontre avec les autres religions. Le pape doit notamment se rendre dans une synagogue. Vendredi, il prononcera un discours à l'Onu et, dimanche, il se recueillera sur les lieux des attentats du 11-Septembre.

Ce déplacement du pape intervient après celui du Brésil en mai 2007 et avant celui qu'il fera en France, du 12 au 15 septembre. En se rendant aux États-Unis, le pape (qui a 81 ans aujourd'hui) fixe plusieurs enjeux à son voyage.

Le combat pour la paix et l'environnement. Ce sera le thème de son entretien avec George Bush : le pape évoquera la situation en Irak et en particulier celle des chrétiens chaldéens aujourd'hui persécutés. La paix sera au coeur de son discours à l'Onu, comme cela avait été le cas en 1965 pour Paul VI (s'exclamant « Plus jamais la guerre ! »). En se recueillant au Ground Zero, indique le Vatican, le pape demandera à Dieu d'apporter « la paix dans un monde violent » et de « faire retrouver le chemin de l'amour à ceux dont le coeur et l'esprit sont consumés par la haine ».

Affirmer « La loi de Dieu ». Ce combat pour la paix, Benoît XVI ne le dissociera pas de la « loi de Dieu ». Il l'a dit dans un message vidéo adressé récemment, en anglais et en espagnol, aux catholiques et au peuple américains. Fidèle à ses convictions, le pape y affirme que l'espoir de paix, de justice et de liberté « ne peut être accompli sans obéissance à la loi de Dieu, que le Christ a portée à son accomplissement dans le commandement de s'aimer les uns les autres ».

La bioéthique et les questions de société. Le pape arrive en pleine campagne électorale. On l'attend sur certaines questions de société qui traversent le débat politique. Accordera-t-il son appui aux pro-life (anti-avortement) ? Désavouera-t-il les candidats pro-choice, qui tolèrent les lois sur l'avortement (Obama, Clinton) ?

Une Église catholique à conforter. Secouée par des scandales d'abus sexuels, l'Église américaine sort d'une passe difficile (des centaines de prêtres concernés, 2,8 milliards de dédommagements aux familles). Benoît XVI, qui s'est dit prêt à exclure « les pédophiles du ministère sacré », s'exprimera sur le sujet à Washington lors de sa rencontre avec les évêques (mercredi) et avec les prêtres et religieux (jeudi). Il évoquera aussi le sujet à New York, samedi, devant quelques milliers de jeunes et de séminaristes.

Pierre TANGUY.

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Libération

Le pape exprime sa honte sur les scandales de pédophilie
Du correspondant à Washington, PHILIPPE GRANGEREAU

http://www.liberation.fr/
Depuis des années, tous les dimanches sur Massachusetts Avenue, à un carrefour proche de la nonciature de Washington, un homme agite une grande pancarte à l’attention des automobilistes : «Il y a des pédophiles au Vatican !» Ce manifestant obstiné devait être en faction hier soir, pour accueillir le pape Benoît XVI, qui entame une visite de six jours à Washington et New York, où il doit dire une messe dans les stades de base-ball des deux villes, visiter l’ONU et Ground Zero. Il doit aussi être reçu aujourd’hui à la Maison Blanche.

Des dizaines de victimes des abus sexuels commis par des prêtres ont prévu de manifester tout au long du parcours qu’empruntera le pape. «Nous voulons que les gens sachent que ces abus continuent», expliquait dimanche Barbara Blaine, la présidente du Réseau de survivants abusés par des prêtres (Snap), la plus grande association de victimes, qui compte 8 000 membres. Le Snap a publié une liste de 13 évêques américains accusés d’abus sexuels sur mineurs et souligne que trois d’entre eux seraient toujours en fonction.

