Al Gore, nouveau prix Nobel "de la paix"

Claude Allègre, il faut l'admettre, ne fait vraiment pas partie de ma chapelle.
N'empêche. Il est intelligent, et c'est un scientifique, je pense l'être un peu aussi (scientifique!), j'ai donc tendance à lui faire davantage confiance, sur des sujets ayant un rapport avec la science, justement, qu'à l'histrion médiatique ou au politicien opportuniste lambda.
Professeur, je me souviens qu'au temps de son passage au ministère de l'Education Nationale, il fut l'objet d'une haine féroce de la part du corps enseignant syndiqué. Lui les avait simplement "percés à jour" de l'intérieur, et eux n'admettaient pas sa supériorité intellectuelle, dont il faisait, il est vrai étalage sans modestie.

Il a écrit sur l'imposture de l'écologie politique et sur le mensonge du réchauffement de la planète un livre remarquable, qui s'appelle Ma vérité sur la planète. J'y reviendrai.
Il a un pied (et quel pied!) dans les deux milieux, le milieu politique, et le milieu scientifique de haut niveau. Son témoignage a donc sur ce double sujet une valeur incontestable. N'en déplaise à ceux qui disent qu'il n'est pas un spécialiste du climat... mais ceux qui en parlent y ont beaucoup moins de titre que lui. Car ils ne sont spécialistes de rien du tout!

L'attribution du Prix Nobel de la "Paix" à Al Gore, me renvoie à un chapitre (plein d'humour) de son livre, intitulé "la secte verte". Et en le lisant, je me dis "dommage qu'il ne participe pas à une quelconque académie pontificale sur la question! Il pourrait facilement discuter avec le Saint-Père... Bien sûr, étant qui il est, il dit des choses qui ne me plaisent pas, et que je n'ai pas reproduit, intentionnellemnt. mais ce sont de simples digressions par rapport au sujet. Et que la critique du "truand" Gore vienne d'un homme censé être du même bord politique, lui donne un poids supplémentaire
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Extraits du livre "Ma vérité sur la planète", édition Plon, pages 64 à 67

La religion
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Comme [l'écologie] est désormais une religion, on peut anticiper un peu et imaginer ce que sera le dogme à faire apprendre par coeur aux « enfants verts » dès qu'on aura pris en main l'Education nationale.
Les Dix Commandements (selon le pacte de M. Hulot)

La Nature tu aimeras, plus que l'Homme assurément,
Nucléaire tu combattras, sans relâche continûment,
OGM tu détruiras, sans coup férir obstinément,
Effet de serre tu abhorreras, sans comprendre évidemment,
Désormais tu mangeras légumes bio uniquement,
Le mouton tu sacrifieras pour loups et ours sauvagement ;
Economie tu ignoreras ses contraintes naturellement,
Du bois tu te chaufferas, croyant bien faire tout bonnement,
Progrès technique tu combattras, sans états d'âme et constamment,
La Planète tu vénéreras, sans les Humains évidemment.

A apprendre par coeur, obligatoire au bac !

Les gourous
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Comme toute secte qui se respecte, la secte a ses gourous. On pourrait presque parodier Sergio Leone et les classer ainsi : le bon, la brute, le truand.
Le bon, c'est bien sûr Nicolas Hulot, qui cultive l'angélisme caché derrière ses magnifiques reportages, un discours aussi mobilisateur qu'imparfait et finalement dangereux....
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La brute, c'est sans conteste José Bové. Son mode d'expression, c'est d'abord et avant tout la violence....Candidat à l'élection présidentielle, son programme est-il d'abolir la loi et de la remplacer par la loi du plus fort ? Il doit être en prison et y rester !

Le truand, c'est Al Gore....

"Le truand"

Je connais Al Gore depuis longtemps. Nous l'avions invité à Paris au sommet Planète Terre que nous avions organisé avec Hubert Curien. Il n'était que sénateur mais se faisait déjà le champion de la défense de l'environnement. C'était il y a quinze ans.
Je l'ai rencontré ensuite à la Maison-Blanche lorsqu'il était vice-président de Clinton et que j'accompagnais le Premier ministre Lionel Jospin. ...
C'était l'archétype du politicien américain, professionnel, mécanique mais sans conviction claire ni vraie connaissance des dossiers. Alors que nous étions assis de part et d'autre d'une table, il parlait à Jospin en lisant des fiches ; sur l'une d'elles était même inscrite une plaisanterie sur la France qui ne fit rire que son collaborateur.
Depuis lors, il a organisé une gigantesque opération commerciale, une gigantesque pompe à fric. Voici quelques chiffres : une conférence lui rapporte 200 000 dollars l'heure, plus trois places d'avion en première classe. Son film au moins 50 millions de dollars.
Administrateur de la firme Enron dont les dirigeants sont en prison, aujourd'hui, rémunéré par un autre fonds d'investissement, il est exactement le prototype de l'écolo-business que dénonce Michael Crichton.
Dans sa campagne, un ingrédient de base : la peur appuyée sur la subjectivité. Raconter que le niveau de la mer va augmenter de six mètres en un siècle et que Manhattan va se retrouver sous les eaux est totalement grotesque. Et il le sait bien. En un siècle, le niveau de la mer va peut-être augmenter de 2,5 millimètres par an, soit 30 centimètres (voire 50 centimètres au maximum).
Montrer la débâcle de l'Arctique et en déduire des élévations gigantesques du niveau de la mer, c'est faire semblant d'ignorer que 92 % de la glace sont stockés dans l'Antarctique qui, lui, ne fond pas ! Je pourrais multiplier les exemples.

La caractéristique des gourous est de ne pas appliquer à eux-mêmes ce qu'ils recommandent aux autres. ...C'est le cas, bien sûr, des gourous de la secte verte. Al Gore vit comme un milliardaire et emprunte les avions privés pour se déplacer sans se préoccuper de la pollution qu'ils créent. Newsweek a révélé que la maison d'Al Gore a dépensé 220 000 kw/heure l'année dernière, soit vingt fois plus que la moyenne des maisons individuelles américaines ! José Bové vit bien, se déplace en avion et fait fonctionner sa ferme avec toute la technologie agricole moderne. Nicolas Hulot se déplace le plus souvent en hélicoptère, l'engin le plus polluant de la planète, non seulement pour tourner Ushuaïa, mais même pour aller en vacances dans sa maison de Corse. La frugalité, la restriction des dégagements de gaz à effet de serre, c'est pour les autres, et c'est pour demain !