Les JMJ et l'avis d'OV

Réaction sur une dépêche de l'AFP (9/7/2008)


Dans notre douce France, il y a trois ou quatre "spécialistes des religions" auto-proclamés.
Autant dire qu'ils ne sont pas seulement athées, mais militants.
Inutile de donner leurs noms. L'un d'eux est trop souvent cité dans ces pages...
A chaque fois qu'il est question de donner son avis non pas sur LES religions, mais sur la seule religion catholique, l'un ou l'autre est invité.
Cette fois, c'est OV qui est interrogé sur les JMJ, et cela donne une dépêche de l'AFP.
Je conçois qu'on croit avoir mieux, ou qu'on ait autre chose à faire, que de suivre l'actualité du Pape.
Mais alors, pourquoi s'intituler spécialiste?
J'aurais des choses à dire sur la reproduction des escargots, mais le sujet ne me passionne pas vraiment, et personne n'aurait l'idée de m'interroger dessus.
C'est pourtant ce que fait régulièrement un nommé OV, dont le dernier opus, pas très récent, est au moins à parité avec les écrits du Saint-Père dans les gondoles des "grandes surfaces culturelles": paraphrasant Nietzsche, son mince opuscule s'intitule "Dieu n'est pas mort, mais il est très malade" (je n'ai pas de temps à perdre ni d'argent à gaspiller, et je ne l'ai pas lu, le titre me suffit)

Cette fois, il est interrogé sur les prochaines JMJ. Et il fait comme si le Saint-Père était un complet néophyte, oubliant les trois magnifiques années de pontificat.
A deux mois de sa visite en France, ces propos ne sont pas anodins. L'intention est, par médias interposés (et les agences de presse sont le meilleur vecteur), de dresser le portrait d'un pape vieux, fatigué, et déphasé.
Ce portrait est à des années-lumière de la réalité, chaque page de ce site en est la preuve.
Mais l'intention est là, et le mal sera fait. Et il ne faut pas trop compter sur l'épiscopat français pour rectifier le tir.

Bref, voici une dépêche de l'AFP, reproduite sur le site de La Croix!!! Eh oui, c'est cela, l'information!


"Drôle d'idée" de faire les JMJ en Australie pour OV, spécialiste des religions
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OV, spécialiste français des religions, s'est étonné mercredi du choix de l'Australie comme pays d'accueil des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), "dans le continent le plus excentré de la terre", alors qu'on s'adresse à des jeunes qui n'ont pas beaucoup d'argent.

"C'est une drôle d'idée d'avoir fait ces JMJ (du 15 au 20 juillet à Sydney) dans le continent le plus excentré de la terre, c'est-à-dire le continent le plus inaccessible à des prix raisonnables", a dit M. V.. lors d'un entretien avec l'AFP, relevant qu'"aucun Africain ne pourra y aller" car le prix du voyage, "1.500 euros en gros", représente "plus que le salaire annuel d'un Africain moyen".

"L'intérêt, c'est d'aller voir l'Australie, un pays où il y a en gros les mêmes problèmes qu'en France pour le catholicisme, c'est-à-dire une baisse du nombre de prêtres et de pratiquants, une société post moderne de plus en plus métissée et aussi très ouverte sur le monde chinois, indien et austral, une société où la pratique de la foi a reculé aussi bien chez les catholiques que les protestants", estime M. V.. alors que le pape est attendu en France du 12 au 15 septembre.

Il juge toutefois ces JMJ "importantes" car "on va voir Benoît XVI face à une foule de jeunes". "Qu'est qu'il va pouvoir leur dire ? Comment va-t-il pouvoir s'adresser à eux ? s'interroge-t-il. Le public sera-t-il "un petit groupe de fans adeptes du traditionalisme ou au contraire est-ce qu'il y aura une incompréhension entre ces jeunes et le pape ?", s'interroge celui qui avait qualifié Benoît XVI de "brillant réactionnaire".

"Ne sous-estimons pas non plus la question de l'âge du pape ou sa fatigue", relève-t-il, ajoutant qu'il "n'a pas les mêmes capacités de travail, d'allant, d'enthousiasme que Jean Paul II, élu à moins de 60 ans".

"C'est un homme qui a beaucoup bataillé, le panzer cardinal Ratzinger (...). C'est un homme de combat, c'est un homme d'anathèmes, d'excommunications (...) qui aujourd'hui sait que les années lui sont comptées, qu'il doit ménager ses forces", affirme OV.


Difficile d'écrire autant de lieux-communs, et de contre-vérités dans un article aussi court.
V. ne sait rien, n'a rien à dire de nouveau, et tient apparemment à ce que cela se sache.

A chacune de ses sorties, Benoît XVI s'adresse aux jeunes, son auditoire de prédilection. Il est pétri d'humour, il a un contact formidable avec eux, ayant été un professeur et un pédagogue exceptionnel durant des décennies.
Encore récemment, à Loreto (septembre 2007), à New York, à Gênes, à Brindisi, il a rencontré des jeunes, il a eu droit à des standing ovations, et même à ce qu'on peut appeler des bisous spontanés. Des jeunes qui criaient "We love you", ou "ti vogliamo bene". De multiples témoignages se trouvent dans ce pages. Sans parler des JMJ de Cologne.

Bref, je fourbissais mes armes (arguments peu chrétiens, j'en conviens) quand j'ai lu sur le FC un billet que je ne reproduis pas ici, mais que j'engage mes lecteurs à découvrir.
Il s'intitule, en toute simplicité: Lettre à O...V....
Et franchement, depuis le temps que je l'entends déblatérer sur la papauté, ce dernier ne l'a pas volé.
J'ai bien ri, et même plus!
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Cela ne m'empêche pas de répéter mon inquiètude sur le traitement médiatique de la visite en France, surtout si c'est le trio habituel qui se charge de servir de relai avec les médias.
Avant le voyage aux Etats-Unis, on avait cherché là-bas George Weigel et John Allen - ce qui avait quand même un peu plus de classe.


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