«Honte». Benoît XVI est le premier souverain pontife à se rendre aux Etats-Unis depuis la mise à jour, à la fin des années 90, de milliers de scandales sexuels impliquant l’Eglise. Il compte aborder le sujet. Dans l’avion qui le menait à Washington, il a d’ailleurs déclaré avoir «profondément honte» des prêtres impliqués dans les affaires de pédophilie. Le pape aurait toutefois refusé de rencontrer des associations de victimes qui l’ont sollicité, a déploré dans les colonnes du Washington Post l’évêque d’Austin. Selon un rapport publié il y a six ans par la conférence des évêques américains, des accusations crédibles d’abus sexuels en tout genre ont été émises entre 1950 et 2002 à l’encontre de 4 392 prêtres, soit 4 % du total. Depuis 2002, des dizaines de procès ont eu lieu à travers le pays. 5 000 victimes ont obtenu un total de 2 milliards de dollars (1,26 milliard d’euros) de compensation, et des centaines de prêtres ont été mis hors circuit.

Banqueroute. Le diocèse de Los Angeles a été condamné, en 2007, à verser 660 millions de dollars d’amende à des centaines de personnes victimes de viols ou d’abus sexuels. Mais plusieurs actions en justice sont toujours en cours et les tribunaux continuent d’être saisis. La semaine dernière, selon le New York Times, une famille du Massachusetts a porté plainte contre des prêtres qui auraient abusé de deux jeunes garçons, en 2005. Six diocèses ont été mis en banqueroute en raison des compensations financières qu’ils ont dû verser et environ 700 paroisses ont fermé depuis 1995. Enfin, une pénurie de vocation affecte les séminaires. Mais l’église catholique américaine demeure solide. Alors qu’en Europe occidentale seulement 10 % des catholiques fréquentent l’église, ils sont encore plus de 30 % aux Etats-Unis à tremper régulièrement leur main dans le bénitier. Et les 63 millions de fidèles américains continuent de verser chaque année à leurs paroisses une manne de 8,7 milliards de dollars (5,6 milliards d’euros).

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L'Express (2)

La délicate visite américaine de Benoît XVI
http://www.lexpress.fr/info/quotidien
Philippe Coste

Le Souverain pontife entame ce mercredi un voyage officiel inconfortable aux Etats-Unis, pendant lequel il va devoir zigzaguer entre le scandale des prêtres pédophiles, la campagne électorale, la question de l'immigration hispanique - et catholique - et son opposition à la guerre en Irak.
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Prêtres pédophiles: la "honte" du pape


[Dossier La lutte contre la pédophilie]
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L'avion du pape, parti de Rome mardi après midi, n'avait pas encore commencé la traversée de l'Atlantique, lorsque Benoît XVI, debout un micro à la main devant les journalistes conviés à son voyage aux Etats-Unis, tentait de répondre aux préoccupations des 64 millions de catholiques américains, pour beaucoup encore marqués par le scandale des abus sexuels dans leur église, revélés il y a plus de six ans. "J'éprouve une honte profonde pour ces actes, a t-il affirmé. Il m'est difficile de comprendre que des prêtres aient pu ainsi trahir leur mission, qui était d'apporter le réconfort, et l'amour de Dieu à ces enfants".

"Pas admis à devenir prêtres"

Le pape n'a pas hésité, avant même d'être accueilli par George Bush à Washington mardi, à préciser les nouvelles consignes du Vatican: "Les pédophiles, je ne parle pas des homosexuels, qui sont un tout autre sujet, ne sont pas admis à devenir prêtres". Cet engagement, autant que les mesures de prévention drastiques prises par la hiérarchie catholique américaine, constituent le minimum attendu par les membres d'une église dévastée.

Le Pape a finalement refusé de se rendre à Boston, épicentre du scandale pédophile, au grand regret des familles de victimes, mais il ne peut nier l'impact effarant de l'affaire sur l'institution catholique: L'indemnisations de quelque 5000 victimes mineures lui a déjà coûté plus de 2 milliards de dollars. Cinq diocèses ont carrément fait faillite. Après des années de désarroi, le manque de moyens, de candidats aux sacerdoce, deux fois moins nombreux qu'en 1965, prive aujourd'hui une paroisse sur six d'un prêtre permanent.

