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UN " SALMOREJO " CORDOUAN POUR LE PAPE
 

Une jolie anecdote en marge des JMJ: le repas d'anniversaire du Cardinal Rouco (1), et son invité d'honneur... (27/8/2011)

Texte en espagnol sur le site Religion en libertad.
Traduction de Carlota.




 
 

Durant les JMJ les jeunes ont eu le privilège d’avoir des catéchèses délivrées par les évêques. Voilà ce qui est arrivé à l’évêque de Cordoue. Cela montre que même si la vérité sort de la bouche des enfants, il faut aussi tourner parfois sa langue sept fois dans sa bouche, avant de parler. Cette anecdote montre aussi comment certains jeunes peuvent être formatés. C’est aussi une bonne leçon qui je crois mérite d’être diffusée.
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« Les catéchèses des évêques avec les jeunes ont été très belles, les jeunes ont senti que nous les évêques nous étions près, que nous n’étions des bêtes curieuses et ils nous ont questionnés sur tout » nous a expliqué l’évêque de Cordoue, Demetrio Fernández.

Parmi les questions, l’une «percutante » : « Comment se fait-il que le cardinal Rouco dépense 80 euros pour chacun de ses invités à sa fête d’anniversaire avec le Pape ? » (ndlr: bel exemple, hélas, de formatage juvénile!). C’est ainsi que la question a été posée par un jeune participants aux JMJ à l’évêque Demetrio Fernández au moment des questions libres de son troisième jour de catéchèse dans la paroisse de la Vierge du Mont Carmel, à Madrid.

L’évêque de Cordoue lui a expliqué qu’en réalité les invités au repas d’anniversaire avec le Pape n’étaient pas cent, mais quelque chose comme un peu plus de vingt: les évêques de la région de Madrid, les cardinaux espagnols et quelques personnes de la suite du Pape. « Ce que je ne sais pas c’est le prix du repas », et il a commenté au jeune que « si le Pape venait à mon anniversaire, je lui donnerais quelque chose de bon », et que probablement ses parents ont dépensé plus de 80 euros par personne pour sa Première Communion, a expliqué l’évêque.

C’est alors que s’est passé quelque chose d’inattendu. Une dame qui assistait à la catéchèse a demandé la permission de parler, elle s’est approchée du micro du lutrin et a dit : « Je suis l’une des organisatrices du repas d’anniversaire du cardinal Rouco, et cela ne lui a rien coûté parce que le repas lui a été offert par un groupe de dames. Je suis de Cordoue et le premier plat était un « salmorejo » cordouan (ndt pour faire bref une soupe froide, je ne dirais pas « gazpacho » pour ne pas commettre un « crime de lès-majesté » culinaire ) qui coûte 2 euros par personne, et cela a coûté ce prix parce que nous avons utilisé un œuf de caille, une attention particulière (ndt et non pas un œuf de poule plus commun). Le second plat a coûté 4 euros par personne. La table a été mise par des volontaires de l’Opus Dei et le repas complet est revenu à moins de 15 euros par personne », a-t-elle détaillé.
Les jeunes de la catéchèse ont applaudi.

