Un beau cadeau d'une amie lectrice

Marianne P. a traduit pour nous l'interviewe de l'auteur d'une biographie de Benoît XVI par un américain, Brennan Purcell. Le titre: "Benoît de Bavière".
Un bonheur à savourer! (14/4/2008)



Voir la photo de B. Pursell et sa bio à http://www.brennanpursell.com/

Article original en anglais ici:
Spero News, 8 avril 2008 - http://www.speroforum.com/site/...

Le livre est en vente sur le site Amazon (en fait, provisoirement indisponible, il a dû avoir du succès!)




 

Je fais mienne sa conclusion, transposée à mon modeste site:
J’aimerais bien le rencontrer, mais il faut qu’il s’occupe de millions d’âmes et il a probablement des centaines et des centaines de VIP qui font la queue pour le voir. Si jamais il a l’occasion de <voir mon site>, j’espère qu’il hochera la tête et se dira : « Bien, <cette femme a dit vrai> ».



Entretien avec l’auteur de « Benoit de Bavière », Brennan Pursell
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1) Pourquoi pensez-vous que la jeunesse du pape et son arrière plan culturel soient souvent décrits en mauvaise part ?

Ce pli méchant tient à un certain nombre de raisons dont aucune n’est plaisante. D’abord, aujourd’hui aux États Unis, la plupart des gens associent tout de suite l’Allemagne avec le nazisme, la Deuxième Guerre mondiale et l’Holocauste ou alors, si l’on est charitable, avec Martin Luther. Le poids du mal dans le passé de l’Allemagne pèse encore très lourd, et c’est justice, mais on devrait comprendre que l’Allemagne est plus que cela. Joseph Ratzinger, le pape Benoît XVI, n’y fait pas exception. Dans son cas, la méchanceté est pire encore, car il a passé deux décennies à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi dont on rappelle qu’elle est la descendante vivante de l’Inquisition, chose que nous détestons machinalement en Amérique.

2) Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire un livre sur le pape selon ce point de vue ?

Justement ce que je viens de vous expliquer. De plus, mes recherches et mon expérience personnelle m’ont fait comprendre que l’Allemagne ne se résumait pas à ses pires crimes contre l’humanité. Enfin, le pape Benoît est un génie authentique de premier ordre et la plupart des gens ne se doutent pas à quel point il est intelligent.
C’est un intellectuel de classe mondiale, quelqu’un qui peut parler à n’importe qui et se faire comprendre. On entend trop souvent répéter qu’il a l’air froid et distant, alors qu’il en est tout l’opposé.


3) Comment les origines bavaroises de Joseph Ratzinger ont-elles influencé sa façon d’exercer le pontificat ?

C’est une question intéressante et qui mérite une longue réponse, mais pour être bref, je dirais ceci : Benoît veut consolider la prière catholique traditionnelle, l’adoration et l’enseignement. La foi de sa jeunesse, comme elle l’est aujourd’hui, est noble, belle, édifiante, honorable et stimulante. Le Pape veut fortifier la colonne vertébrale de la foi contre une culture dominante qui la dénigre en disant qu’elle est ringarde, stupide et fondamentalement suspecte.
Là où il a grandi, il a connu plein de gens simples et honnêtes qui vivaient leur foi sans rouspéter et sans faire de réserve.

4) Voici 1000 ans qu’il n’y a plus eu de pape allemand. Quelle fut la réaction en Bavière à l’élection de Benoît XVI ?

Ce fut une liesse générale, et c’est un euphémisme, surtout pour ceux qui vivent leur foi et aiment l’Église, mais aussi pour ceux qui avaient l’impression de partager cette nouvelle dignité. Parmi les premiers titres de la presse, un journal déclarait fièrement : « Nous sommes pape ! » Et même ceux qui râlent par principe contre l’Église catholique et son pape actuel diront souvent avec un sourire satisfait : « Il est de chez nous ».

5) Vous avez recensé des dizaines d’entretiens avec des personnes qui ont connu Joseph Ratzinger, de son enfance à nos jours. Comment ces personnes décrivent-elles celui qui est devenu le chef de l’Église catholique ?

