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| GG, page 7 |
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7. "Born to be wild", c'était votre destin?
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SZ: Vous êtes issu, comme le Pape, d'un milieu simple, et tous les deux, vous avez grandi dans un village. Quels avantages en avez-vous tiré? GG: En vérité, une bonne dose de fraîche simplicité, et un filtre imperméable à tout ce qui n'est pas sain. Quel que soit le masque sous lequel l'insanité se présente, un instant suffit pour distinguer le vrai du frelaté.
SZ: Vous étiez 5 enfants, votre père était forgeron, votre mère tenait la maison. GG: Mon père dirigeait une entreprise de ferronnerie. Il a succédé à six générations de forgerons. Plus tard, il y a ajouté une affaire de machines agricoles, qui cependant n'a pas draîné de gros revenus. Jusqu'à mes six ans, nous avions en plus une petite exploitation agricole. Parfois, nous devions nous démener énormément. De plus, mon père était actif dans la vie politique de la commune, ainsi que dans de nombreuses associations. Si bien qu'il n'était que très rarement à la maison. Notre mère devait donc d'autant plus assurer seule le devoir et la charge de l'éducation des enfants. Nous, les cinq enfants, avons eu une enfance sans souci. Mais bien entendu, il nous est arrivé de nous disputer.
SZ: Peut-être parce que l'aîné n'arrivait pas toujours à imposer sa volonté? GG: En tant qu'aîné, je devais toujours me montrer le plus intelligent, et le plus intelligent "cède". Mais la flexibilité n'est pas forcément mon point fort.
SZ: "Born to be wild", c'était votre destin? GG: Par périodes, peut-être, entre 15 et 18 ans. J'écoutais alors Cat Stevens, les Pink Floyds, et quelques autres célébrités de ce temps-là, dont les Beatles faisaient partie. Je portais à cette époque une assez longue chevelure bouclée. Cela déplaisait à mon père, et il y a eu des conflits à propos de la longueur des cheveux, et du rythme de passage chez le coiffeur. Tout ceci s'est calmé tout naturellement par la suite.
SZ: Quelles étaient vos opinions politiques? GG: Je ne me suis jamais particulièrement exposé politiquement. Mes centres d'intérêt, à côté de l'école, allaient plutôt vers le sport, le football et le ski.
SZ: Le ski qui vous a permis de gagner de l'argent pour vos études. GG: Non, pas en tant que moniteur de ski, fonction que je n'ai exercé que dans le cadre de l'école de ski de mon village. J'ai fait de petits boulots, qui m'ont permis de gagner de l'argent. J'ai travaillé comme facteur, d'abord à bicyclette, dans un petit village de la Forêt Noire, puis en voiture, dans la région.
SZ: Citation de Georg Gänswein: "J'ai des penchants sains, et qui a des penchants sains les utilise" Peut-on en déduire de nombreuses expériences avec les jeunes filles? GG: J'ai deux soeurs, plusieurs cousines, qui m'ont aidé à aplanir les difficultés relationnelles que j'aurais pu avoir avec le sexe faible. J'ai grandi tout à fait normalement, sans la moindre crispation.
SZ: Avez-vous eu un amour de jeunesse? GG: Non, pas cela. Il y a eu de petites amitiés romantiques de jeunesse.
SZ: Vous vouliez dans un premier temps devenir courtier en bourse? GG: Au départ, comme aîné des garçons, je devais reprendre l'affaire de machines agricoles de mon père. A un certain moment, j'étais plutôt intéressé par les rouages de la bourse. Mon impression était qu'on y gagnait beaucoup d'argent, et qu'il fallait y être rapide et adroit. Plus tard, ayant mûri, vint le moment où, en réfléchissant davantage, je me suis tenu le raisonnement suivant: "Bien, si je suis capable et que je gagne de l'argent, qu'y-a-t'il alors? Et que ferais-je, alors, et encore après?..." Soudain émergèrent des questions existentielles, et j'ai commencé à chercher, et je suis arrivé ainsi à la philosophie et à la théologie, sans vraiment le vouloir...
SZ: Un long processus. GG: Et aussi fatigant! Au départ, j'ai été attiré par l'univers de la théologie. La prêtrise vint plus tard. Bien entendu, le célibat était naturellement une question très importante. A un certain moment, j'ai ressenti que je ne pouvais pas faire les choses à moitié. Soit je me consacrais totalement à la théologie, soit je laissais tout tomber. Un peu de théologie, ça ne va pas. Et c'est ainsi que, pas à pas, je me suis dirigé vers la prêtrise.
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