Ce marasme intervient au moment où, paradoxalement, le catholicisme américain connaît un véritable renouveau: Plus de deux fidèles sur dix sont aujourd'hui hispaniques. Ce bouleversement conduit Benoît XVI, qui souhaitait maintenir sa réserve face aux questions électorales nationales, à s'engager pour une réforme de l'immigration aux Etats-Unis qui garantisse le regroupement des familles.

Pour le reste, le Vatican ne peut que constater la diversité politique dans les rangs de ses fidèles. 44% d'entre eux, soit un peu plus que la moyenne nationale, considèrent que l'avortement devrait rester légal. 48% seulement (contre 55% de la population générale) s'opposent au mariages homosexuels...

Autre spécificité américaine: Six catholiques sur dix, un nombre certes inférieur de près de dix points à la moyenne nationale, approuvent la peine de mort, fermement condamnée par le Vatican. Cet électorat paraît pourtant un peu plus ancré à gauche sur les questions sociales: plus convaincu de la nécessité d'un rôle accru de l'Etat dans la vie de la nation, favorable à 66% (contre 63% pour le reste du pays) à une assurance santé universelle, et plus ouvert à l'immigration que la moyenne du pays.

Le temps n'est plus, pourtant, où le vote catholique servait assurément le camp démocrate. Il est aujourd'hui clairement divisé entre les deux partis.

Benoît XVI n'ignore pourtant pas que son opposition à la guerre en Irak, et ses nouveaux appels à la défense de l'environnement, ne peuvent convenir à George Bush, son hôte à Washington pendant trois jours, avant sa visite à New York pour un discours à l'Onu vendredi et une commémoration sur le site de "Ground Zero".

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20' - Une dépêche de l'AFP donne le ton

Benoît XVI espère trouver aux Etats-Unis une meilleure écoute qu'en Europe
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Le pape Benoît XVI arrivé mardi aux Etats-Unis pour un voyage de six jours à Washington et New York, plein d'espoir d'y trouver des oreilles plus attentives que dans une Europe tournant le dos à ses "racines chrétiennes".

Ce voyage coïncide avec son 81e anniversaire, qu'il fêtera le 16 avril, et trois jours plus tard avec le 3e anniversaire de son pontificat placé sous le signe de la restauration dans une Eglise catholique confrontée à la mondialisation.

"Je sais que le message de l'Evangile est profondément enraciné dans votre pays", a-t-il dit aux citoyens américains dans un message vidéo diffusé quelques jours avant son départ.

Benoît XVI connaît bien les Etats-Unis pour y être allé à cinq reprises alors qu'il était préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, l'ex-Saint Office gardien du dogme catholique, un poste qu'il a occupé durant 24 ans de 1981 à 2005.

Ses prises de position conservatrices sur l'homosexualité qualifiée de tendance portant au "mal moral" lui avaient alors valu quelque chahut d'associations gays, comme en 1988 à New York, a rappelé l'agence italienne Ansa.

Les conférences que le cardinal allemand a prononcées à San Francisco, New York ou Dallas portaient déjà sur des thèmes aujourd'hui au coeur de sa doctrine en tant que 265e pape de l'Eglise catholique: critique du "relativisme" des sociétés occidentales, nécessité d'éclairer la raison par la foi, inquiétude sur une recherche scientifique sans morale.

Depuis qu'il a succédé à Jean Paul II dont il était le principal conseiller, Benoît XVI a donné à ces questions d'autant plus d'importance qu'il intervient moins que son prédécesseur sur les questions géopolitiques où le pape polonais excellait.

"Ce pape a restreint le champ des sujets sur lesquels le Saint-Siège intervenait auparavant pour se concentrer sur ce qu'il considère comme relevant de l'identité de l'Eglise, comme la défense du caractère sacré de la vie humaine ou, dans le domaine diplomatique, sur la défense des minorités chrétiennes dans le monde", relève un diplomate. Pour les autres sujets, "il se limite à un rappel des principes", ajoute-t-il.

Ce recentrage identitaire touche tous les domaines d'activité de Benoît XVI, de la liturgie au dialogue avec les religions non-chrétiennes.