Il y a une entente remarquable entre toutes ces personnes si diverses. En effet, presque toutes disent qu’il est et a toujours été gentil et d’une simplicité désarmante. Même ses critiques les plus tenaces reconnaissent qu’il écoute volontiers et de toute son attention celui qui lui parle. Et puis, il a un esprit brillant. Les histoires qu’on pourrait raconter vous feraient rester bouche bée.

6) Qu’est-ce qui rend cette biographie unique en son genre ?

Pour autant que je sache, ma biographie est la seule biographie anglaise qui se fonde surtout sur des sources allemandes, à savoir les personnes qui le connaissent le mieux. De plus, elle est à la page, avec une brève histoire du pontificat en 2008 et des résumés de ses livres essentiels. Je l’ai rédigée pour le lecteur ordinaire ; il y a peu ou pas de jargon théologique. Si vous cherchez un livre qui vous parle de l’homme, du Pape, de la richesse de son enseignement, le voilà. Je suis très pris aussi par les illustrations.

7) Au cours de vos recherches, avez-vous eu des surprises ?

L’ensemble des recherches et de la rédaction fut pour moi une instruction et une inspiration. C’est comme si j’avais pris un cours privé en théologie catholique, en philosophie et en histoire avec un des esprits les plus grands de la 2e moitié du XXe siècle. En même temps, bien que Ratzinger se soit un jour décrit comme un « chrétien très ordinaire », pour moi, il est un grand guide spirituel.
Ses mots ont approfondi ma foi, enrichi ma vie de prière et augmenté ma compréhension des choses. Je ne peux pas vraiment expliquer. Et écrire ce livre fut un vrai plaisir. Même si l’on n’en vendait pas un seul exemplaire, cela en aurait valu plus que la peine. Ne prenez pas ce petit air narquois, c’est vrai.

8) Avec la visite du Pape en avril, vous ne pouviez pas choisir meilleur moment pour sortir le livre. Que devraient savoir les Américains au sujet de l’homme qui est le père spirituel de millions de gens ?

Ceci par-dessus tout : tout ce dont se soucie le Pape, c’est que vous appreniez à connaître le Christ. Dieu est Amour, l’Amour qui peut résoudre toutes vos difficultés et vous soulager de vos tracas, l’Amour qui donne sens et dessein à votre vie. L’Amour divin est la voie, la vérité et la vie. Tout ce que Benoît veut vous transmettre, c’est le message de salut qu’est Jésus-Christ.
Je ne pense pas que le Pape se préoccupe de savoir s’il va mourir demain ou dans quinze ans. Ce qui importe pour lui, c’est d’ apporter l’amour de Dieu aux autres. Voilà ce qui mesure sa vie.

9) Quelles sont vos anecdotes préférées sur Benoît XVI ?

oh, il y en a des dizaines qui touchent à sa manière de dire ses homélies, de dicter des lettres, des articles et même des livres entiers uniquement de tête, puisant dans sa mémoire d’éléphant et ses 75 années d’étude constante. Il parle par paragraphes, pense par chapitres entiers, et rédige ses livres à la main, généralement en un seul jet. C’est ce qu’assurent de nombreuses personnes et c’est vraiment stupéfiant !

10) Comment la Bavière a-t-elle séduit votre cœur au point que vous continuiez à y faire des visites fréquentes et à mener des pèlerinages annuels dans toute la région ?

Oh la la ! Tout me séduit : le paysage, les églises, les villes, les musées d’art, la fête, la nourriture et la bière. Tout est si beau, si merveilleux. Même le système des transport publics est extraordinaire, et je ne parle pas de l’Autobahn. De plus, j’ai de la famille là-bas. Mais je ne connais personne à l’université DeSales où j’enseigne l’Histoire de l’Europe qui soit allé en Bavière et l’ai regretté. Si vous voulez suivre les pas de Benoît XVI, rendez-vous sur mon site web où vous trouverez des renseignements sur le pèlerinage : www.brennanpursell.com.

11) Avez-vous déjà rencontré le pape Benoît XVI ? À votre avis, que pensera-t-il de votre livre Benoît de Bavière ?

J’aimerais bien le rencontrer, mais il faut qu’il s’occupe de millions d’âmes et il a probablement des centaines et des centaines de VIP qui font la queue pour le voir. Si jamais il a l’occasion de lire mon livre, j’espère qu’il hochera la tête et se dire : « Bien, cet homme a dit vrai ».



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