Réchauffement de la planète


Le thème du réchauffement de la planète est désormais au coeur d'enjeux politiques, économiques, moraux, et même religieux, puisqu'il est clair que le Vatican subit de fortes pressions pour épouser le consensus médiatique actuel.


 

Intéressée par la question, j'ai demandé à mon mari, naturaliste, de bien vouloir m'apporter un éclairage scientifique sur un sujet qu'il connaît, et dont l'article qui suit, quoique rédigé à ma demande sur le ton de la vulgarisation (selon lui! mais je trouve cela déjà très ardu!), témoigne de l'extrême complexité pour le profane. Le slogan simpliste "sauvons la planète" en prend un coup!

Il en ressort qu'au cours des 2,7 millions d'années précédentes, la planète a alterné les phases de réchauffement et de glaciation. Tout cela est évidemment presque impossible à appréhender dans une échelle temporelle humaine. Et le rôle du Co2 n'est peut-être pas celui qu'on s'acharne à nous présenter...

A propos du réchauffement de la planète.

Des preuves datées de -2,7 millions d'années permettent d'affirmer que la glace a déjà recouvert le nord de l'Europe. Des analyses de pollen nous indiquent l'existence d'une toundra ou d'une steppe subarctique aux Pays-Bas. Dans le sud de la France, la forêt avait disparu, et la présence d'une faune froide souligne la rigueur du climat.

A partir de cette date et jusqu'à nos jours, le climat de la terre va osciller entre deux états extrêmes: le stade glaciaire, et le stade interglaciaire.
Le stade interglaciaire est caractérisé par un climat semblable au climat actuel.
Le stade glaciaire est caractérisé par un climat froid permettant le développement des "inlandsis"(c'est-à-dire la glace d'eau douce qui se forme sur les continents, ou, plus simplement, la pluie qui se transforme en glace) sur l'Europe septentrionale, sur le Gröenland, sur l'Amérique du Nord (Inlandsis de Laurentides), et la formation de banquise autour de l'Antarctique et du Pôle Nord

I. Mise en évidence de la rythmicité des climats
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Les 6 dernières époques glaciaires ont été déterminées par l'étude des terrasses alluviales au niveau du Danube et de ses affluents, effectuée par un géographe allemand du XIXème siècle, Albrecht Penck.
En voici la liste, des plus récentes aux plus anciennes

Période interglaciaire actuelle, l'holocène (qui a commencé il y a environ 10.000 ans)   
  Période glaciaire WURM: -10.000 ans -80.000ans 
Période interglaciaire EEMIEN   
  Période glaciaire RISS: -120.000 ans -300.000 ans 
Période interglaciaire RISS/MINDEL   
  Période glaciaire MINDEL: -380.000 ans -650.000 ans 
Période interglaciaire MINDEL/GUNZ    
  Période glaciaire GUNZ: -750.000 ans -1.200.000 ans 
Période interglaciaire GUNZ/DONAU   
  Période glaciaire DONAU: -1.800.000 -2.000.000 ans 
Période interglaciaire DONAU/BIBER   
  Période glaciaire BIBER: -2.200.000 -2.700.000 ans 


Les objets étudiés, étant de plus en plus anciens, ont de plus en plus de probobabilité d'avoir disparu, il manque donc des terrasses alluviales, qui ont été détruites.
C'est ce qui pourrait expliquer que les périodes glaciaires sont de plus en plus longues, les objets témoignant de leur interruption ayant été détruits par l'érosion.
Les terrasses alluviales se mettent en place durant la période interglaciaire, lorsque le niveau de la mer monte.

II. Etude des moraines glaciaires
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(moraine: accumulation de débris rocheux entraînés, transportés et déposés par un glacier en mouvement)
Les moraines glaciaires abandonnées au front de l'Inlandsis des Laurentides, en Amérique du Nord, permettent aussi de déterminer 4 âges glaciaires:
- celui du Nebraska
- celui du Kansan
- celui de l'Illinoian, et du Wisconsian.
L'âge des moraines donnera l'âge de l'extension maximum de l'Inlansis, cad l'âge du Maximum Glaciaire.

