Lu récemment sur internet: "Un rapport de justice épingle la dangerosité des antennes de la radio du Saint-Siège" (1). C'était juste après la campagne d'intoxication sur les "prêtres pédophiles"... Vittorio Messori dénonce la énième instrumentalisation contre l'Eglise avec des arguments qu'on ne peut écarter (29/7/2010)

Où l'on découvre que les mêmes techniques sont en oeuvre dans les deux cas...

 

27 juillet 2010 : Corriere della Sera
Electrosmog et attaques contre le Vatican
Vittorio Messori
(http://www.et-et.it/articoli/2010/2010_07_27.html)
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Trop souvent , on le sait, les médias ont la mémoire courte . Ainsi , les journaux , les bulletins d'information, les sites Internet et les blogs , se sont jetés sur une nouvelle qu'ils ont fait passer pour une goûteuse nouveauté (1): l'Église ruine les enfants, non seulement avec les abus sexuels , mais aussi avec le rayonnement des puissantes antennes de Radio Vatican. On cite , pour preuve de cette nouvelle honte , un rapport de la Cour de justice de Rome, qu'en réalité, personne n'a encore vu . Il est compréhensible que le père Federico Lombardi ait exprimé "une vive stupeur", pour le retour d'une histoire qui , après des décennies de polémique, semblait terminée.
Une histoire vraiment exemplaire, où un environnementalisme catastrophiste se joint à la propagande anti-catholique d'un certain radicalisme .

C'est précisément pour cette exemplarité qu'il convient de reconstituer les étapes d'une grosse tourmente qu'on voudrait recommencer aujourd'hui.
Voici donc les faits .
En vertu d'une loi de 1952 , trois kilomètres carrés au nord de Rome , au lieu dit Santa Maria in Galeria, ont été accordées par le gouvernement italien à l'État de la Cité du Vatican.
Sur ce terrain ont été érigées les antennes qui transmettent la voix de l'Eglise à travers le monde . A côté des implantations vaticanes , la Marine militaire a elle aussi construit son centre de communications . A cette époque , les terres environnantes était désertes sur des kilomètres , comme cela arrivait souvent dans la campagne romaine . Mais au fil des ans , la région s'est couverte de bâtiments , dont beaucoup abusifs, du fait de l'inertie des municipalités .
C'est de ces habitants "irréguliers" - poussés à la révolte et travaillés au corps par des comités ad hoc créés par les Verts les plus extrémistes , doublés de groupes anti -cléricaux, que , des décennies plus tard, partit l'attaque contre Radio Vatican
.
Ainsi, des gens qui avaient construit leur maison juste à côté des implantations , malgré toutes les lois urbaines , ont été incités à manifester contre "le cynisme homicide de l'Eglise" qui menaçait leur santé et leurs enfants. La Radio était accusée , en effet , de propagation d' "électrosmog" .
Le nom, il faut le dire, est d'une certaine façon très suggestif , mais , selon de nombreux experts faisant autorité , il indique une réalité insaisissable , sinon inexistante . De nombreux oncologues , à commencer par le plus illustre , Umberto Veronesi , nient qu'il y ait un lien entre le cancer et les ondes sans fin ( radio, télévision, lignes à haute tension , téléphones mobiles , télécommandes ) qui traversent notre corps . L'inexistance, ou l'inocuité de l'électrosmog est soutenue par de nombreux autres experts de renom et il y a même opposition d'opinions dans l'Union européenne elle-même , pourtant respectueuse jusqu'à la bigoterie de l'"écologiquement correct". Et pourtant, pour attaquer la radio du Vatican (et dans la foulée, la Marine) les spécialistes de l'Agit-prop ont suggéré aux habitants de la région de se mettre à la recherche des cas de leucémie infantile , affirmant que ceux-ci avaient été causés par les «méchants prêtres», et d'exiger une compensation financière adéquate . Les "prêtres" , en réalité, ont respecté les exigences de l'Institut international , l' ICNIRP , qui, selon le " principe de précaution , détermine les limites d'émissions. Limites qui , comme l'a reconnu un comité du ministère italien de la Santé , n'ont pas été dépassées à Ponte Galeria .

Mais profitant d'une période où ils étaient dans la majorité de gouvernement , les Verts ont fait adopter une loi ad hoc qui a posé pour le champ électrique des limites "restrictives jusqu'au ridicule" , comme cela a été observé. Grâce à cette loi ciblée on a pu établir que - bien que rarement - les antennes Vatican dépassaient les limites. On a donc fait appel à la région du Latium , laquelle désigna un autre Commission, qui indiqua que les cas de leucémie, dont ceux des enfants, étaient statistiquement homogènes avec ceux d'autres zones de Lazio .

Les chiffres donnés par les propagandistes peuvent impressionner, mais uniquement si on ne les compare pas avec la moyenne, non seulement du Latium , mais d'Italie et même d'Europe. Absolution, par conséquent, pour la Radio, qui, toutefois, pour calmer les esprits ( "Vatican = cancer", lisait-on sur les banderoles de militants venus du centre de Rome) avait adopté des mesures qui avaient abaissé les limites , même en dessous de celles imposées par la loi italienne.