L’article donne ensuite le menu complet et précise

Le cardinal Rouco a eu 75 ans le 20 août dernier, ce qui coïncidait avec la visite papale et pour cela il a invité le Souverain Pontife à sa résidence: cela a été l’unique repas du Pape hors de la nonciature. Le menu était soigné mais en réalité très simple : « du Salmorejo avec un œuf de caille cuit, du jambon ibèrique et un aloyau avec une sauce au vin rouge », et cela a été réalisé et servi par des élèves et professeurs de l’École Hôtelière du Centre Éducatif Fuellana. Ce centre n’hésite pas à dire que les classes secondaires non mixtes peuvent apporter plus de profit aux élèves. Détail d’importance car cela ne correspond pas à une idéologie soutenue fortement par l’actuel gouvernement qui menace de sanction financière ce type d’écoles). Il comprenait aussi des accompagnements comme des olives, des toasts avec du pâté de foie, du jambon de salaison et du fromage. Le « salmorejo » ne comprenait pas d’ail, ni la viande de champignons car le Vatican avait prévenu que le Pape ne les appréciait pas spécialement ; comme touche « allemande », il avait du pain salé, « bretzel » typique de Bavière, et quelques petites cuillérées de cœur d’artichaut avec une sauce hollandaise. Pour le dessert, une glace au citron avec une gelée parfumée au gin tonic et une sauce de baies de genévrier ainsi que des petits gâteaux typiquement espagnols comme les « rosquillas » madrilènes (sorte de petits gâteaux en forme de rondelles), des « pestiños » (ndt sorte d’oublis pliés), des tuiles. Il y avait en outre des petites tablettes de chocolat avec le logo des JMJ accompagnés de cerises enrobées de chocolat. Comme boissons des vins espagnols et du jus d’orange pour le Pape.
(Traduction de Carlota)




(1) A propos du Cardinal Rouco de Varela

L'Archevêque de Madrid a constamment été aux côtés du Pape, durant ces journées et chacun a pu observer (et admirer) sa prévenance, sa déférence et sa cordialité - notamment au moment du départ du Saint-Père.
(Les photos ci-dessous sont issues du Benedetto XVI Forum, où Gloria a mis en ligne, le 25 août, une nouvelle série de photos fabuleuses).




 

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Voici un article de l'Avvenire du 24 août (source):
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Une grande célébration de la foi, de la joie et de l'Eglise: le cardinal Antonio Maria Rouco Varela, archevêque de Madrid, résume avec ces quelques mots simples la signification des 26 ème Journées Mondiales de la Jeunesse, qui se sont terminées dimanche dernier par une messe présidée par Benoît XVI à Cuatro Vientos en présence de deux millions de personnes. Paroles prononcées avec enthousiasme et émotion par le cardinal: "Un miracle qui se répète: c'est cela, les Journées Mondiales de la Jeunesse, ce fut encore le cas cette année", a-t-il dit au début de son discours, hier matin, lors de la conférence de presse finale, au siège du Comité Les organisateurs de Madrid.
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"Lors de sa visite à Madrid, le pape s'est comporté comme un père. Il s'est réjoui de l'accueil chaleureux dans les rues de Madrid. Il a voulu rencontrer tout le monde, y compris les chauffeurs du cortège papal et les agents du service d'ordre, il a accepté de laisser sa voiture rouler aussi lentement que possible pour être vu par plus de gens".
Et pas seulement, a dit Yago de la Cierva, directeur exécutif des JMJ de Madrid: "Un grand signe de sa disponibilité a été une rencontre avec un enfant souffrant d'un cancer des os. La famille a été repérée dans les rues de la ville par quelques bénévoles qui ont suggéré aux parents de se présenter à la nonciature. Ce qu'ils ont fait, et le pape a accepté de les rencontrer".
"Benoît XVI a poursuivi Rouco Varela, "a vécu avec une émotion intense toutes les célébrations, en particulier la veillée du samedi soir, même avec ses moments difficiles, et la messe de dimanche. Il a salué le chœur et l'orchestre et a apprécié les moments intenses de silence et de méditation".
A la fin de la rencontre d'hier, les journalistesont pressé le cardinal, lui demandant quelles étaient les meilleures JMJ: "Ce n'est pas un championnat - a dit Rouco Varela, ironiquement - et je ne peux pas comparer, mais je peux certainement revenir sur Santiago en 1989 que j'ai vécu personnellement. Alors, nous étions au début d'un chemin et il n'y avait pas les implications qui existent aujourd'hui. Alors que les Journées de 2011 à Madrid ont confirmé que ce rendez-vous appartient désormais pleinement au processus d'évangélisation de la jeunesse par l'Eglise".

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Sur ce sujet, voir aussi ces deux articles de Zenit:
-> http://www.zenit.org/article-28727?l=french
-> http://www.zenit.org/article-28761?l=french




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