L'almanach du facteur

Chaque année, un peu avant Noël, la coutume veut que le facteur vienne proposer un calendrier.
Nostalgie oblige, les plus anciens specimen font même l'objet de collections.
(je dis ceci pour d'éventuels lecteurs étrangers...)
Depuis quelque temps, sans parler des sempiternels paniers remplis de chiots ou de chatons, ces calendriers étaient devenus de plus en plus laids, les noms des saints n'y figuraient même plus. Des objets prétendument traditionnels, mais sans âme.
Tout à l'heure, je reçois la visite de mon facteur, qui me propose un assortiment d'une dizaine de calendriers: chatons, paysages, images de Walt Disney, je suis perplexe.
Et puis... le dernier.
Cela m'a fait penser à un propos du Cardinal Ratzinger: Dieu nous parle à voix basse...



Ah, j'oubliais!
Le facteur m'a dit "Je suis content".
Je m'attendais à ce qu'il ajoute "Je suis croyant", ou bien "j'aimais Jean-Paul II".
Devant mon air interrogateur, il a précisé: "j'avais peur qu'il ne me reste sur les bras. Personne n'en voulait...".

Je sais, la chute est dure, j'aurais préféré qu'il en soit autrement, et Jean-Paul II l'avait compris avant tout le monde: "France, fille aînée de l'Eglise, qu'as-tu fait des promesses de ton baptême?"
Mais la remarque du facteur me semble porteuse d'espoir, car il aura finalement constaté que quelqu'un s'est réjoui de ce calendrier. Je serais très étonnée que d'autres specimen aient suscité la même réaction...
A lui d'en tirer les conclusions.