III. Technique pour mesurer la rythmicité
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On a donc découvert très tôt que le climat terrestre, dans les conditions de répartition des masses continentales et la géométrie des masses océaniques et marines actuelles, était soumis à une variation rythmique périodes froides/périodes chaudes..

L'étude de la variation (déviance pour 1000) de la teneur en oxygène isotrope 18 des tests de foraminifères marins (cad des coquilles calcaires d'unicellulaires marins) par rapport à une teneur de référence des tests de foraminifères du crétacé d'une formation sédimentaire aux USA a permis de mettre en évidence de manière plus précise ces modifications rythmiques.
Voir figure ci-contre (cliquez pour agrandir)


 

Ces fluctuations seraient dues aux modifications des paramètres orbitaux terrestres, cad
- au changement rythmique périodique de l'inclinaison de l'axe de la terre, ou obliquité (période 41.000 ans)
- à l'excentricité de l'ellipse que constitue l'orbite de la terre autour du soleil (période 95.000 ans)
- à la précession des équinoxes, cad en gros la date à laquelle la terre est la plus proche du soleil - actuellement le 3 janvier (période 21.500 ans)

Chacun de ces trois paramètres varie indépendamment des 2 autres, et détermine à un moment donné la quantité d'énergie solaire que reçoit la terre.

Observations sur la dernière période
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- EEMIEN, phase interglaciaire RISS/WURM
- Glaciation Wurm, avec maximum glaciaire à -20.000 ans, correspondant à la moraine Nebraska
- Phase interglaciaire actuelle, Holocène.

On remarque à la fin de l'EEMIEN, une "mise en glace" rapide -car la variation de la déviance a été très rapide au départ- puis une mise en glace alternant des périodes chaudes et des périodes plus froides (5 phases d'englacement) pour arriver, à -20.000 ans, au dernier maximum glaciaire (cf figure: DMG).
Pour référence, l'homo sapiens est apparu à -30.000 ans, laissant derrière lui les outils du Périgordien, de l'Auripracien et du Solutréen.
Ensuite, on assiste au début de la période "Anaglaciaire". Il s'agit d'une évolution brutale avec fonte des glaces, qui perdure encore de nos jours.
Il semble qu'à EEMIEN, le climat terrestre a été aussi chaud, sinon plus chaud qu'actuellement, et que, normalement, après la période actuelle, il devrait s'installer une période de refroidissement, comme celle qui a provoqué l'englacement rapide à la fin de EEMIEN.
On a pu reconstituer grâce à des calculs - application des paramères orbitaux d'une part, et transposition des paramètres de l'environnement actuels d'autre part- les conditions d'ensoleillement qui ont présidé à cette mise en glace brutale.

Les hivers étaient doux, humides et ensoleillés, propices à l'évaporation de l'eau et à la formation de nuages, et assurant ainsi un enneigement abondant au niveau des pôles et des montagnes, ce qui favorisait la transformation de la neige en glace.
Les étés étaient frais, empêchant la fonte de la neige accumulée pendant l'hiver, car la neige se transforme en glace lentement.

Conclusion
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Si, actuellement, il y a recul des Indlandsis, des glaciers, n'est-ce pas dû au fait que, depuis plus de 20.000 ans maintenant (début de la dernière phase cataglaciaire, cad de fonte des glaces), de moins en moins de glace s'est formée, car les hivers étaient froids et secs, et les étés chauds?
Ne nous a-t'on pas annoncé tout récemment que le Mont-Blanc avait grandi, parce que, depeuis 2 ou 3 ans, il y avait eu davantage d'accumulation de neige? Ne s'agirait-il pas des premiers signes de l'englacement, qui mettra cependant beaucoup de temps pour se concrétiser, car c'est un phénomène qu'on ne peut mesurer dans une échelle temporelle humaine.
Si ce devait être le cas, la teneur actuelle en Co2 ne saurait pas retarder le refroidissement de la terre, car il s'agit d'un facteur secondaire pour influencer la température du globe.
Le refroidissement progressif de l'eau des masses océaniques du globe absorberait rapidement l'excédent de Co2 qui, comme tout gaz, est davantage soluble dans l'eau froide que dans l'eau chaude. Cela diminuerait alors d'autant l'effet de serre, et accentuerait encore la vitesse de l'englacement.

