Une jeune fille française est morte

Une jeune fille française est morte ce week-end dans le RER après avoir été sauvagement agressée par ce qu'on nous présente désormais systématiquement comme un malade - c'est-à-dire un criminel sexuel (n'était-il que cela?).
Voici l'article de "Présent":



Il faut aller consulter les medias "alternatifs" comme le Salon Beige ou le Blog de Valeurs actuelles, dont les rédacteurs connaissaient personnellement la jeune fille (lire aussi sur ce blogs les nombreux commentaires, très révélateurs) pour voir attribuer à la nouvelle la place qui devrait lui revenir.

A lire également, le très bel article que lui consacre sur son blog Gérard Gachet.
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J'en éprouve beaucoup de peine, et je m'identifie très bien à ses parents, étant moi-même mère d'une jeune femme qui prend très souvent le RER pour se rendre à son travail.
Black-out quasi total de la presse, y compris et surtout sur l'identité du monstre, jusqu'à ce que l'on apprenne furtivement, d'une part que le meurtrier est d'origine turque, puis que la pauvre jeune fille était originaire d'une famille catholique très croyante, ayant elle-même participé aux JMJ de Cologne.

Le français lambda que je suis est perplexe, et même scandalisé, devant le double langage des medias, ou plutôt leur indignation/silence à géométrie variable.
Il donne l'impression qu'il y a des victimes de seconde zone.
Celles que l'on ne peut pas instrumentaliser.
Celles aux proches desquelles on a le droit de dire, jusque sur le ton de la menace "Attention! Pas d'amalgames".
Et surtout "Pas de récupération"!

Un fait divers horrible en Italie

Il faudrait faire un rapprochement avec un horrible fait divers survenu il y a environ un mois en Italie, peu médiatisé en France (*) -et pour cause- et sur lequel j'étais tombée un peu par hasard, le Saint-Père y ayant fait une allusion indirecte lors de l'Angelus, en appelant au calme -comme c'est son rôle.
Suis-je seule à y avoir pensé?
Voir ici, sur le site du Corriere della Sera.

Les similitudes sont troublantes.
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Une femme de 47 ans, Giovanna Reggiani, épouse d'un officier de l'armée italienne, était morte après avoir été "agressé, violée, son corps jeté dans un fossé" à la station Tor di Quinto du métro de Rome (ndr: même si le métro de Rome n'est pas un coupe gorge, lors d'un récent bref séjour, je m'y suis fait lacérer mon sac au cutter, et volé mon argent liquide!). Elle s'était elle aussi, toute comme Anne-Lorraine, défendue de toutes ses forces contre son agresseur (Giovanna Reggiani si è difesa dal suo aggressore con tutte le forze che aveva.)
Mais contrairement à ce qui s'est passé en France, la presse italienne a largement fait écho au drame, qui a fait la une de tous les journaux (couverture, et 4 pages entières à l'intérieur du Corriere della Sera du 4/11, que j'ai sous les yeux) et révélé immédiatement le nom du sanguinaire prédateur, et son origine, il s'agissait d'un rom.
Elle n'a peut-être pas pu faire autrement, et elle avait apparemment elle aussi surtout le souci du "pas d'amalgame" - ce qu'ils appellent combattre le racisme!
Mais le drame a suscité pas mal de remous dans la population, qui a eu le courage de s'indigner, et la classe politique a dû s'occuper en urgence du problème, sous la pression populaire (*).

Les français, contrairement aux italiens, sont-ils à ce point lobotomisés, ou baillonnés, qu'ils ne réagissent même plus à la propagande qu'on leur assène, au faux prétexte d'éviter la guerre civile, alors que chacune des interventions des medias semble avoir pour unique souci d'"allumer le feu" dans les banlieues?

(*)

Selon Libération, qui n'en rate pas une, losqu'il s'agit de défendre la subversion:
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"Dès le lendemain, pour «empêcher la bête raciste de sortir de sa cage», selon les mots du ministre de l’Intérieur Giuliano Amato, le gouvernement de centre gauche a adopté en urgence un décret musclé. Le texte autorise les préfets à procéder à l’expulsion des ressortissants de l’UE menaçant la «sécurité publique». "
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Et de conclure:
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"Dans une récente tribune, Curzio Maltese, journaliste de la Repubblica (ndr: c'est le clone italien de "Libé"), rappelait que selon les statistiques officielles, «moins de 3,5 % des viols commis en Italie sont le fait d’étrangers. Mais ils occupent entre 80 et 90 % de l’information.»"
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Qui va contrôler ces chiffres? Et n'y-a-t'il pas quelque indécence à faire l'amalgame (!) entre un viol, avec l'acceptation que ce terme peut avoir aujourd'hui, et un meurtre barbare?