Avec l'islam, la grande religion concurrente qui compte aujourd'hui plus de fidèles (19,2%) que le catholicisme (17,4%), il défend pied à pied le principe de la réciprocité dans la reconnaissance de la liberté religieuse, n'hésitant pas à baptiser un ex-musulman durant la nuit de Pâques.

En septembre 2005 à Ratisbonne (Allemagne), tout au thème de sa conférence sur les rapports entre foi et raison, il n'a pas vu que certains passages semblant assimiler islam et violence pouvaient être reçus comme une provocation par les musulmans.

Le pape allemand est contraint de constater qu'il n'est pas entendu lorsqu'il appelle l'Europe à "un renouvellement éthique et spirituel puisant dans ses racines chrétiennes", sous peine de connaître comme au 20e siècle "un recul sans précédent dans son histoire tourmentée".

En revanche, en recevant le 29 février le nouvel ambassadeur des Etats-Unis auprès du Saint Siège, Mary Ann Glendon, il s'est réjoui de "l'importance que le peuple américain a dès le début attribué au rôle de la religion dans le débat public", et aujourd'hui encore notamment sur les questions de l'avortement, de la famille ou de l'euthanasie.
© 2008 AFP

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M6 infos


Prêtres pédophiles : la "honte" de Benoît XVI

"Nous avons profondément honte". C'est ce qu'a déclaré le pape à des journalistes à propos du scandale des prêtres pédophiles, dans l'avion qui le conduisait à Washington. Il a ajouté que "l'Eglise fera tout son possible pour guérir les blessures causées par les prêtres pédophiles" et pour s'assurer que "de tels agissements ne se répéteront pas". Il a également insisté sur la nécessité pour l'Eglise d'exclure les pédophiles du ministère sacerdotal.
De tels propos étaient attendus par les familles des victimes. L'affaire des prêtres pédophiles, qui avait éclaté en 2002, a fait sombrer l'Eglise américaine dans une grave crise qui lui a coûté plus de trois milliards de dollars. Pour la seule année 2007, elle a dû débourser 615 millions de dollars pour indemniser des victimes.
Selon l'organisation "Bishop accountability" ("la responsabilité des évêques"), plus de 4.000 prêtres, sur 42.000 aux Etats-Unis, ont fait l'objet d'une dénonciation pour pédophilie. Certains ont été poursuivis et condamnés.
Pour sa première visite aux Etats-Unis, qui devrait durer 6 jours, le pape a été accueilli mardi, vers 16 heures, sur le tarmac de la base aérienne d'Andrews, près de Washington, par George W. Bush, accompagné de sa femme et de leur fille Jenna. Il sera reçu ce mercredi, jour de son 81ème anniversaire, à la Maison Blanche. A cette occasion, 21 coups de canon seront tirés en présence de 9.000 à 12.000 invités. Le souverain pontife devrait ensuite s'entretenir avec le président américain dans le bureau ovale. Après les critiques du Vatican sur la guerre en Irak, l'administration s'attend à des discussions "franches" et à un rapprochement sur "des valeurs communes".
Autre moment fort de cette visite : une intervention devant l'assemblée générale des Nations unies, vendredi, à New York. Benoît XVI devrait y prononcer un discours de paix. Au programme également : la célébration de deux messes devant des dizaines de milliers de personnes réunis dans des stades et la visite de "Ground Zero", le site où se dressaient les tours du World Trade Center.
Les Etats-Unis, pays majoritairement protestant, comptent 70 millions de catholiques, ce qui représente près d'un quart de la population totale du pays. Ce voyage pontifical est la 9ème visite d'un pape sur le continent nord-américain. Jusqu'alors, seul Jean-Paul II avait été reçu à la Maison Blanche. C'était en 1979 par Jimmy Carter

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Cyber Presse (Canada)

Des opinions complexes
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Mathieu Perreault

Le mea-culpa de Benoît XVI sur les agressions sexuelles montre bien que tout n'est pas rose dans ses relations avec les États-Unis. Les catholiques de gauche craignent que son quart de siècle à titre de «gendarme du Vatican» ne refasse surface. Les conservateurs sont déçus que le «Panzerkardinal» se soit adouci. Et son opposition à la guerre en Irak souligne le fiasco de la politique américaine au Moyen-Orient.


