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ANCÔNE APPELLE NEW YORK
 

Riccardo Cascioli, dans la Bussola, établit un parallèle inattendu entre le discours de GW Bush, à Ground Zero, et les rappels du Pape à Ancône (12/9/2011)




 
 

Pour des raisons personnelles, je n'ai pas pu suivre comme je l'aurais souhaité la visite du pape à Ancône, et je n'ai traduit que le discours, particulièrement beau et fort, totalement à contre-courant, que le Saint-Père a adressé aux jeunes fiancés (Brûler les étapes, c'est brûler l'amour ).

En attendant de lire la traduction en français des autres discours (sur le site du Vatican), voici un article de La Bussola, qui fait le lien entre ces deux évènements importants du week-end: l'un à portée mondiale, la commémoration du 11 septembre, et l'autre plus discrètement (en apparence!) limité à l'Italie, la conclusion du Congrès Eucharistique italien à Ancône.




 

Ancône appelle New York

Riccardo Cascioli, La Bussola
12/09/2011
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Il y a eu comme un contact idéal hier, entre ce qui se passait à Ancône, où le Pape a conclu le Congrès eucharistique national, et la commémoration des victimes à Ground Zero, dix ans après les terribles attentats de New York et Washington.

Le Pape a beaucoup insisté sur les conséquences sociales de l'Eucharistie (comme l'explique bien Massimo Introvigne ici: De l'Eucharistie, une nouvelle société): la personne transformée par la rencontre avec le Christ est le fondement d'une société plus humaine, tandis que la société individualiste et violente dans laquelle nous vivons aujourd'hui est le résultat de l'illusion de vouloir construire une société sans Dieu: «L'histoire nous montre de façon dramatique - a dit le Pape - combien l'objectif d'assurer à tous développement, bien-être matériel et paix en dehors de Dieu et de sa révélation a abouti à donner aux hommes des pierres au lieu de pain».

Il faut souligner que ces conséquences sociales sont bien des conséquences et non un but, parce que le christianisme est avant tout un évènement personnel de salut dans lequel, grâce à une rencontre avec Dieu, l'homme «se comprend» et change de vie. Et il est bon de souligner ce point parce que même en ces jours de Congrès eucharistique, nous avons entendu beaucoup de discours et aussi beaucoup de prières où l'Eucharistie semblait plutôt, en fonction de la solution des problèmes de ce monde, de l'immigration à la pauvreté et à la paix: un prétexte pour parler d'autre chose.
Au lieu de cela, le Pape a mis le monde en face d'un aut-aut (ndt: ou bien, ou bien): ou bien nous vivons pour Dieu et en Dieu, ou bien le monde va se noyer dans l'injustice et la violence.

Les mots du Pape venait à l'esprit tout en écoutant un bref discours à Ground Zero de l'ancien président George W. Bush - ce n'est pas pour rien qu'il a été beaucoup applaudi, alors que Barack Obama a été accueilli froidement - (ndt: je sais qu'il est de bon ton, d'un bout à l'autre de l'échiquier politique, de le faire passer pour un imbécile... qu'il n'est évidemment pas) lequel, citant une lettre d'Abraham Lincoln à une mère qui avait perdu ses cinq fils dans la guerre civile, déclarait: «L'Amérique ne sera jamais détruite de l'extérieur. Si nous faiblissons et perdons nos libertés, ce sera parce que nous nous sommes détruits nous-mêmes».

Nous détruire nous-mêmes, c'est le résultat inévitable de l'éloignement de Dieu, de l'oubli de ses propres racines chrétiennes, de ne plus savoir comment rendre raison de notre civilisation, de l'illusion de « pouvoir assurer à tous développement, bien-être matériel et paix en dehors de Dieu». Et c'est ce qui se passe dans nos sociétés.
A chacun de nous la responsabilité d'accepter Dieu pour vivre «vraiment libres» et reconstruire le bien commun.




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