La douceur du Pape contre les journalistes

L'homme qui vitupère et condamne!

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Les images qui démentent.

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Photos de Spaziani



Pour entretenir la fiction d'une papauté agressive, qui pratiquerait systématiquement l'ingérence (forcément inacceptable!) dans les affaires profanes, les medias ne reculent devant rien.
Ils essaient de conditionner leurs lecteurs, et de museler ainsi la voix de l'Eglise
Dans le prolongement direct de l'éditorial paru dans l'Espresso" (La laïcité "réprimée" ), où un journaliste, inversant tous les faits et les rôles, dénonçait (c'est un mot que les journalistes aiment bien) sur un ton dramatique la situation "intolérable" d'une "laïcité réprimée", la presse, au moins italienne (et les analyses faites ensuite à l'étranger à partir de là) utilise le vocabulaire de l'agression, de la menace physique, et même du pugilat, pour qualifier chaque intervention du Pape et de l'épiscopat italien.
Andrea Tornielli se démarque de ses confrères, et y consacre le dernier billet de son blog.

Article original en italien, ma traduction.



La douceur du Pape...

...et les "directs" (vocabulaire pugilistique, ndt) des journalistes.
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On a souvent l'impression que l'Eglise racontée par les media est différente de l'Eglise réelle.
Le cas d'hier (dimanche 3 février, ndt) est éclatant. Benoît XVI a consacré quelques mots, lors de l'Angelus, à la Journée pour la Vie. Des paroles douces, qui ne parlaient certainement pas que d'avortement.
Et voici les titres de quelques journaux: "L'affontement (la sfida) du Vatican"; "Le pape envoie un direct (affondo: il s'agit certainement ici d'un terme de la boxe, ndt) bien placé".
"Affrontement"? "Direct"? Lisez, s'il vous plaît, les paroles prononcées par le Pape. Et dites moi, je vous prie, de qui proviennent les affrontements... et les "directs".
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Ce qu'a dit le Saint-Père.

Une autre intention de prière nous est offerte par la Journée pour la vie, qu'on célèbre aujourd'hui en Italie, et qui a comme thème: Servir la vie.
Je salue et remercie tous ceux qui sont venus ici, Place Saint Pierre, pour témoigner de leur engagement pour la défense et la promotion de la vie et pour réaffirmer que « le degré de civilisation d'un peuple, se mesure à sa capacité de servir la vie »...
Que chacun, selon ses possibilités, sa profession, ses compétences, se sente toujours plus poussé à aimer et à servir la vie, de son début à sa fin naturelle. C’est en effet un devoir pour tous, d’accueillir la vie humaine comme un don à respecter, à défendre et à promouvoir, plus encore lorsqu'elle est fragile et nécessite des attentions et des soins, tant avant la naissance que dans sa phase terminale. Je m'unis aux Évêques italiens pour encourager ceux qui, avec difficulté mais avec joie, sans bruit et avec un grand dévouement, assistent des membres de leur famille âgés ou handicapés, et ceux qui consacrent régulièrement une partie de leur temps à aider des personnes, quel que soit leur âge, dont la vie est éprouvée par des formes de pauvreté nombreuses et variées.



Parmi les très nombreux commentaires, un visiteur remarque:
« De plus en plus souvent, le Corriere della Sera et La Repubblica parlent d'"ATTAQUE" du Pape, d'"ATTAQUE" de Ruini, "AFFONDO" de la CEI. »

...
et un autre a la bonne idée de citer, en guise de réponse, le dernier message de Benoît XVI pour la journée des communications sociales, que je reproduis ici:
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« Aujourd'hui, de façon toujours plus marquée, la communication semble avoir souvent la prétention non seulement de représenter la réalité, mais de la déterminer grâce au pouvoir et à la force de suggestion qu’elle possède. Il arrive par exemple que, dans certaines situations, les médias soient utilisés non pas pour remplir correctement leur rôle d'information, mais pour "créer" les évènements eux-mêmes. Cette périlleuse mutation de leur fonction suscite la préoccupation de nombreux pasteurs. Parce qu'il s'agit évidemment de réalités qui pèsent profondément sur toutes les dimensions de la vie humaine (morales, intellectuelles, religieuses, relationnelles, affectives, culturelles), mettant en jeu le bien de la personne, il faut réaffirmer que tout ce qui est techniquement possible n’est pas éthiquement praticable. L'impact des moyens de communication sur la vie de l'homme contemporain pose donc des questions que l’on ne peut éluder, et qui demandent des choix et des réponses qui ne peuvent être renvoyés à plus tard. »



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