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Messe à Saint-Patrick, rencontre avec les jeunes, et... voeux d'anniversaire (20/4/2008)
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Revue de presse réduite, aujourd'hui, pas parce que c'est dimanche, mais parce que les commentaires ont été assez indigents, voire affligeants (j'exclus a priori l'éditorial de Ouest-France sur la visite à l'ONU), tant par le volume que par le contenu.
Retour, évidemment sur les "prêtres pédophiles", et insinuations déplacées sur la fatigue du Saint-Père. Sans parler d'évaluation de foules jugées "modestes" alors que les espaces avaient été choisis restreints, et que d'innombrables demandes pour assister aux messes n'avaient pu être satisfaites.

Commentant la célébration avec Philippine de Saint-Pierre sur KTO, une française vivant aux Etats-Unis a témoigné de sa surprise devant l'insistance de la presse américaine (elle parlait du NYT) à faire ses titres sur l'épisode malheureux des "abus sexuels", qui selon elle appartient désormais au passé, là-bas.

Je veux pour ma part retenir les extraordinaires témoignages d'affection dont le Saint-Père a été l'objet.
Standing ovation, dans la cathédrale Saint Patrick, le discours de bienvenue très chaleureux du Cardinal Egan, le "compliment" d'anniversaire du Cardinal Bertone, et l'accueil véritablement délirant des jeunes et des séminaristes lors de la rencontre de fin d'après-midi: ils ont longuement scandé "We love you", lui ont souhaité son anniversaire en allemand - à quoi il a répondu avec humour, pour masquer son émotion "en tant qu'ancien professeur, je vous met un A+ pour votre excellent accent allemand"- et nous avons assisté à des accolades qui m'ont fait penser à Loreto, et à la rencontre à la "Ferme de l'espoir" lors du voyage au Brésil.

A Saint-Patrick, à l'issue de la célébration, le Saint-Père a improvisé un petit discours très touchant en anglais.
Voir ici: Improvisation en anglais à Saint-Patrick

Bref, malgré la non-information de la grande presse, cette journée fut une succession de très beaux moments, contredisant une fois de plus (et comment!) la réputation de froideur que les medias lui ont collée ...

Et quand il n'est pas possible de nier la réalité, même si on admet le triomphe (Le pape en super star à New York), on essaie de le tempérer par des réserves, évoquant par exemple les mesures de sécurité "draconiennes"!! Arguments qui resservent à chaque fois, et dont j'ai personnellement fait l'expérience dans un espace aussi "modeste" que Lorenzago di Cadore...


"Une star à New-York"

Illustration sur Ouest-France

Rubriques

La presse canadienne

A New York, Benoît XVI revient sur le scandale des prêtres pédophiles
http://canadianpress.google.com/

NEW YORK — Le pape Benoît XVI est revenu samedi sur le scandale des prêtres pédophiles dans la cathédrale Saint Patrick de New York, assurant les prêtres et les religieuses qu'il était proche d'eux dans leur combat pour réparer les dégâts provoqués par cette affaire.

S'exprimant devant 3.000 personnes, la plupart membres du clergé, le souverain pontife a affirmé au cours d'une messe que le temps de la purification et la guérison était venu. Des cardinaux et des évêques venus de tous les Etats-Unis étaient présents.

"Je veux simplement vous assurer, chers prêtres et religieuses, de mon soutien spirituel alors que vous vous efforcez de répondre, avec l'espérance chrétienne, aux défis continus que cette situation présente", a déclaré Benoît XVI.

Il a aussi appelé à coopérer avec les évêques qui, selon lui, essayent de résoudre la crise.

La journée de samedi était marquée par le troisième anniversaire de l'élection de Benoît XVI, qui a été fêté par les cardinaux, les évêques, les prêtres et les religieuses massés dans la cathédrale gothique située sur la Cinquième avenue, en plein Manhattan.