Tout cela ne doit bien sûr pas nous encourager à polluer davantage l'atmosphère, car nous y rejetons en même temps que le Co2 des gaz toxiques et des déchets qui pourraient s'avérer plus nocifs pour notre santé que le médiatisé réchauffement de la planète.

V.B., 1- octobre 2007
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Le point de vue d'un mathématicien

Pour compléter cette étude , il est intéressant de lire ce document cité par le Salon Beige, et dont voici les conclusions:
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Le réchauffement climatique : mystifications et falsifications
Le présent document réactualise une Note adressée au Secrétariat Général de la Défense Nationale (Premier ministre) en 2001.

1) Il n'existe actuellement aucune raison de penser que le climat global de la Terre connaisse une modification quelconque. Tous les arguments présentés pour prouver ces modifications reposent sur des falsifications, des erreurs de calcul ou de modèle, des fautes de raisonnement.
2) Le climat, de tous temps et en tous lieux, a connu de fortes variations locales. Il n'existe aucune raison de penser que les variations locales actuelles sont plus importantes que par le passé. Bien plus, les données recueillies (par exemple l'élévation du niveau de la mer) montrent que le climat a été beaucoup plus sage au cours des 2 000 dernières années qu'au cours des 20 000 ans qui ont précédé. A l'inverse, les arguments prouvant par exemple une augmentation récente de la force des cyclones reposent sur des falsifications, des erreurs de calcul ou de modèle, des fautes de raisonnement.
3) Si le climat global de la Terre évolue (ce que nous n'avons actuellement aucun moyen de savoir, faute de données suffisantes), des variations d'activité solaire peuvent en être la cause. On sait que de telles variations existent, mais on ne sait pas les quantifier, ni quantifier leur influence sur le climat...
4) L'ensemble des actions humaines entreprises pour lutter contre le "réchauffement climatique" (limitation des gaz à effet de serre, etc.) est absurde, grotesque, dépourvu de contenu scientifique comme d'efficacité : il s'agit d'une prière lancée en
une langue incompréhensible à un dieu qui n'existe pas.
5) Si un réchauffement venait à s'installer en France, ce ne serait qu'un retour à une situation ancienne : par le passé, le climat français a été plus chaud qu'aujourd'hui.
Il n'y aurait aucune raison de s'en plaindre, puisque nous dépensons actuellement une quantité considérable d'énergie à nous chauffer
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C'est un autre point de vue, qui, d'une certaine façon complète le précédent. Il émane non d'un naturaliste, mais d'un mathématicien: il nous explique que le rôle des mathématiciens est de mettre au point des modèles permettant d'étudier ces phénomènes complexes et d'interpréter les données. Du choix de ces modèles dépend évidemment en grande partie la validité des conclusions.
Indépendamment de l'aspect idéologique, c'est toute la difficulté du travail interdisciplinaire qui est mise ainsi en évidence, car quand des mathématiciens, des physiciens, des naturalistes, etc.. doivent travailler ensemble, ils n'ont pas forcément le bagage culturel pour se comprendre entre eux; il faut d'ailleurs avouer que c'est très difficile.
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"Entre les données, recueillies par des appareils, et les conclusions ou décisions, prises par les entreprises ou les hommes politiques, il y a une étape essentielle, qui est une construction intellectuelle. Cette construction est réalisée par le mathématicien ; elle s'appelle un modèle. C'est lui qui permet l'interprétation des données ; c'est lui qui permet de dire : là elles sont insuffisantes, là l'incertitude est trop importante pour que l'on puisse conclure. La confection des modèles est une science en soi ...."

Lire ici l'article en entier: rechauff.pdf [187 KB]

Sur ce sujet

LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
LE VATICAN ET LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE (ENCORE)
Benoit XVI et l'environnement
Al Gore, nouveau prix Nobel "de la paix"
Etc.. (utiliser le moteur de recherche interne avec les mots-clés <climat> ou <environnement>...


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