La CEI : stop aux mosquées qui « occupent » les espaces des catholiques Andrea Tornielli -------------- La Conférence épiscopale prépare un document pour expliquer la position des évêques italiens sur la construction des mosquées [en Italie]. C'est ce qu'a annoncé hier le Secrétaire de la CEI, Giuseppe Betori, révélant qu'au cours de la discussion qui s'est ouverte lundi après-midi et a continué hier « au moins trois interventions ont demandé un approfondissement du problème pour avoir une position officielle ». Betori a réaffirmé le « non » de la CEI vis-à-vis de ces prêtres qui concèdent des locaux ecclésiaux pour la prière musulmane, parce que de cette façon « ils aliènent pour toujours ces espaces à la foi catholique ». Le cas le plus récent, qui remonte au mois de novembre dernier, avait impliqué un curé diocèse de Trévise. « Lorsqu'un curé prête les locaux de la paroisse, il doit savoir que dès cet instant il aliène cet espace à la religion catholique et il le confie pour toujours à l'Islam », a dit le Secrétaire de la CEI, expliquant aussi que « les mosquées ne sont pas des lieux de culte, mais des lieux de prière et de formation ».
Selon une ancienne coutume, lorsqu'un terrain, ou un immeuble est utilisé pour la prière des fidèles disciples de Mahomet, cet espace n'est plus disponible pour les autres religions.
C'est pour cela qu'en 1993 la CEI avait publié une Note dans laquelle, au paragraphe 34, il était spécifié que « les communautés chrétiennes, afin d'éviter d'inutiles malentendus et des confusions dangereuses, ne doivent pas mettre à disposition, pour des rencontres religieuses de fois non chrétiennes, des églises, des chapelles et des locaux réservés au culte catholique, de même que des locaux destinés aux activités paroissiales ». Depuis lors, quinze ans ont passé, aujourd'hui la présence musulmane a beaucoup augmenté, et dans quelques villes italiennes, on discute sur des projets pour la construction de nouvelles mosquées pour les fidèles de l'islam. La nouvelle note des évêques servira donc à donner des directives unitaires sur les positions à prendre à ce sujet, en réaffirmant le "non" à la concession d'espaces paroissiaux ou ecclésiaux pour la prière musulmane.
Répondant aux questions des journalistes, Betori est revenu sur les paroles prononcées lundi par le cardinal Bagnasco et il a souhaité que les Cpt (ndt: Centro di permanenza temporanea, centres de transit) pour les immigrés représentent une « solution de passage, et non une fin, pour l'identification des clandestins », en demandant aussi que soient accélérés « les temps d'évaluation » du statut et des demandes d'asile présentées par ceux qui arrivent dans notre Pays, conjuguant l'exigence de légalité, qui est un préalable de la sécurité, avec l'exigence d'accueil. L'évêque a aussi invité à ne pas pénaliser des groupes d'immigrés, comme les Rom, tout en admettant qu'il existe [ en Italie] « peur et sentiment d'insecurité ». D'après ce qu'on en sait, la discussion, durant l'assemblée a été animée, sur le problème des immigrés, et quelques évêques sont intervenus contre la mesure qui entend instituter le délit d'immigration clandestine.
Copyright Il Giornale, 28 maggio 2008: http://www.ilgiornale.it/...
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