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LE SENS DE LA SOUFFRANCE
 

Le Pape a rencontré à l'improviste un jeune garçon atteint d'une grave maladie. Récit dans l'Unità (24/8/2011)

Nous avion déjà évoqué cet épisode ici: L'attention de Pierre aux plus faibles
Ce qui est étonnant, c'est que ce beau récit ait été publié dans l'Unità.




 
 

La question de Pablo au Pape sur la signification de la douleur
Filippo Di Giacomo
L'Unità, 24 août 2011
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À Madrid, les jeunes étaient vraiment beaucoup, mais il en suffisait d'un pour donner un sens à l'ensemble des Journées Mondiales de la Jeunesse.
Son nom est Pablo, il a 17 ans et depuis qu'il a un an et demi, sa vie se déroule d'un hôpital à l'autre. Une maladie neurologique dégénérative qui ne l'empêche pas d'étudier et de cultiver l'écriture, sa passion bien-aimée. En Espagne, il se fera connaître pour un livre à paraître bientôt, qui raconte son calvaire personnel.
Vendredi matin (19 août), le garçon savait que le Pape devait rencontrer les jeunes teligieuses de toute l'Espagne, au monastère de l'Escurial. Du programme de cette étape papale, Pablo savait tout, et ayant écrit une lettre à Benoît XVI, il avait décidé d'aller la lui remettre. La raison, parmi d'autres possibilités, pour laquelle il avait choisi cette rencontre avec les religieuses, Pablo ne l'a pas expliqué. Mais il a raconté comment il avait méticuleusement planifié, avec son papa, son intrusion: ils avaient même réservé une chambre à l'hôtel de l'Escorial.
Pablo avait décidé il y a déjà plusieurs mois de demander au pape, pourquoi, si Dieu est juste et bon, permet-il que sur les épaules des gens innocents comme lui, tombe le fardeau si lourd de la douleur et de la souffrance. Mais les médecins de l'hôpital où le jeune garçon a été admis ne voulaient pas qu'il fasse le voyage sans la prudence nécessaire et ont seulement permis à Pablo de se rendre à l'Escorial en ambulance, sans affronter les fatigues entourant les déplacement papaux. Le destin a voulu que l'ambulance arrive devant la cathédrale madrilène au moment où la papamobile allait être réoccupée par son illustre passager. Et ainsi, le destin, les infirmiers, les policiers, le papa du garçon et des personnes de bonne volonté ont construit la chaîne qui a réuni le Pape et Pablo.
Lequel, dans la soirée, a confessé aux journalistes: «Je l'ai regardé et je suis resté sans souffle et sans voix».
Le Pape l'a embrassé, l'a béni en traçant le signe de la croix sur son front. Puis il lui a promis que dès son retour à Rome, il répondrait à sa question.
«Si Dieu est bon, pourquoi m'a-t-il chargé de tant de douleur», demande le jeune catholique Pablo, après avoir vu deux millions de jeunes de son âge, chanter et prier par excès de joie.

L'Unità, 22 août 2011, ma traduction (texte en italien grâce à Raffaella).




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