Mais les «catastrophistes» et les «bouffeurs de curés» (mangiapreti) réclamèrent une nouvelle Commission , cette fois internationale , après celles régionale et nationale.
Des grands pontes en provenance de différents pays , menèrent une enquête et présentèrent un rapport qui conclut que: «Les données que nous avons obtenues n'ont pas confirmé une association entre les installations de radio et la leucémie infantile. Et même , il n'existe aucune base biologique ni consistance épidémiologique sur une relation possible entre l'exposition aux fréquences radioélectriques et le risque de tumeur".

Pourtant , avec une persévérance infatigable , on a réussi à obtenir que la Cour de cassation annule les procès précédents pour vice de forme, et que l'on reparte ex novo, avec une énième action judiciaire, où l'infraction reprochée aux gestionnaires de la Radio était cette fois pleine d'imaginationn n'ayant rien trouvé de mieux. Il s'agissait, en effet de "jet d'objets dangereux" prévu par l'article 674 du Code pénal .

En 2001, une Commission mixte Vatican-Italie est parvenue à un accord définitif et l'année d'après (ainsi que les suivantes) , des experts de notre gouvernement, après avoir procédé à des contrôles sophistiqués , se sont réjouis avec la Radio parce que le niveau d'émission était encore plus bas que celui convenu et réitéré comme ne représentant pas de danger pour la santé publique .

Quoi qu'il en soit, un détail est là pour confirmer l'instrumentalisation: parmi les consultants de Radio Vatican donc parmi les scientifiques militant en faveur de l'innocence de ses antennes et de l'innocuité des «ondes» , se trouve justement cet Umberto Veronesi dont nous parlions, et qui n'a jamais fait mystère de son éloignement , souvent polémique, du catholicisme. Mais comme le dit le professeur , "l'honnêteté scientifique doit s'opposer aux idéologies, aux obsessions , aux superstitions , aux légendes (..)"

Quant à la leucémie infantile , celui qui est peut-être le plus grand expert italien , le professeur en pédiatrie Andrea Pession , nie lui aussi, au nom de ses collègues , un lien démontrable entre le cancer et les ondes.

Mais certains malintentionnés sont allés plus loin : de nombreuses grandes entreprises sont sur une liste d'attente pour passer à l'enfouissement de toutes les lignes à haute tension qui traversent le pays sur de gros pylones . Un contrat historique , plusieurs milliards d'euros . Mais l'accord ne serait possible que si les gouvernements italiens et européens reconnaissent l'existence et la nocivité de ce que les écologistes appellent "électrosmog" . Ainsi, ce serait justement les Verts qui favoriseraient l'un des gains les plus importants du capitalisme honni. Un bon exemple d' "hétérogenèse des fins". (ndt: à moins que les verts eux-mêmes, dans cette affaire, ne soient les idiots utiles...)

© Corriere della Sera
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NDT:
Dans le monde entier, Radio Vatican serait-elle seule à émettre des ondes?

Comme je crois être honnête, et que je ne suis évidemment pas en mesure de trancher sur l'argument scientifique, je propose à mes lecteurs le lien vers cet article "à charge": http://tinyurl.com/27fwx2o
Ce qu'on y lit ("On peut être surpris par une telle déclaration - celle du Père Lombardi, ndlr -, quand la religion se vante de protéger les plus faibles, on voit que dans le cas présent ce n'est pas le cas, et que les gens d'église n'ont rien à envier à nos hommes politiques, pour qui le profit est roi") m'incite à la méfiance. Car l'argument n'est plus du tout scientifique, mais clairement idéologique, ce qui le discrédite!
Personnellement, et après de multiples expériences, j'aurais tendance à faire confiance à Messori.

(1) Info ou intox?

Mauvaises ondes à Radio Vatican?
samedi 17 juillet 2010
Source: Ouest-France (http://tinyurl.com/2wrh5vx )
Un rapport de justice épingle la dangerosité des antennes de la radio du Saint-Siège. Le Vatican dément.
...
Les antennes géantes de Radio Vatican, situées au nord de Rome, sont-elles dangereuses pour la santé ? C'est ce qu'affirme un rapport de justice, confirmant les inquiétudes des habitants du secteur.

Révélée par la presse italienne, cette étude évoque un lien « important » entre l'exposition aux ondes émises par la radio du Saint-Siège et « une augmentation des risques de leucémie et de lymphome chez les enfants ». L'Institut national d'oncologie de Milan, qui a travaillé sur ce rapport pendant cinq ans, conclut même qu'il existe des « risques importants » de décès par cancer pour les personnes résidant dans un rayon de 5 à 9 kilomètres de l'émetteur pendant au moins dix ans.

Les habitants de Cesano, qui vivent avec cette soixantaine d'émetteurs et qui ont porté l'affaire devant la justice en 2001, sont soulagés. « Ces résultats confirment nos préoccupations, réagit Giuseppe Teodoro, coordinateur des comités romains luttant contre la pollution électromagnétique. À Cesano, certaines personnes ont déjà entendu l'Ave Maria de Radio Vatican dans leur interphone ou dans leur douche, via les canalisations. Cela peut faire sourire mais prouve la puissance de ces antennes. Les parents sont les plus inquiets. »

Cette pollution électromagnétique est contestée par le Vatican qui estime avoir « respecté les normes internationales » et « les limites les plus restrictives ». Le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican et directeur de la radio, a promis que la station présenterait « au plus vite ses propres observations et les contre-expertises de ses propres conseillers techniques

La "synthèse" d'Arte