Savoir accepter les faiblesses de l'Eglise

Extraits d'une catéchèse du 30 mai 2007 sur Tertullien, un des premiers "Pères de l'Eglise": ce qu'y dit le Saint-Père s'applique en particulier à lui-même (et à tous les catholiques "rigides"), et c'est une clé pour le comprendre (9/4/2008)

Texte original ici: www.vatican.va/holy_father/...


Du point de vue humain, on peut sans aucun doute parler d'un drame de Tertullien.
Au fil des années, il devint toujours plus exigeant à l'égard des chrétiens.
Il prétendait d'eux en toute circonstance, et en particulier dans les persécutions, un comportement héroïque.
Rigide dans ses positions, il n'épargnait pas de lourdes critiques et finit inévitablement par se retrouver isolé.
Du reste, aujourd'hui encore, de nombreuses questions restent en suspens, non seulement sur la pensée théologique et philosophique de Tertullien, mais également sur son attitude à l'égard des institutions politiques et de la société païenne.
Cette grande personnalité morale et intellectuelle, cet homme qui a apporté une si grande contribution à la pensée chrétienne, me fait beaucoup réfléchir.
On voit qu'à la fin, il lui manque la simplicité, l'humilité de s'insérer dans l'Eglise, d'accepter ses faiblesses, d'être tolérant avec les autres et avec lui-même. Lorsque l'on ne voit plus que sa propre pensée dans sa grandeur, à la fin, c'est précisément cette grandeur qui se perd.
La caractéristique essentielle d'un grand théologien est l'humilité de demeurer avec l'Eglise, d'accepter les faiblesses de celle-ci ainsi que les siennes, car seul Dieu est réellement entièrement saint. Nous avons en revanche toujours besoin du pardon.


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