Depuis que le Boston Globe a révélé, en 2002, que l'archevêque de Boston avait affecté à d'autres paroisses des prêtres fortement soupçonnés d'avoir agressé sexuellement des petits fidèles, l'Église américaine a dû verser des compensations de plus de 2 milliards US aux victimes, poussant cinq diocèses à la faillite. Les recettes des quêtes sont en chute libre, forçant un regroupement massif des paroisses que les fidèles voient comme un soufflet supplémentaire. La semaine dernière, le groupe de gauche Voice of the Faithful a demandé que les livres comptables des diocèses soient rendus publics.

Néanmoins, le pape n'a pas jugé bon de s'arrêter à Boston, l'épicentre de la crise.
«Je crois qu'il veut avant tout mettre du baume sur les plaies», explique Arne Arula, prêtre de l'Opus Dei à Washington. «Une visite à Boston les aurait ravivées, même si certaines victimes le demandaient.» Dans une récente entrevue avec le vaticaniste John Allen, le nonce apostolique à Washington a toutefois avancé qu'il n'était pas impossible que le pape rencontre des victimes en marge du programme officiel. Le même raisonnement vaut pour l'Irak. Même s'il a affirmé que «la guerre préventive ne fait pas partie du cathéchisme», Benoît XVI souhaite une « transition responsible» en Irak, ce qui exclut fort probablement un retrait rapide des troupes américaines. «Je ne crois pas qu'il va réitérer sa condamnation de l'invasion de 2003», estime George Weigel, un biographe de Jean-Paul II qui connaît Benoît XVI depuis deux décennies. «Ça ne ferait que raviver la controverse, sans aider à la solution.

Le pape insistera toutefois sur la nécessité d'une intervention de l'ONU, et sur l'impossibilité que le conflit se résolve par la bouche des canons. Les critiques de l'Église ne sont pas seulement à gauche. Les conservateurs qui se réjouissaient de l'élection du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi n'ont toujours pas digéré qu'il ait nommé William Levada à la tête de la Congrégation pour lui succéder. Voilà une dizaine d'années, Mgr Levada avait fait un compromis avec la Ville de San Francisco, qui voulait que les employés du diocèse puissent désigner un conjoint homosexuel comme bénéficiaire de leurs assurances: il avait accepté qu'ils puissent désigner quiconque habitait avec eux. Pour les deux dernières nominations importantes d'archevêques, à Washington et Boston, Benoît XVI a ignoré ceux qui menaient la charge pour l'interdiction de la communion aux politiciens pro-choix.

Malgré le récent rapprochement avec les évangéliques, qui ont «compris que le catholicisme défend les mêmes valeurs qu'eux, et qui ont été trahis par leurs frères protestants» selon le pape, Benoît XVI n'a toutefois pas complètement enterré la hache de guerre. Il s'inquiétait récemment du retour de «l'idéologie WASP» (White

Anglo Saxon Protestants, Blancs protestants anglo-saxons) qui craint l'immigration et pousse à une fermeture des frontières. Une chose est claire, Benoît XVI a des positions complexes et difficiles à caricaturer.

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La Croix

Débat papal sur le blog du "New York Times"
http://www.la-croix.com/..

"A Papal Discussion" (Un débat papal), le blog du prestigieux quotidien américain, met en avant les analyses de journalistes, universitaires, d'un rabbin, d'un jésuite et d'un responsable musulman, sur la première visite de Benoît XVI aux Etats-Unis

Le New York Times a ouvert un blog collectif (en anglais) consacré à l’actuelle visite du pape aux États-Unis. À la différence des autres blogs américains couvrant cet événement, celui du prestigieux quotidien new-yorkais ne s’attarde pas sur les anecdotes et coulisses du voyage de Benoît XVI.

