La "culture de vie"

Benoît revient encore et encore sur les thèmes non pas de prédilection pour lui (car son thème de prédilection, c'est Jésus), mais qui lui tiennent tellement à coeur, de la défense de la vie "de sa conception à sa fin naturelle" et de l'importance de la famille.
Il le fait successivement en s'adressant au Conseil Pontifical pour la pastorale de la santé (17 novembre), puis aux évêques du Kenya, en visite ad limina (19 novembre). Les auditoires et le contexte sont différents, mais c'est bien le même discours de défense de la vie contre la "culture de mort" qu'une idéologie ultra-sécularisée tente d'imposer partout. Un discours d'une grande cohérence, et d'une grande fermeté, qui ne cède pas un pouce de terrain, sur aucun point.

Euthanasie

Le discours du Saint-Père est traduit en français sur le site de Zenit.
On y trouve en particulier une réponse à la honteuse polémique récemment montée en épingle par la presse italienne sur les derniers instants de Jean-Paul II. (voir ici: Polémique sur la mort de Jean-Paul II )

" A différentes occasions, mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II, qui, spécialement pendant sa maladie a offert un témoignage exemplaire de foi et de courage, a exhorté les experts scientifiques et les médecins à s’engager dans la recherche pour prévenir et soigner les maladies liées au vieillissement, sans jamais céder à la tentation de recourir à des pratiques abrégeant la vie âgée et malade, des pratiques qui se révèleraient être de fait des formes d’euthanasie. Que les scientifiques, les chercheurs, les médecins et les infirmiers, mais aussi les politiciens, les adminsitrateurs et les agents pastoraux n’oublient pas que « la tentation de l’euthanasie apparaît comme l’un des symptômes les plus alarmants de la culture de la mort qui progresse surtout dans la société du bien être » (Evangelium vitae, 64). La vie de l’homme est un don de Dieu, que nous sommes tous appelés à toujours protéger. "

Avortement

Benoît XVI a prononcé un nouveau plaidoyer ce lundi en faveur de la vie, de la famille et du mariage.
Le Pape a invité les évêques du Kenya en visite ad limina à défendre l’ouverture à la vie, très présente dans les cultures africaines mais menacée aujourd’hui par des campagnes mondiales en faveur de l’avortement.

Le Pape dénonce : "L'avortement n'est jamais justifié mais l'Église accueille ceux qui se repentent"
(site Petrus, traduction)

L'avortement "ne peut jamais être justifié", quelles que soient "les circonstances qui amènent quelqu'un à envisager de franchir un pas ausi grave".
Benoît XVI a prononcé à nouveau un avertissemnt sévère contre "la destruction directe de vies humaines innocentes", en parlant aux évêques du Kenya reçus en audience à l'occasion de leur visite ad limina.
Il a invité, cependant, à accueillir à nouveau au sein de l'Église ceux qui "se repentent" d'avoir commis le "grave péché" de l'avortement.
"C'est un sujet de grave préoccupation - a dit le Pape aux prélats kényans - le fait que la culture séculariste globalisée exerce une influence croissante sur les communautés locales, résultat des campagnes des agences qui font la promotion de l'avortement".
"Cette destruction directe d'une vie humaine innocent - a ajouté les Pontefice - ne peut jamais se justifier, aussi difficiles que soient les circonstances qui peuvent amener quelqu'un à envisager de faire un 'pas' aussi grave".
"Quand vous prêchez l'Évangile de la vie - a exhorté Benoît XVI -, rappelez à votre peuple que le droit à la vie de chaque être humain innocent, né ou à naître, est absolu et s'applique également à chaque personne sans exception exception".
La Papa, à ce propos, a souligné que "la communauté catholique doit offrir son soutien aux femmes qui peuvent trouver difficile d'accepter un enfant, surtout lorsqu'elles sont éloignées de leurs familles et de leurs amis". De la même manière - a conclu le Saint-Père - "la communauté devrait s'ouvrir à l'accueil de tous ceux qui se repentent d'avoir participé au grave péché de l'avortement, et devrait les guider avec une charité pastorale vers la grâce du pardon, le besoin de pénitence et la joie d'entrer encore une fois dans la nouvelle vie du Christ".

Sida et importance de la famille

Le souverain pontife lance un cri d'alarme:
La destruction du mariage à la base du Sida en Afrique
(Site Petrus, traduction)
La croissance des maladies sexuellement transmissibles, comme le Sida, en Afrique est une conséquence directe d'une "vision désordonnée du mariage et de la vie familiale".
C'est ce qu'a affirmé Benoît XVI en recevant en audience au Palais apostolique les évêques du Kenya à l'occasion de leur visite ad limina.
"Un point clé dans une communauté - a souligné le Pape devant les prélats - est l'institution du mariage et de la vie familiale, que le peuple d''Afrique tient en particulière estime. L'amour fidèle des couples chrétiens mariés est une bénédiction pour votre nation, en exprimant sur le plan sacramentel l'indissoluble alliance entre le Christ et son Eglise".
"Ce trésor précieux - a-t'il ajouté - doit être sauvegardé à tout prix".
Selon le Pape, "trop souvent, les maux qui frappent une partie de la societé africaine, comme la promiscuité, la polygamie et la croissance des maladies sexuellement transmissibles, peuvent être directement mis en relation avec "une vision désordonnée du mariage et de la vie familiale". "Pour cette raison -a conclu Benoît XVI - il est importante d'assister les parents pour enseigner à leurs enfants comment vivre une vision chrétienne du mariage, conçue comme l'union indissolubile entre un homme et une femme, essentiellement égaux dans leur humanité, et ouverts à la génération de vie nouvelle".
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Sur ce sujet, voir ici: Le sida est-il catholique?