Le souverain pontife a semblé très ému quand le cardinal Tarcisio Bertone, numéro deux du Vatican, et d'autres personnes lui ont présenté leurs meilleurs voeux pour cet anniversaire à la fin de la messe. Le pape a affirmé que lui, comme St Pierre, était un "homme avec ses défauts".

Le pape a ensuite mené une procession, bénissant les fidèles qui l'acclamaient.

A son arrivée, le souverain pontife avait été accueilli par le maire de New York Michael Bloomberg, alors que l'ancien maire Rudy Giuliani était à l'intérieur du bâtiment. Benoît XVI a béni la cathédrale Saint Patrick, avant d'entrer dans l'édifice et de se diriger vers l'autel.

Après cette messe, le pape s'est rendu au séminaire St Joseph, toujours à New York, pour s'adresser à des jeunes catholiques. En arrivant, il a béni une cinquantaine de jeunes infirmes dans la chapelle du séminaire. Deux fillettes l'ont serré dans leurs bras et lui ont donné un tableau.

Dimanche, pour sa dernière journée aux Etats-Unis, il doit se rendre à Ground Zero avant de célébrer une messe dans le stade de l'équipe de baseball new-yorkaise des Yankees.

Vendredi soir, selon le Vatican, le pape était sorti de sa résidence de "Upper East Side" pour saluer une foule de plus de 500 personnes qui avaient patienté pendant plusieurs heures pour le voir. Il avait serré des mains et béni la foule avant de retourner à l'intérieur.

Un peu plus tôt, devant l'Assemblée générale des Nations unies, il avait plaidé pour le respect des droits de l'Homme, en particulier de la liberté religieuse, affirmant y voir la clé pour résoudre nombre des problèmes du monde.

Pendant les trois premiers jours de sa visite officielle aux Etats-Unis, le souverain pontife, arrivé mardi soir, avait dénoncé les scandales de pédophilie au sein du clergé américain.

Des milliers de prêtres ont été accusés d'agressions sexuelles sur mineurs aux Etats-Unis depuis les années 50. L'Eglise catholique a dû payer plus de deux milliards de dollars (1,2 milliard d'euros) d'indemnités, dont l'essentiel au cours des six dernières années.

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AFP

Messe historique de Benoît XVI à New York, pape depuis trois ans


NEW YORK (AFP) — Le pape Benoît XVI a fêté samedi à New York le troisième anniversaire de son pontificat par une messe historique dans la cathédrale St-Patrick, en plein coeur de Manhattan, durant laquelle il a évoqué sa "pauvreté spirituelle".

Le pape allemand, qui a succédé à Jean Paul II le 19 avril 2005, a été accueilli sur le parvis de la cathédrale nichée entre les tours de Manhattan sur la 5e Avenue par le maire de New York Michael Bloomberg, de confession juive, sous les vivats d'une petite foule contenue par les services de sécurité.

"New York est un phare de tolérance où un gamin de la classe moyenne nommé Bloomberg a grandi pour être finalement sollicité d'accueillir le pape", a relevé le maire républicain juste avant l'arrivée de Benoît XVI.

C'est la première fois qu'un pape célébrait la messe à St-Patrick, un somptueux édifice de style néo-gothique bâti dans la 2e moitié du 19e siècle, en pleine période d'expansion de la cité.

Les prêtres, religieux et religieuses qui emplissaient les travées pour cette célébration qui leur était dédiée ont applaudi le pape à son passage.

"Nous sommes très honorés que vous commenciez avec nous votre quatrième année de pape", lui a dit le cardinal Edward Egan, archevêque de New-York.

A la fin de la messe, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Vatican, a présenté ses voeux au pape en espagnol au nom de toute l'Eglise catholique.

Apparemment épuisé au 5e jour de son voyage aux Etats-Unis, Benoît XVI, qui a aussi fêté ses 81 ans mercredi alors qu'il se trouvait à Washington, a laissé apparaître son émotion, remerciant les fidèles pour "l'amour" qu'ils manifestaient "au pauvre successeur de Pierre".