Comme son nom l’indique, A Papal Discussion («Un débat papal») veut se pencher sur les questions de fond et donne la parole à des spécialistes de la religion, journalistes ou universitaires, ainsi qu’à un rabbin, un jésuite et un responsable musulman.

Pour Alejandro Bermudez, directeur de la Catholic News Agency, il faut décortiquer les discours du pape « comme des oignons, car ceux-ci ont plusieurs couches ».
Débat loin d'être clos

En route pour Washington, le pape a d’ailleurs commencé à traiter des questions sensibles qui agitent l’Église américaine, disant sa « honte » à propos du scandale des prêtres pédophiles, et déjà suscité de nombreuses réactions sur le blog.

« Le pape a exprimé le même sentiment que chacun des prêtres que je connais. Les catholiques américains ont honte des crimes de certains de leurs prêtres – et des actions de trop de leurs évêques », écrit le P. James Martin, rédacteur en chef adjoint de la revue jésuite America.

Certains internautes, peu amènes à l’égard de l’Église et du pape , montrent à quel point le débat sur la crise de la pédophilie est loin d’être clos. D’autres intervenants cherchent à comprendre comment le catholicisme américain en est arrivé là et comment il peut s’en sortir. Si quelqu’un peut mettre un terme à « cette histoire sans fin » qu’est le scandale des abus sexuels, c’est bien le pape , espère pour sa part Alejandro Bermudez.

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Le Figaro

George Bush sort le grand jeu pour Benoît XVI
http://www.lefigaro.fr/international/
Correspondantà Washington Ph. G.
16/04/2008
Le président américain utilise tous les fastes de la Maison-Blanche pour témoigner son admiration au chef des catholiques.

Le geste qu'a accompli mardi George W. Bush, en compagnie de la First Lady, en allant accueillir Benoît XVI à la passerelle de son avion sur la base militaire d'Andrews, est sans précédent aux États-Unis. La réception du Pape, ce matin à la Maison-Blanche, le sera aussi. Quelque 9 000 invités se presseront sur la pelouse de la résidence présidentielle pour écouter les discours des deux chefs d'État, précédés des hymnes nationaux et d'une salve de 21 coups de canon. Suivra un entretien privé de quarante-cinq minutes dans le Bureau ovale. Mercredi soir, le chef de la première puissance mondiale donnera un dîner en l'honneur du Souverain Pontife (menu bavarois), auquel l'intéressé n'assistera pas. Le Saint-Père fêtera son 81e anniversaire avec une vingtaine de prélats à la résidence du nonce apostolique (menu italien). Cette visite est la deuxième d'un pape à la Maison-Blanche, mais la rencontre de Jean-Paul II avec Jimmy Carter en 1979 n'avait pas eu le décorum d'une visite officielle. Là, même le traitement réservé à la reine Élisabeth pâlit en comparaison.

Dans une interview à la chaîne catholique EWTN, Bush a expliqué ce faste par le désir «d'honorer les convictions» de Benoît XVI sur le bien et le mal, la valeur sacrée de la vie humaine et le danger du «relativisme moral», que ce président «born again» (né à nouveau dans la foi) partage totalement.

Bush, protestant méthodiste, est parfois appelé «le premier président catholique américain». John F. Kennedy, le seul catholique titulaire du poste, avait dû prendre ses distances avec le Vatican. Pendant longtemps, le Saint-Siège a été vu comme un lieu de conspiration menaçant l'indépendance des États-Unis. Il a fallu attendre 1984 pour que les deux États normalisent leurs relations diplomatiques. Et c'est seulement depuis un quart de siècle que les papes et les présidents se rencontrent régulièrement : sept fois sous Reagan, quatre fois sous Clinton, cinq fois sous Bush.

