Les sempiternelles réactions de médiocrité de la Großs Presse. Le dernier Restàn, traduit par Carlota (10/9/2010)




José-Luis Restàn commente le magnifique message adressé par Benoît XVI aux jeunes, en prévision des JMJ de Madrid en 2011 (cf. Le Pape qui sait parler aux jeunes ), et s'insurge contre lla mesquine réaction des medias (Le Pape qui sait parler aux jeunes (2) )

Texte original en espagnol: http://www.religionenlibertad.com/...


Non pas une mesquine stabilité, mais l’infini.
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La enième réaction stupide de la grosse presse face au message de Benoît a été à deux doigts de m’amener à faire une crise. J’ai ensuite pensé aux paroles de T.S.Eliot et j’ai compris : « Pourquoi les hommes devraient-ils aimer l’Église? Pourquoi devraient-ils aimer ses lois ? Elle leur parle de la vie et de la mort, et de tout ce qu’ils voudraient oublier ». Je fais référence, naturellement à l’incroyable message adressé aux jeunes pour les prochains JMJ d’août 2011 à Madrid.
Une lumière d’Occident a réussi à faire se répandre l’idée que le Pape n’est pas préoccupé par le chômage, ni par la précarité d’emploi des jeunes. Et ça chauffe! Mais dès qu’il met en lumière ce qui fâche les frileux, c’est autre chose. Un message qui jaillit de l’expérience réelle, qui parle du tissu des espérances et des vraies peurs des jeunes, qui introduit un critère de jugement sur la vie quotidienne, sur la société et la culture, qui ne peut clore le débat d’un « bah, des affaires de curés », un message comme celui-là les ennuie. Ça les ennuie que l’Église parle de la vie et la mort (comment ose-t-elle ? De quel droit ?), qu’elle suive dans le sable de l’histoire et non pas dans le cercueil des souvenirs. Ça les ennuie ce dialogue qu’ils pensaient définitivement clos.

Benoît commence par dire que l’homme est créé pour ce qui est grand, pour l’infini, de sorte que rien d'autre n'est suffisant. Il a scandalisé en osant dire que la stabilité et la sécurité ne sont pas les questions qui occupent le plus l’esprit des jeunes, mais l’élan qui va les amener à rencontrer la vie elle-même dans son intensité et sa beauté. Ce désir de la vie la plus grande est le signe que Dieu nous a créés, pour que nous soyions sa marque identifiable, et pour cela, le Pape explique que prétendre éliminer Dieu pour que l’homme vive est un grand contresens. L'expérience historique elle-même, rappelle Benoît, montre que le monde sans Dieu se transforme en un « enfer », dans lequel prévalent l’égoïsme, les divisions et le désespoir. Et il avertit ensuite les jeunes que le relativisme ne génère pas une vraie liberté mais la confusion et le conformisme avec les modes du moment.

C’est là qu’est le cœur de l’homme, plus spécialement vibrant au temps de la jeunesse. Et avec cet interlocuteur, il faut mesurer toujours l’annonce du Christ, comme le fait le Pape dans ce message très personnel écrit de sa propre main. Il sait que chaque génération, mieux encore, que chaque personne est appelée à redécouvrir le sens de sa vie. Et ce que l’Église offre pour cette aventure c’est la relation vivante avec Jésus, et non pas une feuille de route avec des instructions et des préceptes. Une relation qui ne peut se vivre qu’à l’intérieur d’un peuple, au sein de la grande famille des croyants.

Il termine le message en rappelant que la victoire qui naît de la foi est l’amour. Cet amour qui a entraîné les hommes et les femmes depuis deux mille ans à construire un monde plus humain, cet amour qui nous pousse à la rencontre de la faim et de la soif de nos contemporains pour leur apporter le trésor de l’espérance chrétienne. Collèges journalistes, je comprends l’irritation des uns et la surdité des autres, mais ne me dites pas que cela n’est pas intéressant. Rendez-vous à Madrid, même si c’est au d’août (ndlr: en 2011).