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La longue tunique blanche du pape


A noter: sur le site de l'Express.fr, la traduction française de la dépêche de Reuters nous apprend qu'à Ground Zero, "le pape était vêtu d'une longue tunique blanche" (il s'agissait en fait de son pardessus).
Ces gens ont-ils la moindre idée des évènements qu'ils prétendent nous relater?

On m'objectera que c'est une confusion sans gravité, et ce devrait être le cas, en effet.
Mais si le Pape avait commis le moindre "écart" de langage, les mêmes se seraient sans doute déchaînés contre lui - et l'opinion aurait suivi (cf Ratisbonne).
Or, s'ils ne savent même pas décrire ses vêtements, ils ne sont pas davantage capables d'interpréter ses propos: ce qu'ils se permettent quand même de faire, sans la moindre gêne: ici, l'article indique clairement qu'ils étaient tout prêts à s'ériger en censeurs, voire en procureur - heureusement, Michael Bloomberg n'a trouvé aucune objection à la prière... Ouf!

Résumé (AFP)

Le pape Benoît XVI bénit le site de Ground Zero à New York
http://afp.google.com/article/...

NEW YORK (AFP) — Benoît XVI s'est recueilli solennellement dimanche et a béni Ground Zero à New York, à l'occasion de la première visite d'un pape sur le site où près de 3.000 personnes avaient trouvé la mort lors des attentats du 11 septembre 2001.

A 09H40 (14H40 GMT), sous un ciel gris, au milieu de gratte-ciel perdus dans le brouillard, le pape a descendu dans une voiture panoramique une rampe conduisant au lieu même où s'étaient effondrées les tours jumelles du World Trade Center. Un rare privilège, à la hauteur de la solennité de la cérémonie, accompagnée par un violoncelliste jouant une suite de Bach.

Dès son arrivée, escorté par l'archevêque de New York Edward Egan, le pape s'est agenouillé sur un prie-dieu, dressé sur un terre-plein recouvert d'un tapis jaune et blanc aux couleurs du Vatican, face à un gros cierge allumé en signe de résurrection.

Cette cérémonie chargée d'émotion marque le sixième et dernier jour de la première visite de Benoît XVI aux Etats-Unis, un voyage mouvementé et au programme très dense, au cours duquel il a plusieurs fois évoqué le scandale des prêtres américains pédophiles.

Il a également rencontré à deux reprises des membres de la communauté juive, notamment vendredi lorsqu'il s'est rendu dans une synagogue de New York quelques heures avant le début de la Pâque juive.

A son arrivée à Ground Zero, le pape a été accueilli par le maire de New York, Michael Bloomberg, et par une délégation des services de secours (pompiers, police, protection civile) qui ont payé un lourd tribut en tentant de sauver des vies dans les tours en flammes, ainsi que par des blessés et des proches de victimes.

Après un temps de prière silencieuse, le pape a allumé le cierge et prié en anglais pour toutes les victimes et leurs proches.

Le pape a demandé à Dieu d'apporter "la paix dans un monde violent" et de "faire retrouver le chemin de l'amour à ceux dont le coeur et l'esprit sont consumés par la haine".

Le souverain pontife a ensuite serré longuement les mains et adressé des paroles de réconfort à plus de vingt proches des victimes des attentats, relevant ceux et celles qui s'agenouillaient devant lui.

La cérémonie, sobre et recueillie, a duré une demi-heure environ. A l'issue des rencontres avec les familles des victimes, le pape a brièvement parlé à Michael Bloomberg, ainsi qu'au gouverneur de l'Etat du New Jersey (nord-est) Jon Corzine et au gouverneur de l'Etat de New York David Paterson.

En début d'après-midi, Benoît XVI devait célébrer une messe au Yankee Stadium, l'un des stades historiques de New York construit en 1923. Les papes Paul VI et Jean Paul II y ont déjà célébré la messe et Benoît XVI sera sans doute le dernier car un nouveau stade construit tout à côté doit prendre sa place en 2009.

Ce voyage entamé mardi à Washington a été dominé par la volonté du pape de tourner la page du vaste scandale de pédophilie qui a secoué l'Eglise catholique américaine depuis 2002. Le pape a dit sa "honte" pour les crimes commis par ces prêtres et sa compassion pour les victimes, dont il a reçu une délégation jeudi à Washington.

Dimanche soir, Benoît XVI doit quitter New York depuis l'aéroport JFK pour regagner Rome et le Vatican par un avion spécial de la compagnie italienne Alitalia.