"Je ferai tout mon possible pour être un vrai successeur du grand saint Pierre", malgré "toute ma pauvreté spirituelle", a-t-il dit.

Le porte-parole du Vatican Federico Lombardi, interrogé lors d'un point presse sur l'état de santé du pape, a assuré: il "va bien" mais il est "un peu fatigué au 5e jour de son voyage, comme tout le monde".

Dans son homélie, Benoît XVI a apporté son soutien spirituel au clergé américain fragilisé par un vaste scandale de pédophilie impliquant des centaines de prêtres.

C'est la cinquième fois, depuis le début de son voyage aux Etats-Unis, que le pape affronte ce dossier dévastateur pour l'Eglise américaine.

"Je veux simplement ici vous assurer, chers prêtres et religieux, de ma proximité spirituelle dans vos efforts pour répondre avec l'espérance chrétienne aux défis que cette situation continue à poser", a-t-il déclaré.

Dés mardi, dans l'avion le transportant vers les Etats-Unis, il avait dit sa "honte" pour ce scandale, assurant que l'Eglise ferait "tout son possible" pour guérir les blessures causées aux victimes par ces crimes.

Jeudi soir à Washington le pape a rencontré un petit groupe de personnes abusées sexuellement par des prêtres durant leur enfance, un geste que ni lui ni son prédécesseur Jean Paul II n'avaient encore fait.

"Il faut replacer tout cela dans message global" qui le pape est venu apporter aux Etats-Unis, "un message d'espoir dans le renouvellement de L'Eglise américaine, a commenté le père Lombardi.

Le pape devait rencontrer samedi après-midi un groupe de jeunes souffrant de handicaps ainsi que des séminaristes.

Dimanche matin, il ira se recueillir à Ground Zero, sur le site des attentats du 11 septembre 2001, avant de célébrer une messe dans le Yankee Stadium de New York.

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Editorial de Ouest-France

Editorial

dimanche 20 avril 2008 par François Régis HUTIN

Le pape à l'ONU : une mission
http://www.ouest-france.fr/...


C'est un bel hommage à l'ONU que constitue le discours du pape Benoît XVI à l'Assemblée Générale de l'Organisation.

Le pape a salué et souligné l'inspiration fondatrice de l'ONU : la déclaration universelle des droits de l'homme dont cette année on devrait fêter le 60e anniversaire. Ainsi convergeaient les deux grandes institutions, ONU et Église catholique, quand le Secrétaire général, le Coréen Ban Ki-Moon, déclarait : « Les Nations Unies n'accomplissent pas seulement un travail, mais une mission qui est, par de nombreux aspects, liée à celle du pape. »

Dans cette reconnaissance de l'ONU réaffirmée par le pape, perçait son désir de voir multiplier l'efficacité de l'institution : pas d'action individuelle des nations, pas d'unilatéralisme dans la conduite des affaires du monde, dans la gestion des crises et des difficultés. L'action doit être commune, multilatérale et, bien sûr, conduite dans le respect des personnes...

Le Secrétaire général a rappelé que le but de l'ONU était de nourrir un vrai dialogue, de réconcilier des vues divergentes et de développer des politiques et des stratégies visant à répondre aux défis d'un monde en pleine évolution. Toute chose, tout désir qu'approuve, bien évidemment, le pape.