La visite du chef des catholiques permet au républicain en fin de mandat de poser comme le «conservateur compassionnel» de ses débuts, qui citait Jésus comme son philosophe préféré. «Ils partagent de nombreuses valeurs, en particulier sur la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, le respect des minorités et des libertés religieuses», souligne la porte-parole de la Maison-Blanche. De l'avis des experts, la page du désaccord sur l'Irak serait en passe d'être tournée, le Vatican se souciant surtout d'y protéger la minorité chrétienne. Au-delà de la Maison-Blanche, Benoît XVI est attendu sur le scandale des prêtres pédophiles qui a secoué l'Église catholique américaine depuis 2002. Il a rappelé mardi la «grande souffrance» que ces événements avaient provoquée et a promis de faire «tout ce qui est possible pour que cela ne puisse plus se reproduire. Nous exclurons absolument les pédophiles du ministère sacré. Il est plus important d'avoir de bons prêtres que des prêtres nombreux.»
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Prêtres pédophiles : la «honte profonde» de Benoît XVI
http://www.lefigaro.fr/international/
C.J. (lefigaro.fr) avec AFP
«La pédophilie est totalement incompatible avec l'exercice du ministère sacerdotal. Il vaut mieux avoir de bons prêtres plutôt qu'en avoir beaucoup», a confié le Saint-Père.(AFP)

Le Pape, qui entame sa visite de six jours aux Etats-Unis, a promis que «l'Eglise ferait tout son possible pour guérir les blessures causées».
Benoît XVI n'a même pas attendu d'avoir posé le pied sur le sol américain pour évoquer le scandale des prêtres pédophiles, qui plonge depuis 2002 l'Eglise catholique américaine dans la tourmente. Dans l'avion qui l'emmenait à Washington, le Pape a confié, mardi, aux journalistes «avoir profondément honte». «C'est une grande souffrance pour l'Eglise des Etats-Unis, pour l'Eglise en général et pour moi-même», a-t-il ajouté. «J'ai lu les histoires des victimes et je n'arrive pas à comprendre comment des prêtres ont pu trahir de cette manière» leurs obligations envers les fidèles, a déploré le Pape, qui s'est prononcé pour «une préparation spirituelle, humaine et intellectuelle des aspirants-prêtres».

Les fidèles américains, très ébranlés par ce vaste scandale pédophile, révélé en 2002 et qui a impliqué des centaines de prêtres, attendent des gestes forts de Benoît XVI. Devant la pression des familles des milliers de victimes, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Vatican, avait d'ores et déjà indiqué que le Saint-Père allait évoquer cette question lors de son discours aux prêtres le 19 avril, à New York.

Au moins 3.000 prêtres concernés aux Etats-Unis:

Toutefois cette allocution ne suffira pas à apaiser les familles des enfants victimes qui regrettent que Benoît XVI, dont c'est le premier voyage aux Etats-Unis, ne se rende pas à Boston d'où est parti le scandale qui a plongé l'Eglise américaine dans une grave crise et lui a coûté plus de trois milliards de dollars de dommages et intérêts aux victimes. En 2002, l'archevêque de la capitale du Massachussetts avait admis avoir protégé un prêtre qui avait agressé sexuellement de jeunes catholiques, un aveu qui avait déclenché une série de révélations embarrassantes et un afflux de plaintes. Selon l'organisation «Bishop accountability» (»la responsabilité des évêques»), au moins 3.000 prêtres, sur les 42.000 que comptent les Etats-Unis, ont fait l'objet d'une dénonciation pour des faits accomplis entre 1960 et le milieu des années 80. Certains ont été condamnés, parfois pour des attouchements sur des dizaines d'enfants.

Bien que le souverain pontife ait déjà condamné, une première fois, les prêtres déviants, en 2006, en Irlande, pays dont les cas d'abus sexuels commis par des religieux ont défrayé la chronique, l‘attitude plutôt passive du Vatican est régulièrement critiquée. En 2007, une enquête de l'hebdomadaire italien Panorama révélait qu'environ un millier de dossiers sur des abus sexuels présumés se sont accumulés depuis 2001 dans les archives de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qu'a dirigée Benoît XVI de 1981 à 2005, qui est chargée d'instruire les plaintes. Des chiffres qui avaient conforté les détracteurs de l'Eglise, qui l'accusent de tenter de tenir secrets les cas de pédophilie et de préférer changer de diocèse les prêtres soupçonnés.

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