La Croix

Aux Etats-Unis, Benoît XVI a trouvé les mots et les gestes
http://www.la-croix.com/

Attendu lundi 21 avril à Rome au terme de six jours de voyage, le pape a conquis les Américains par une approche humble de sa fonction mais sans concession sur les problèmes affrontés par l'Église
Brouillard humide sur la boue d’un chantier. Sur la rampe de béton qui descend dans le cratère béant, où pointent les fondations de la future Freedom Tower, le pape s’agenouille en silence. Pas de discours. Juste une prière, dont les mots s’élèvent le long des gratte-ciel, là où, il y a six ans, s’écrasaient les Twin Towers, enterrant 2 896 victimes. Il est venu invoquer le « Dieu de l’amour, de la compassion et de la réconciliation » et saluer longuement des proches des victimes.

Benoît XVI a trouvé le geste apte à marquer les habitants de ce pays. Tout comme vendredi 18 avril à la synagogue de Park East : même si la rencontre fut brève, l’image de cette première visite d’un pape à la communauté juive de New York était à la une, le lendemain, du New York Times.

« Le pape, en venant ici après avoir été saluer la communauté de Washington jeudi, nous a montré qu’il continuait dans la voie du dialogue ouverte par Vatican II », se réjouissait le rabbin Arthur Schneier. Visiblement, le malentendu né de la publication d’une nouvelle mouture de la prière pour les juifs pour le Vendredi saint est oublié.

Geste encore, que la rencontre-surprise avec des victimes de prêtres pédophiles. Geste enfin, que ce pape en blanc qui traverse l’immense salle tapissée de vert de l’Organisation des Nations unies, devant les représentants de tous les États, debout en silence. « L’ONU est une institution laïque, mais son langage est souvent celui de la foi », affirme son secrétaire général Ban Ki-moon.

"Le discours de Benoît XVI à l'ONU un peu passé sous silence"
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« Le discours de Benoît XVI aux Nations unies a été un peu passé sous silence », déplorait le P. Federico Lombardi, porte-parole du pape, le lendemain. Il est vrai que ce long texte, qui condense toute la doctrine catholique en matière de relations internationales, ne contient pas de « phrase choc », et guère d’exemples concrets.

Mais il pose le principe d’une intervention internationale dans les pays où les droits des populations seraient menacés, encourageant les règlements multilatéraux des conflits. Et insiste, pour les 60 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme, sur la protection de la liberté religieuse.

C’est finalement sur le volet pastoral du voyage, la rencontre de l’évêque de Rome avec le peuple américain, que Benoît XVI a été le plus à l’aise. Les habitants du pays ont su lui réserver un accueil comme il les aime : pas de foules sur son passage, mais une attention respectueuse et chaleureuse, avec cette simplicité directe dont ils ont le secret.

La communauté catholique américaine, très attachée à Rome, était honorée de recevoir le successeur de Pierre pour le 81e anniversaire de sa naissance et le troisième de son pontificat : les « Happy birthday ! » ont ainsi parsemé tout le voyage.

Un service de sécurité omniprésent
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À Washington, dans le quartier verdoyant du Little Vatican, le pape a été reçu avec professionnalisme dans des bâtiments splendides, à l’image du dynamisme de l’Église. À la messe, on l’a vu s’amuser des « olas » d’une assistance modeste, le Nationals Park Stadium ne contenant « que » 45 000 personnes, mais plus à la mesure de ce pape mal à l’aise avec les grandes foules.

L’étape new-yorkaise fut aussi une réussite, malgré un service de sécurité omniprésent. Il y eut bien des manifestants, licenciés par des écoles catholiques ou membres d’associations de victimes de pédophiles, mais peu nombreux. L’accueil dans la cathédrale Saint-Patrick fut enthousiaste, avec « standing ovations ».

Ému, le pape improvise et promet de faire « tout son possible pour être, malgré toute (sa) pauvreté spirituelle, un véritable successeur de Pierre »… Surtout, la rencontre avec 20 000 jeunes, samedi devant le séminaire Saint-Joseph, fut un moment festif. Le pape est sorti de sa réserve pour s’amuser avec le public et le saluer longuement. Il leur confie ses souvenirs des années d’une adolescence « ruinées par un régime sinistre qui pensait qu’il avait toutes les réponses».

A l’aise dans ce pays dont il apprécie la culture
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Benoît XVI est à l’aise dans ce pays dont il apprécie la culture. Cela ne l’empêche pas d’être exigeant pour une Église qui, comme il l’a dit aux évêques, « est l’une des communautés les plus nombreuses et les plus influentes du monde ». Ses discours, complexes, sont souvent critiques. À Saint-Patrick, devant les prêtres et personnes consacrées, il reproche à l’Église son légalisme et son institutionnalisation, quand « le défi le plus urgent est de communiquer la joie qui naît de la foi et l’expérience de l’amour de Dieu ».

