Le Père Lombardi

Le directeur de la Salle de Presse du Vatican analyse au micro de Radio Vatican l'homélie de Mariazell.
Une première version de son intervention, d'après un texte italien reproduit sur le Blog de Raffaella, figure ici: Dures conditions à Mariazell

La version longue, sur Zenit, mériterait d'être citée en entier: http://www.zenit.org/
Le Père Lombardi y souligne le fait que, s'exprimant dans sa langue maternelle, le Saint-Père avait une force de persuasion encore plus grande que celle qu'il déploie d'ordinaire. J'ajouterai, je l'ai déjà dit, que son enrouement passager lui imposait de parler avec une tonalité basse, qui a apporté un surcroît d'émotion à ses propos.

L’homélie de Mariazell, cœur du pèlerinage de Benoît XVI
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.... « Le pape a dit souvent, et on le voyait, qu’en Autriche, il se sent chez lui, parce qu’il est originaire d’une terre très proche, frontalière et étroitement unie à l’Autriche d’un point de vue culturel et historique, comme la Bavière ».

« Personnellement, j’ai été très frappé, puisque je comprends assez bien l’Allemand, de la prononciation des homélies, des discours. Le pape parlait sa langue, il la parlait avec une grande participation, et avec une grande finesse. A mon avis, l’homélie à Mariazell, même si le discours a été tenu dans des conditions difficiles physiquement, a été l’un des discours que j’ai entendus – au moins personnellement – comme dit par le pape avec le plus de participation et de finesse spirituelle. Cela a donc été pour nous un sommet. Le pape, dans sa langue, a tracé cette synthèse de théologie et de spiritualité, entre foi et expérience spirituelle du regard tourné vers le Christ, avec une intensité qui, selon moi, restera un document particulièrement précieux pour nous ».

« Je crois que les images de la messe à Mariazell sous la pluie ont été le cœur symbolique de ce voyage, parce qu’on a vu que le peuple chrétien qui est venu en pèlerinage, a fait le pèlerinage avec le Saint-Père, en dépit des difficultés, a été fidèle, s’est engagé, a résisté aux difficultés et a vécu avec enthousiasme ce moment de rencontre avec le pape. Je dirais donc que la messe à Mariazell a été indubitablement ce qui restera le plus longtemps de ce pèlerinage, même si il y a eu d’autres choses très belles, des moments de grand enthousiasme et de grande beauté, comme la liturgie à la cathédrale Saint-Etienne, ou des moments de joie dans la rencontre avec le bénévolat ».
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« Le pape comme le cardinal Schönborn, avec qui je parlais hier après-midi, étaient très contents de ce voyage. C’était ce qu’ils pouvaient attendre comme résultat et comme réponse des gens, aussi dans un contexte de conditions atmosphériques, si contraires, ces derniers jours. Je pense que l’Eglise autrichienne qui aime le Saint-Père a été très contente. Elle a démontré la participation fidèle et engagée surtout le jour de Mariazell, mais aussi hier matin, sur la place Saint Etienne. Donc, je crois aussi que le fait de pouvoir donner un message d’encouragement, de proximité, de la part du pape à l’Eglise autrichienne a été important. J’espère aussi que les paroles qui ont été dites pour la société autrichienne plus amplement, soit à travers le discours à Hofburg, qui élargissait aussi à l’horizon européen, soit en particulier par la rencontre avec le bénévolat, de dimanche soir, ont porté leurs fruits ».

« Les discours du Saint-Père ont été, comme toujours, mais cela m’a frappé de façon particulière, d’une grande profondeur, et d’une grande intensité, et aussi d’une grande richesse spirituelle. C’est donc une chose sur laquelle nous pouvons aussi continuer de méditer, surtout en pensant aux thématiques traitées dans le pèlerinage, avec la présentation de cette spiritualité chrétienne, qui regarde vers le Christ et qui trouve là le fondement de la foi de chacun, et aussi l’enthousiasme de la joie de l’action quotidienne dans la charité, qui sont des thèmes qui, selon moi, dureront longtemps ».