Ce qu'il est intéressant de noter aussi dans le discours de Benoît XVI, c'est qu'il ne dit pas ce qu'il faut faire, ni comment il faut le faire. Cela relève en effet des institutions et des hommes en charge de ces problèmes mondiaux que sont la faim, les guerres, etc. Ce qu'a souligné le pape, c'est l'attitude profonde qui doit être celle de ces responsables, ce qui doit inspirer leur action et cela jusqu'au fond de leur coeur et de leur conscience : désir authentique de paix, sens de la justice, respect de la dignité de la personne, volonté sincère de coopération et d'assistance humanitaire. C'est cela qui « représente l'expression de justes aspirations de l'esprit humain, c'est cela qui constitue les idéaux qui devraient sous-tendre les relations internationales. »

Le pape a aussi précisé avec force que les droits de l'homme ne relèvent pas seulement des législations, mais qu'ils sont le fondement de la personne et des relations humaines.

Il a également posé de manière claire la question de la Science et de l'Éthique. Il ne s'agit pas de les opposer. Il convient, aux yeux du pape, au contraire « d'adopter une méthode scientifique qui soit véritablement respectueuse des impératifs éthiques. » Autrement dit, la Science ne devrait pas se permettre des recherches ou des expérimentations qui mettraient manifestement en cause le respect de la nature de la personne humaine.

François Régis HUTIN

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Ouest-France (2)

Le pape en super star à New York
http://www.ouest-france.fr/...

Hier matin à la cathédrale Saint-Patrick. Les mesures de sécurité draconiennes n'ont pas tempéré l'enthousiasme des fidèles.

Malgré les mesures de sécurité qui tiennent les Américains à distance, enthousiasme et ferveur entourent la visite du pape. Aujourd'hui, il prie sur les lieux des attentats du 11-Septembre et célèbre la messe devant 57 000 fidèles.

NEW YORK (de notre correspondante). - Benoît XVI allait-il profiter, hier matin, de sa messe à Saint-Patrick - la première jamais célébrée par un pape dans la célèbre cathédrale de New York - pour revenir sur le scandale des prêtres pédophiles américains ? La question était dans tous les esprits après sa rencontre inattendue, deux jours plus tôt, avec les victimes des abus sexuels qui a bouleversée toute l'Amérique. Finalement, le pape a bel et bien, pour la cinquième fois, « dit un mot sur les abus sexuels qui ont causé tant de souffrance », mais son homélie de trente minutes a surtout porté sur la nécessité de passer à une étape de « purification et de cicatrisation ». Benoît XVI a lancé un appel à l'unité de l'Eglise et s'est dit confiant en sa capacité à « découvrir la sagesse et la force nécessaires à l'ouverture à d'autres points de vue qui ne sont pas forcément conformes à nos idées ».

Après cette messe réservée au clergé, le pape devait remonter la 5e Avenue en papamobile - l'une des rares occasions pour les quatre millions de catholiques de la ville, notamment hispaniques - d'approcher le pontife. Les mesures de sécurité maximales ne permettent pas de rencontres avec une population enthousiaste de recevoir un pape pour la première fois depuis Jean-Paul II, en 1995. En dehors d'un bref échange de paroles et de poignées de mains improvisé avec une centaine de fidèles devant la résidence du nonce apostolique où il loge, la foule est strictement tenue à distance. Même le cardinal Edward Egan, l'Archevêque de New York, a été prié par les services secrets de prouver son identité avant de pouvoir pénétrer dans la résidence ! Et les invités à Saint-Patrick ont dû se regrouper deux heures avant la messe pour passer au détecteur de métaux.

Prière à Ground Zero

Les mêmes mesures de sécurité resteront en application aujourd'hui pour le dernier jour de la visite pontificale. Après une prière silencieuse à Ground Zero pour les 3 000 victimes des attentats du 11-Septembre - une étape organisée à la requête du pape et qui devrait être l'un des moments forts de son voyage - il doit célébrer une messe géante dans le stade de baseball des Yankees cet après-midi. 530 prêtres y administreront la communion à 57 000 fidèles... Le pape reprendra ensuite l'avion pour Rome dans la soirée, terminant une visite de six jours d'ores et déjà qualifiée de « spectaculaire » par la plupart des médias.

Isabelle LESNIAK.

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