Une Église qui s’est divisée après Vatican II, sans faire le « renouvellement spirituel que voulait le Concile ». Le samedi, il interpelle les jeunes : « Qui porte aujourd’hui la Bonne nouvelle de Jésus sur les routes de New York, dans les banlieues inquiètes et marginalisées des grandes cités ? » « Dans nos universités et nos écoles la foi est-elle “tangible” ? », interroge-t-il à la Catholic University de Washington. Devant l’épiscopat, il pointe le « sécularisme de l’Amérique » qui parfois « réduit de manière subtile la croyance religieuse au plus petit dénominateur commun », « sans incidence pratique sur la vie de tous les jours ».

Tout au long de ce voyage, Benoît XVI a exhorté les catholiques américains à un profond renouvellement spirituel qui seul peut, selon lui, permettre aujourd’hui une proclamation efficace de l’Évangile. Ainsi, dit-il dans une jolie métaphore, l’Église des États-Unis sera à l’image de la cathédrale Saint-Patrick, dont les flèches néogothiques semblent écrasées par l’ombre des gratte-ciel de Manhattan mais qui, « au cœur de la métropole indifférente, reste un signe vivant qui remémore la constante aspiration de l’esprit humain à s’élever vers Dieu ».
Isabelle DE GAULMYN, à New York

L'Express/Reuters

Benoît XVI se recueille sur le site du 11-Septembre à New York
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters...
Benoît XVI s'est rendu dimanche sur le site de Ground Zero à New York pour prier pour les quelque 3.000 victimes des attentats suicide du 11 septembre 2001 et leurs familles, et contre la haine et la violence.
Le brouillard noyait le sommet des gratte-ciel voisins de Manhattan lorsque la "papamobile" est arrivée sur ce lieu hautement symbolique et chargé en émotion pour les Américains.

Il était accompagné de 16 proches de personnes tuées lors de l'effondrement des deux tours jumelles du World Trade Center (WTC) frappées par deux avions de ligne détournés, des parents de quatre secouristes qui ont péri et de quatre rescapés.

Utilisant un prie-Dieu installé devant un bassin rempli d'eau, le pape a prié pour ceux qui sont morts à Ground Zero, ainsi qu'au Pentagone et à bord du vol 93 d'United Airlines en Pennsylvanie à la suite des attentats du 11 septembre 2001.

Il a ensuite allumé un cierge et récité une prière. Après avoir prié pour les victimes et leurs familles, il a dit: "Dieu de paix (...) ramène à l'amour qui te guide ceux dont les coeurs et les âmes sont consumés par la haine.

"Fais que ceux dont les vies ont été épargnées vivent afin que les vies perdues ici n'aient pas été perdues en vain. Réconforte et console-nous, renforce-nous dans l'espoir, et donne-nous la sagesse et le courage de travailler sans relâche pour un monde où la paix et l'amour véritables règnent parmi les nations et dans les coeurs de tous."

Benoît XVI, vêtu d'un longue chasuble blanche, a ensuite béni le site avec de l'eau consacrée et récité une prière pour les morts, à laquelle les invités ont répondu par "Amen".

SILENCE IRRÉEL

Un silence irréel pour New York régnait sur l'emplacement laissé vide par la destruction des tours jumelles du World Trade Center, 25 m en-dessous du niveau de la rue.

Le passage de la prière portant sur les "coeurs consumés par la haine" a suscité une polémique, certains y voyant une prière pour les kamikazes qui ont péri dans les attentats.

Des responsables du Vatican interrogés à ce sujet n'ont pas fourni d'interprétation de la prière mais ils ont souligné que par le passé Benoît XVI avait exhorté les extrémistes à renoncer à la violence et à utiliser des moyens pacifiques.

Le mois dernier, le chef d'Al Qaïda, Oussama ben Laden, avait accusé Benoît XVI de prendre part à une "nouvelle croisade" contre l'islam. Le Vatican a rejeté ces accusations.

Le maire de New York, Michael Bloomberg, a dit n'avoir aucune objection au contenu de la prière.

"Il comprend vraiment ce qui s'est passé ici et que ce fut une attaque contre les gens épris de liberté dans le monde entier, et contre les gens voulant pouvoir pratiquer leur religion", a déclaré Bloomberg à Reuters, sur le site.

"Je crois qu'il a toujours été un homme de paix et un homme partisan du vivre ensemble, et il prie pour tout le monde."

Le pape a parlé à chacun des 24 invités, dont certains sont catholiques et ont baisé l'anneau.

Ces derniers ont ensuite reçu de petites croix faites avec de l'acier tiré des décombres du World Trade Center, où étaient inscrits les mots: "Se souvenir du 11-Septembre."

Au terme de six jours de périple, le pape doit encore célébrer une messe au Yankee Stadium, le stade des New York Yankees, la célèbre équipe de base-ball de la ville.

Reuters, version française Jean-Loup Fiévet, Jean-Stéphane Brosse et Natacha Crnjanski