JMJ: Andrea Tornielli

Comme Wojtyla, désormais, il est à son aise parmi la foule.
Andrea Tornielli

A petits pas, surmontant les appréhensions envers un voyage long, redouté et, de son propre aveu, usant, le pape de 81 ans Benoît XVI a écrit un chapitre important de son pontificat. On n'avait pas peu débattu de l'opportunité de ce déplacement "trans-océanique", un vol d'une journée entière, avec une seule brève escale à Darwin. Joseph Ratzinger, qui souffre particulièremlent du changement de fuseau horaire et a eu au début des années 90 des problèmes cardio-vasculaires, a surmonté ces difficultés grâce à trois journées providentielles de repos , en dépit du programme dense de célébrations, de rencontres et de discours qui devait leur succéder. Il a bien supporté les longues cérémonies, démontrant sa capacité à mesurer ses forces.

On avait dit, tout de suite après son élection, que le successeur du Pape globe-trotter Jean Paul II voyagerait peu en raison de son âge: depuis lors, il a visité non seulement plusieurs pays européens, mais il a fait des voyages au Brésil, aux Etats-Unis, et maintenant en Australie. En septembre, il ira à Paris et à Lourdes, et pour l'année prochaine, des déplacements au Mexique (pour le rassemblement des familles) et en Afrique sont à l'étude. On connaît le désir du Pontife de pouvoir se rendre en Jordanie, en Israël, et dans les territoires palestiniens, si bien sûr les conditions d'un tel voyage se réalisent. De même qu'est envisagé un voyage aux Indes.
De la même manière, le pape qui n'aime pas les messes océaniques et les rassemblements-spectacles a expérimenté le caractère positif de l'intuition de son prédecesseur, et vient d'achever de célébrer ses secondes JMJ, avec une messe où l'on a chanté en grégorien, mais durant laquelle on a assisté à une suggestive procession de l'évangile, accompagnée de chants et de danses d'aborigènes vêtus de "pagnes" de paille.

Toujours timide devant la foule, toujours surpris, comme le premier jour, par l'affection des jeunes qui, malgré tout, ont eu un peu de mal à suivre la lecture rapide de ses discours en anglais, mais qui l'ont acclamé comme ils ont acclamé Wojtyla, Papa Ratzinger a commencé par dire "adieu" aux 350.000 jeunes de l'hippodrome de Ranwick, avant de le corriger en "au revoir", concluant "J'espère vous revoir dans 3 ans" à Madrid.

Après ces jours vécus à Sidsney, il est encore plus évident que les centaines de milliers de jeunes pacifiques et joyeux qui ont "envahi" la ville sans créer le moindre incident, qui l'ont parcouru à pied en long et en large, qui ont prié et écouté les catéchèses, représentent une force extraordinaire. Et qu'ils ne suivent pas tel ou tel Pape, mais "le" pape, en tant que Vicaire, témoin et annonciateur d'une personne vivante et présente depuis 2000ans, la réponse aux attentes les plus profondes du coeur de l'Homme.

Il giornale, 21 juillet


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