Dans un long article publié le 1er juillet, le quotidien américain en remet une couche sur la prétendue implication du cardinal Ratzinger dans les affaires d'abus sexuels. Le journaliste espagnol Diego Contreras réagit vigoureusement. Article traduit par Carlota (13/7/2010)

Le journaliste espagnol Diego Contreras consacre son éditorial paru sur « religión en libertad » à un texte sur 5 pages du New York Times, du 1er juillet 2010, qui reprend en vrac toutes les scandales de l’Église de Rome concernant les abus, en les reliant bien évidemment au cardinal Ratzinger. Tous les lieux communs y sont présents d’autant qu’il est amusant (si l’on peut dire) d’y voir même le futur Pape critiqué pour avoir réprimandé des curés de la théologie de la libération au lieu de s’occuper des prêtres abuseurs. Un journal yankee qui prend la défense des prêtres marxistes sud-américains, curieux ! (*) Et si c’était une façon d’enfoncer aussi l’Église catholique au Venezuela (si riche en hydrocarbures…), bête noire du pouvoir actuel (notamment dernières attaques en plein parlement le jour de la fête nationale par le chef de l’état vénézuélien), et en même temps lancer des perches au Président Hugo Chávez, qui a reçu récemment en grande pompe le premier ministre russe. Mais j’ai sans doute trop d’imagination, et il ne s’agit que d’un argumentaire de plus dans ce nouveau témoignage à charge du NYT !
Carlota, 11 juillet 2010


Texte original ici: http://tinyurl.com/325a455
Article du NYT ici: http://tinyurl.com/3xyfvoo

Que se passe-t-il au New York Times?
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Il faut avoir beaucoup de patience pour lire le texte complet que publie aujourd’hui, en première page, le New York Times. De la patience parce qu’il est très long (3900 mots) ; de la patience parce qu’il ne démontre pas ce qu’il « promet » ; et de la patience parce qu’on ne sait pas si nous nous trouvons face à un reportage d’information ou d’opinion. Le texte, en effet, a une thèse : que Benoît XVI, « maintenant c’est clair, il a fait partie [durant ses années à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi], d’une culture de la non responsabilité, de la négation, des obstacles légaux et de l’obstruction ». Tout cela, bien sûr, en référence à la question des crimes concernant les abus.

Je dois confesser que si le piédestal journalistique sur lequel on tenait le New York Times, comme meilleur journal au monde, a fortement été ébranlé ces derniers mois, ce texte vient de lui donner une autre secousse. L’article d’opinion re-habillé en reportage contient une vérité bien claire : la confusion normative qu’on a vécu durant des années face aux cas d’abus, à laquelle on a tenté de mettre fin en 2001. Le Saint Siège, - comme toute autre institution, a amélioré peu à peu son système conformément à ce que était requis par les nécessités ; sans doute, avec lenteur ; mais il l’a fait. De sorte que le ton uniformément accusateur du texte en devient un tant soit peu gênant, d’autant qu’il ne correspond aux quelques phrases de témoins et d’experts sélectionnés par le journal lui-même, qui sont unanimes à mettre en avant le rôle positif qu’a joué le cardinal Ratzinger dans tout le processus.

C’est un peu triste qu’une journaliste tenue comme sérieuse comme Laurie Goodstein, co-auteur du texte, en arrive à caricaturer - pour donner plus de force à sa thèse - le travail de la Congrégation de la Doctrine de la foi à l’époque de Ratzinger. Elle affirme qu'au lieu de poursuivre les criminels, durant ses vingt ans comme responsable en chef de cet organisme, « le cardinal Ratzinger a pénalisé publiquement des prêtres du Brésil et du Pérou pour faire des prédications où ils disaient que l’Église devrait travailler à rendre plus forts les pauvres et les opprimés ». Une façon de décrire la « Théologie de la libération » qui paraît se payer notre tête, mais qu’il reflète à juste titre le ton militant du « texte ». Qu’arrive-t-il au New York Times ?

Note de moi

(*) Pas tant que ça! Il s'agit d'une nouvelle preuve de l'alliance objective contre Benoît XVI de toutes les forces de subversion, qu'elles soient internes ou externes à l'Eglise. Ici, il est claire que la théologie de la libération est instrumentalisée au profit de cette mauvaise cause.